Franchement, parfois le football nous offre des moments tellement absurdes qu’on se demande si on n’est pas en train de regarder une parodie. Samedi soir, en Turquie, on a vécu une séquence qui va rester gravée dans les annales du « n’importe quoi » footballistique. Et pourtant, tout était 100 % réglo.
Je vous plante le décor : Gaziantep reçoit Eyupspor, les visiteurs mènent tranquillement 2-0 à l’entrée du temps additionnel. Victoire quasiment dans la poche. Et puis, comme souvent dans ces championnats où ça chauffe vite, une petite altercation éclate dans la surface. Rien de bien méchant au départ, deux joueurs qui se chauffent, se prennent le maillot, les habituelles grandes déclarations…
Le moment où tout bascule
Et là, le gardien d’Eyupspor, Marcos Felipe, décide qu’il est aussi éducateur spécialisé. Il quitte carrément sa ligne de but, traverse la moitié de la surface pour venir séparer les deux coqs. Résultat ? Un but complètement désert, grand ouvert, comme une invitation au crime footballistique.
Emmanuel Boateng, l’attaquant ghanéen de Gaziantep, n’en croit pas ses yeux. Il est à vingt-cinq, trente mètres. Il arme. Il frappe. Lob parfait. Le ballon redescend doucement sous la transversale. But.
Le stade hurle, moitié rire, moitié colère. Les joueurs d’Eyupspor entourent l’arbitre, réclament l’annulation. Mais non. Le sifflet n’avait pas retenti. Le jeu continuait. But validé. 2-1. Score final.
L’opportunisme poussé à l’extrême ou simplement le règlement ?
On va être clair : techniquement, Boateng n’a rien fait d’illégal. Le règlement est formel : tant que l’arbitre n’a pas arrêté le jeu, tout est permis. Même marquer dans un but vide pendant que le gardien joue les casques bleus à vingt mètres de ses cages.
« Le football, c’est aussi ça : saisir les opportunités, même les plus improbables. »
– Un ancien international qui a préféré garder l’anonymat
Moi je trouve ça génial. Dans un monde où on reproche souvent aux joueurs d’être trop formatés, trop calculateurs, voilà un geste qui sent le football de rue, le « ici on joue jusqu’au bout ». Un peu comme quand on était gamins et que le gardien partait en attaque sur les corners à la dernière minute.
Et le fair-play dans tout ça ?
Évidemment, la question qui brûle toutes les lèvres : est-ce dans l’esprit du jeu ? Les supporters d’Eyupspor crient au scandale, parlent de manque de respect. Certains vont même jusqu’à comparer ça à un vol.
Mais soyons honnêtes deux minutes. Combien de fois on a vu des équipes faire le mort, simuler, perdre du temps quand elles mènent au score ? Là, c’est juste le karma qui frappe avec un sens de l’humour assez grinçant.
- Le gardien quitte son but de son plein gré
- L’arbitre ne siffle pas
- L’attaquant fait son boulot : mettre le ballon au fond
Point final. Pas de débat possible sur la légalité. Sur la morale ? Chacun se fera son avis dans les commentaires.
Ces précédents qui ont marqué l’histoire
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’on voit ce genre de situation. Souvenez-vous de ce match en Écosse où un gardien avait été expulsé et qu’un défenseur avait pris les gants… avant de voir l’adversaire marquer d’un lob depuis le milieu de terrain. Ou encore ces coupes régionales où le goal partait disputer un penalty à la mort subite.
Mais en championnat pro, sous les projecteurs, avec les caméras du monde entier ? C’est assez rare pour qu’on s’en souvienne longtemps.
Boateng, le roi de l’opportunisme
Emmanuel Boateng, ce n’est pas non plus un inconnu. L’ancien joueur de Nîmes, Lorient ou encore Levante a toujours eu ce sens du but un peu filou. Rapide, technique, et surtout toujours bien placé. Ce genre d’action, ça ne surprend pas ceux qui ont suivi sa carrière.
D’ailleurs, petite anecdote : en 2022, il avait déjà marqué un but similaire en Israël, profitant d’une sortie hasardeuse du gardien adverse. Le mec a un radar pour les cages vides, c’est tout.
Et maintenant, quel impact pour la Super Lig ?
En Turquie, le débat fait rage. Certains parlent déjà de changer le règlement pour obliger l’arbitre à siffler automatiquement en cas de bagarre. D’autres trouvent que ça fait partie du folklore local – et dieu sait que le foot turc en a, du folklore.
Ce qui est sûr, c’est que cette action va rester dans les compilations « best of » de fin d’année. Et que Boateng vient de se payer une notoriété mondiale pour quelques secondes de lucidité froide.
Le football qu’on aime (ou qu’on déteste)
Personnellement ? J’adore. Parce que le foot, ce n’est pas que des schémas tactiques et des analyses statistiques. C’est aussi du chaos, de l’imprévisible, des histoires à raconter pendant des années.
Ce but, il ne changera rien au classement. Eyupspor a gagné quand même. Mais il nous rappelle une chose essentielle : tant que le ballon roule, tout peut arriver. Et parfois, c’est complètement dingue.
Alors oui, on peut crier au scandale. On peut parler d’esprit du jeu. Mais au fond, on a tous souri devant cette action. Parce que c’est ça aussi, le foot. Un sport où un gardien peut quitter son but pour jouer les justiciers… et se faire punir comme un débutant.
Magnifique.
Et vous, vous en pensez quoi ? Ce but est génial ou totalement anti-sportif ? Dites-le moi en commentaire, ça promet d’être animé…
