Vous savez ce qui m’agace le plus dans l’actualité en ce moment ? C’est qu’on a l’impression de vivre plusieurs films en même temps. D’un côté, un thriller politique où chaque vote peut faire tomber le gouvernement. De l’autre, un polar militaire avec des drones qui se baladent tranquillement au-dessus de nos sous-marins nucléaires. Et puis, comme pour nous rappeler qu’on reste humains, il y a ce grand élan de générosité qu’est le Téléthon qui démarre. Franchement, ce vendredi 5 décembre 2025 a tout pour marquer les esprits.
J’ai passé ma matinée à décrypter tout ça pour vous, entre deux cafés et trois alertes info. Et je vous le dis tout de suite : ça sent la poudre à plusieurs niveaux.
Une journée qui peut tout faire basculer
Commençons par le dossier le plus brûlant du jour. À l’Assemblée nationale, les députés s’apprêtent à voter la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Et croyez-moi, c’est pas juste un énième texte technique qui passe en catimini avant les fêtes.
Non, c’est carrément le texte qui décide combien on va payer, combien l’Assurance maladie va pouvoir dépenser, et surtout si le gouvernement va réussir à tenir sans dégainer son joker préféré : le fameux article 49.3.
Le budget de la Sécu sous haute tension
Ce qui rend la situation particulièrement électrique, c’est que le Premier ministre a juré ses grands dieux qu’il ne voulait pas utiliser le 49.3. Vous imaginez ? En 2025, refuser l’arme nucléaire parlementaire alors que tout le monde s’attend à ce qu’elle sorte à un moment ou un autre.
Du coup, le gouvernement joue les équilibristes. On a vu ces derniers jours une pluie de concessions : sur la CSG des revenus du capital, sur les franchises médicales, sur les objectifs de dépenses de l’Assurance maladie… Tout ça pour essayer de rallier les voix manquantes.
« C’est possible », a lâché ce matin le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement. Avant d’ajouter, un peu plus inquiet : « On peut trébucher à chaque instant ».
Traduction : personne ne sait comment ça va finir. Si le volet recettes est rejeté, c’est tout le budget de la Sécu qui tombe à l’eau. Et il faut absolument qu’il soit adopté avant le 31 décembre. Autant dire que la pression est maximale.
Ce que je trouve fascinant dans cette séquence, c’est qu’elle révèle parfaitement l’état de notre paysage politique. On a un exécutif qui n’a plus de majorité absolue depuis longtemps, mais qui refuse de jouer les cartes classiques. Est-ce du courage ? De l’entêtement ? Un mélange des deux ? L’histoire nous le dira très vite.
Quand les drones viennent chatouiller la dissuasion nucléaire
Pendant que les députés s’écharpent sur les chiffres, un autre événement est venu nous rappeler que la France reste une puissance militaire nucléaire. Et pas des moindres.
Jeudi soir, plusieurs drones ont survolé la base de l’Île Longue, dans le Finistère. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est là qu’est stationnée la force océanique stratégique française. Autrement dit : nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, le cœur de notre dissuasion nucléaire.
- Des engins non identifiés qui se baladent au-dessus d’une des zones les plus sensibles du pays
- Les fusiliers marins qui ouvrent le feu avec leurs systèmes anti-drones
- Aucune interpellation pour l’instant
Franchement, ça fait froid dans le dos. On se croirait dans un épisode de « Homeland » version française. Ces derniers mois, on a déjà eu plusieurs cas de survols de sites sensibles par des drones. Mais là, on passe à un autre niveau.
Ce qui m’interpelle particulièrement, c’est le timing. En pleine période de tensions géopolitiques majeures, avec la guerre en Ukraine qui dure, avec des relations compliquées avec certains pays… Ce genre d’incident ne tombe jamais par hasard.
Et puis il y a cette question qui reste en suspens : qui est derrière ces drones ? Des amateurs ? Des services étrangers ? Des activistes ? Pour l’instant, le silence radio des autorités sur l’origine de ces engins en dit long.
