Vous est-il déjà arrivé de tomber sur une alerte people et de sentir votre cœur se serrer ? Moi oui, surtout quand il s’agit d’une personnalité qu’on a l’impression d’avoir toujours connue. Hier soir encore, les réseaux bruissaient d’une nouvelle hospitalisation de Brigitte Bardot. Et puis, miracle, un communiqué tombe : elle va bien, elle est simplement en convalescence et en a un peu marre qu’on s’affole pour rien.
À 91 ans, elle reste cette force tranquille capable de couper court aux rumeurs d’un seul message. Et franchement, ça fait du bien.
Non, Brigitte Bardot n’est pas (encore) pas à l’hôpital
Commençons par le plus important : elle n’est pas hospitalisée en ce moment. Point final. Le message transmis via sa fondation est limpide. Elle parle de « fausses informations » qui circulent ces derniers jours et demande, avec cette pointe d’agacement qu’on lui connaît, qu’on respecte enfin son intimité.
« Madame Brigitte Bardot rappelle qu’elle est actuellement en convalescence, qu’elle aimerait que l’on ait la délicatesse de respecter son intimité, et invite tout le monde à se calmer. »
Et puis arrive la phrase qui réchauffe le cœur :
« Je vous embrasse tous ! »
Brigitte Bardot, à l’attention de ceux qui s’inquiètent sincèrement
Cette simplicité, cette chaleur… C’est tout elle. Même à distance, même à 91 ans, elle arrive encore à nous toucher en plein cœur.
Pourquoi ces rumeurs reviennent-elles sans cesse ?
Il faut dire que l’histoire se répète. L’an dernier déjà, une sortie d’ambulance devant La Madrague avait mis Internet en ébullition. Avant ça, une intervention chirurgicale banale avait été transformée en drame national. On dirait presque un rituel : dès qu’un véhicule médical approche de Saint-Tropez, les alertes fusent.
Je me suis souvent demandé pourquoi BB déclenchait une telle vague d’inquiétude collective. Peut-être parce qu’elle incarne une époque révolue du glamour français ? Peut-être parce qu’elle a choisi de vivre recluse depuis cinquante ans et que chaque silence est interprété comme un mauvais signe ? Ou tout simplement parce qu’à 91 ans, chaque nouvelle fait craindre le pire ?
En réalité, c’est un mélange de tout ça. Elle est devenue, malgré elle, un symbole vivant. Et quand un symbole tousse, le pays entier éternue.
La gestion des animaux : la nouvelle source d’angoisse
Autre sujet qui a alimenté les spéculations ces derniers jours : le déplacement de certains animaux de la fondation. Certains y ont vu la preuve qu’elle ne pouvait plus s’en occuper. Là encore, la fondation a tenu à préciser les choses :
- Le transfert d’animaux fait partie de la gestion courante.
- Ces déplacements se font en parfait accord avec elle.
- Ils n’ont aucun lien avec son état de santé.
Autrement dit : tout va bien à La Madrague, les ânes, les chèvres, les chiens et les chats continuent leur petite vie sous l’œil attentif de leur protectrice historique.
Une vie choisie, loin des projecteurs
Ce qui frappe, quand on relit ses rares interventions publiques, c’est sa constance. Depuis qu’elle a claqué la porte du cinéma en 1973, à 39 ans, elle n’a jamais varié : elle veut la paix, les animaux, la nature, et qu’on lui foute la paix (pardon pour le langage, mais c’est exactement le ton qu’elle emploierait).
Elle vit à La Madrague depuis un demi-siècle. Elle connaît chaque recoin de sa propriété, chaque animal par son nom, chaque saison par le chant des cigales ou le mistral. C’est une vie austère pour certains, mais pour elle, c’est le paradis.
Et quand on voit les photos volées (toujours les mêmes, d’ailleurs, recyclées depuis vingt ans), on la découvre souvent en pantalon de toile, chemisier simple, cheveux attachés, sans maquillage. Loin, très loin de l’image de la pin-up incendiaire des années 60. Et pourtant, c’est peut-être là qu’elle est la plus belle.
Le documentaire qui arrive au bon moment
Comme un clin d’œil du destin, un nouveau documentaire sort en salles dans quelques jours. On y entendra sa voix – cette voix rauque, sensuelle, inimitable – raconter son parcours. Pas d’images d’archive à outrance, pas de sensationnalisme : juste elle, qui parle.
Je ne l’ai pas encore vu, mais j’ai lu que certains spectateurs en sont sortis émus aux larmes. Parce qu’on redécouvre la femme derrière le mythe. La gamine de Passy devenue star mondiale, puis militante acharnée, puis ermite de Saint-Tropez. Toute une vie en accéléré.
Et surtout, on comprend mieux pourquoi elle protège farouchement sa tranquillité : elle a déjà tout donné à la France. La beauté, le scandale, les films cultes, les photos iconiques. Aujourd’hui, elle ne doit plus rien à personne.
Ce que cette affaire nous dit de notre rapport aux stars âgées
Il y a quelque chose de touchant, et en même temps de légèrement malsain, dans notre façon de scruter la santé des icônes vieillissantes. Belmondo, Delon, Birkin, et maintenant Bardot : dès qu’ils éternuent, c’est la panique.
On dirait qu’on refuse de les laisser vieillir tranquillement. Comme si leur simple existence nous rassurait sur la pérennité d’une certaine idée de la France. Tant qu’ils sont là, même fragiles, même loin des caméras, l’âge d’or n’est pas tout à fait fini.
Mais eux, de leur côté, n’aspirent qu’à une chose : qu’on les laisse respirer.
Et nous, que pouvons-nous faire ?
Tout simplement respecter sa demande. Ne pas relayer la première rumeur venue. Se souvenir qu’à 91 ans, on a le droit d’avoir des soucis de santé sans que ça devienne un événement national. Et surtout, continuer à admirer ce qu’elle représente : le courage d’avoir dit stop au star-system au sommet de la gloire, le dévouement total à la cause animale, la fidélité à soi-même.
Alors oui, un jour, la nouvelle tombera. C’est inévitable. Mais en attendant, laissons-la profiter de sa terrasse, de ses animaux, du soleil couchant sur la Méditerranée.
Parce qu’après tout, comme elle le dit si bien : elle nous embrasse tous. Et ça, personne ne pourra nous l’enlever.
Prenez soin de vous. Et prenez soin aussi de ceux qui ont illuminé nos vies, même de loin.
