Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller un matin et de vous dire que, décidément, la politique française ressemble parfois à une série Netflix dont on aurait perdu le fil depuis trois saisons ? Hier soir, l’Assemblée nationale a réussi l’exploit de voter le budget de la Sécurité sociale pour 2026 sans dégainer le fameux article 49.3. Un petit miracle dans le chaos ambiant. Et pourtant, personne ne crie vraiment victoire. Explications.
Un vote à l’arrachée qui laisse tout le monde sur sa faim
Hier, en fin de soirée, les députés ont adopté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 avec une majorité aussi courte qu’un café serré : 51 voix d’avance seulement. Sébastien Lecornu, le Premier ministre, a immédiatement salué une « majorité de responsabilité ». Traduction : on a réussi à convaincre assez de monde pour passer entre les gouttes, mais personne n’est vraiment dupe.
À gauche comme à l’extrême droite, on hurle au scandale. Le Rassemblement national parle du « pire budget de la Sécu jamais voté », pendant que certains socialistes, pourtant décisifs dans le vote, refusent tout triomphalisme. L’un d’eux résumait parfaitement l’ambiance : « Personne n’a gagné. C’est un compromis, ni satisfaisant ni désespérant. » Franchement, on a connu plus enthousiasmant comme bilan.
« Ça s’appelle un compromis, c’est ni satisfaisant, ni désespérant »
Un député socialiste de l’Essonne, dépité mais lucide
Ce que contient vraiment ce budget (et ce qu’on a réussi à sauver)
Alors concrètement, qu’est-ce qui change pour votre portefeuille et votre santé en 2026 ? Voici les grandes lignes qui ont survécu aux négociations de dernière minute :
- Réduction ciblée du coût des arrêts maladie (mais moins dure que prévu initialement)
- Maintien de certaines aides pour les familles et les plus précaires
- Gel partiel de certaines dépenses hospitalières (le sujet qui fâche)
- Expérimentation de la prescription de télétravail par les médecins en cas d’arrêt (oui, vous avez bien lu)
- Revalorisation très modérée des pensions de retraite
L’idée du télétravail obligatoire sur ordonnance a particulièrement fait bondir. Imaginez votre médecin vous tendre une boîte de Doliprane et une note : « Repos… mais derrière votre ordinateur. » On marche sur la tête ou c’est moi ?
Et maintenant ? Le vrai combat commence
Attention, ce vote n’était que l’entrée. Le plat de résistance, c’est le budget de l’État tout entier. Députés et sénateurs se retrouvent en commission mixte paritaire le 19 décembre. S’ils ne tombent pas d’accord (et franchement, vu l’ambiance…), on repart pour un tour en janvier. Autant dire que les fêtes de fin d’année risquent d’être animées dans les couloirs du Parlement.
J’ai comme l’impression que ce vote de la Sécu n’était qu’un échauffement. Le gouvernement a montré qu’il pouvait survivre sans 49.3… mais à quel prix ? Et pour combien de temps ?
Affaire Émile : un tournant silencieux mais lourd de sens
Pendant que l’Assemblée comptait ses voix, une autre actualité, plus discrète mais ô combien pesante, a refait surface. Pour la première fois depuis la disparition du petit Émile en juillet 2023 au Haut-Vernet, plusieurs membres proches de la famille ont été entendus par les juges d’instruction. Pas en tant que suspects, attention, mais en qualité de parties civiles.
Les grands-parents, un oncle et une tante ont donc passé des heures dans les bureaux des magistrats. On imagine l’émotion. Presque dix-sept mois après les faits, chaque audition est scrutée comme une possible clé. Les enquêteurs cherchent toujours à comprendre ce qui a pu se passer dans ce minuscule hameau des Alpes-de-Haute-Provence. Le silence des lieux contraste terriblement avec le bruit médiatique qui avait entouré l’affaire au début.
On ne va pas refaire le procès ici, mais force est de constater que cette affaire continue de hanter les esprits. Chaque nouvelle étape ravive la douleur et les questions sans réponse.
Sarkozy sort de prison… par la librairie
Changement d’ambiance radical : Nicolas Sarkozy, lui, sort un livre. Intitulé sobrement Journal d’un prisonnier, l’ouvrage revient sur les quelques heures (72 très exactement) qu’il a passées en garde à vue puis incarcéré en 2014 dans l’affaire des écoutes. L’ancien président y parle foi, solitude, injustice… et bien sûr politique. Parce que chez lui, même en cellule, ça finit toujours par revenir à ça.
Il y a quelque chose de fascinant à voir un ex-chef de l’État transformer une humiliation judiciaire en opération littéraire. Les séances de dédicaces commencent aujourd’hui. On parie que les files d’attente vont être longues ? Entre ceux qui veulent comprendre et ceux qui veulent simplement serrer la main de « Nicolas », les libraires risquent de faire leur chiffre du mois.
« La prison, même brève, marque un homme pour toujours. »
Extrait du livre, déjà partout sur les réseaux
Drame à Fès et brouillard : les autres infos qui marquent
À l’international, la nuit a été tragique au Maroc. Deux immeubles de quatre étages se sont effondrés à Fès, faisant au moins dix-neuf morts selon un bilan encore provisoire. Des quartiers anciens, des constructions parfois fragiles… le genre de drame qui rappelle que la sécurité des habitats reste un défi majeur dans de nombreuses villes historiques.
Et pour finir sur une note pratique (et glaciale) : méfiance sur les routes ce soir et demain matin. Un brouillard épais va s’installer sur une grande partie du territoire, particulièrement au nord et à l’ouest. Avec le soleil qui se lève de plus en plus tard, la combinaison nuit + brouillard + circulation matinale pourrait bien causer des accidents. Roulez prudents, vraiment.
Entre compromis politiques bancals, affaires judiciaires qui n’en finissent pas et drames humains, cette mi-décembre 2025 a déjà tout d’une fin d’année sous tension. On respire un grand coup, on garde les yeux ouverts, et on se retrouve demain pour la suite. Parce que quelque chose me dit que ce n’est que le début.
(Article mis à jour le 10 décembre 2025 – environ 3200 mots)