Macron tape du poing sur la table internationale
Et comme si tout ça ne suffisait pas, le président de la République a profité d’un déplacement en Chine pour remettre une couche sur le dossier ukrainien. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.
« Il faut maintenir l’effort de guerre » contre la Russie et « accroître la pression sur son économie »
Le président français depuis la Chine
Le message est clair : pas question de lâcher l’affaire. Surtout pas maintenant. Et il ajoute une phrase qui pèse lourd : l’unité entre Américains et Européens sur la question ukrainienne est « indispensable ».
Entre les lignes, on lit quand même une certaine inquiétude. Parce qu’avec l’évolution de la situation internationale, avec certains discours qu’on entend de l’autre côté de l’Atlantique, rien n’est jamais acquis. La France continue de jouer son rôle de leader européen sur ce dossier, mais elle sait que tout peut basculer très vite.
Le Téléthon, cette parenthèse d’humanité
Et puis il y a cette autre actualité, tellement différente, tellement importante. Le Téléthon démarre ce soir pour sa 39e édition. 16 000 animations partout en France, des milliers de bénévoles, et une marraine qu’on n’attendait peut-être pas : la chanteuse Santa.
L’an dernier, 97 millions d’euros avaient été récoltés. Cette année, l’objectif est de faire au moins aussi bien, voire mieux. Parce que derrière les animations, les défis sportifs et les plateaux télé, il y a des familles qui se battent contre des maladies génétiques rares.
Ce qui me touche particulièrement dans le Téléthon, c’est cette capacité des Français à se mobiliser massivement pour une cause. En pleine période où on a parfois l’impression que tout part en vrille, voilà des millions de personnes qui donnent, qui s’engagent, qui passent la nuit au téléphone ou à organiser des événements.
C’est con à dire, mais ça fait du bien. Ça rappelle qu’on est capables du meilleur, même quand tout semble indiquer qu’on va vers le pire.
Et la météo dans tout ça ?
Petit aparté pratique : si vous aviez prévu des activités en extérieur ce week-end, préparez les parapluies. Samedi et dimanche s’annoncent largement pluvieux sur la majorité du territoire, sauf dans le quart sud-est.
Par contre, bonne nouvelle : les températures vont faire un bond spectaculaire. On attend jusqu’à 15°C à Paris dimanche, soit 10°C au-dessus des normales de saison. Le réchauffement climatique, c’est aussi ça : des hivers qui ressemblent de plus en plus à des automnes prolongés.
Et la semaine prochaine s’annonce encore plus douce, avec du soleil presque partout sauf sur la pointe bretonne. De quoi peut-être encourager les Français à sortir soutenir les animations du Téléthon malgré la pluie.
Ce qu’il faut retenir de cette journée
Pour résumer cette journée déjà historique :
- Un vote crucial à l’Assemblée qui peut faire tomber le budget de la Sécu
- Des incidents graves sur notre principale base nucléaire
- Une position ferme de la France sur la scène internationale
- Et surtout, des millions de Français prêts à se mobiliser pour la bonne cause
On vit une période où tout semble accélérer. Les tensions géopolitiques, les crises internes, les défis sanitaires… Mais on vit aussi une période où chaque geste compte. Que ce soit dans l’hémicycle, sur un plateau télé, ou simplement en faisant un don de 5 euros.
Alors oui, ce vendredi 5 décembre 2025 est une journée sous haute tension. Mais c’est aussi une journée où on voit la France telle qu’elle est vraiment : imparfaite, parfois fragile, mais toujours capable de se relever et de faire preuve de solidarité.
Et vous, vous en pensez quoi de tout ça ? Le gouvernement va-t-il passer ce cap difficile ? Les incidents de l’Île Longue vous inquiètent ? Vous participez au Téléthon cette année ? Dites-moi tout en commentaire, j’ai hâte de lire vos réactions.
(Article mis à jour tout au long de la journée en fonction de l’évolution du vote à l’Assemblée)
