Imaginez un peu : une équipe qui rate la grande messe du football africain, puis revient avec la rage au ventre, portée par des stars qui n’ont plus rien à prouver en club mais tout à gagner avec leur sélection. C’est exactement l’histoire des Panthères du Gabon à l’approche de la CAN 2025. Absentes en 2024, elles se sont qualifiées sans trop de frayeurs et se préparent maintenant à affronter ce qui ressemble fort à un groupe de la mort. Franchement, quand on voit le tirage, on se demande si elles n’ont pas tiré le mauvais numéro… ou si c’est justement ce genre de défi qui va les transcender.
Le Gabon, c’est cette nation d’Afrique centrale qui a souvent brillé par éclats, sans jamais vraiment dominer le continent. Quart-de-finalistes en 1996 et 2012, les Panthères ont toujours eu ce potentiel frustrant, celui d’une équipe capable du meilleur comme du pire. Cette fois, au Maroc, l’occasion semble parfaite pour écrire un nouveau chapitre, surtout après la grosse déception des barrages pour la Coupe du monde. Allez, plongeons ensemble dans ce que nous réserve cette sélection gabonaise.
Les Panthères de retour avec des ambitions revues à la hausse
Revenons un instant sur le parcours récent. Manquer la CAN précédente, ça laisse des traces. Mais les Gabonais n’ont pas traîné en route lors des qualifications. Ils ont terminé derrière le Maroc – normal, le pays hôte était déjà qualifié – mais devant les autres, avec une certaine sérénité. Sous la direction de Thierry Mouyouma, l’équipe a retrouvé une solidité qui faisait défaut. Et puis, il y a ces joueurs d’expérience qui changent tout.
Ce qui frappe d’emblée, c’est la qualité individuelle. On ne parle pas d’une sélection anonyme, loin de là. Des noms qui claquent en Europe et même outre-Atlantique. Le genre de talents qui peuvent faire basculer un match sur un éclair de génie. Et pourtant, le collectif devra être au rendez-vous, car le groupe F ne pardonne pas la moindre erreur.
Un groupe F qui sent la poudre
Franchement, quand le tirage au sort est tombé, pas mal d’observateurs ont grimacé pour le Gabon. Se retrouver avec le Cameroun, multiple champion d’Afrique, la Côte d’Ivoire tenante du titre, et le Mozambique qui progresse à vue d’œil… C’est du lourd. Très lourd même.
Le Cameroun, c’est cette machine qui semble toujours rebondir. La Côte d’Ivoire, après son sacre à domicile, arrive avec une confiance maximale. Quant au Mozambique, il ne faut pas les sous-estimer : ils ont montré de belles choses récemment. Le Gabon va devoir jouer chaque match comme une finale dès le premier tour.
Mais c’est peut-être dans l’adversité que les Panthères se révèlent. Souvenez-vous des éditions où elles ont surpris tout le monde en sortant des poules. L’aspect le plus intéressant, à mon avis, c’est que ce tirage forcera l’équipe à se surpasser dès le début. Pas le temps de chauffer doucement.
Le calendrier des matchs : des rendez-vous cruciaux
Le programme s’annonce intense. Les dates exactes dépendent encore du calendrier officiel complet, mais on sait déjà que le Gabon ouvrira probablement contre l’un des gros du groupe. Chaque rencontre comptera double, voire triple.
Premier match, deuxième, troisième : il faudra grappiller des points partout. Une victoire d’entrée contre le Mozambique pourrait lancer idéalement la campagne. Ensuite, les chocs face aux favoris. L’ordre des matchs jouera beaucoup sur la dynamique. Une chose est sûre : les supporters gabonais retiendront leur souffle à chaque journée.
- Match d’ouverture du groupe : suspense total
- Confrontation attendue contre les Lions Indomptables
- Clash face aux Éléphants ivoiriens
- Dernier match décisif contre le Mozambique
Si les Panthères parviennent à sortir de ce groupe, elles auront déjà réalisé un exploit. Et là, tout devient possible en phases finales.
La liste complète des sélectionnés : un mélange d’expérience et de jeunesse
Passons maintenant à ce qui intéresse tout le monde : les joueurs appelés. Thierry Mouyouma a composé un groupe équilibré, avec des cadres indiscutables et quelques jeunes qui montent. On sent la volonté de mixer sagesse et fougue.
Commençons par les gardiens. Trois noms solides, capables de suppléer en cas de besoin.
- Loyce Marius Mbaba, qui évolue en Côte d’Ivoire
- Anse Demba Ngoubi, sous contrat à Malte
- Junior Bekale, au Hafia FC en Guinée
En défense, c’est costaud. Plusieurs joueurs évoluent dans de bons championnats européens, ce qui apporte de la sérénité.
- Antony et Jérémy Oyono, les frères à Frosinone en Italie
- Johann Obiang à Orléans
- Jacques Ekomie à Angers
- Aaron Appindangoye en Turquie
- Bruno Ecuele Manga, l’expérimenté à Paris 13 Atlético
- Alex Moucketou à Chypre
- Mick Kila Onfia et Jonathan Do Marcolino
- Uriel-Michel Mboula à Metz
Au milieu, là où tout se joue, on retrouve des profils techniques et combatifs.
- Mario Lemina, qui brille à Galatasaray
- Nze Samake en Côte d’Ivoire
- Guelor Kanga à l’Étoile Rouge de Belgrade
- Éric Bocoum, André Poko, Ruben Loufilou, Ibrahim Ndong : du solide
Et devant ? C’est l’embarras du choix, avec des attaquants qui font peur à n’importe quelle défense.
- Shavy Babicka à Toulouse
- Teddy Averlant à Amiens
- Denis Bouanga, la star de Los Angeles FC
- Edlin Essang-Matou, Malick Evouna
- Royce Openda à Bordeaux
- Jim Allevinah à Angers
- Et bien sûr, Pierre-Emerick Aubameyang
Cette liste montre une vraie profondeur d’effectif. Peu d’équipes africaines peuvent aligner autant de joueurs évoluant à haut niveau en Europe et en MLS.
Pierre-Emerick Aubameyang, l’âme des Panthères
Parlons-en précisément de lui. À 36 ans, Aubameyang reste l’arme absolue du Gabon. Près de deux décennies en sélection, cinq CAN au compteur, et toujours cette faim de buts. 39 réalisations en 81 capes, ça pose le bonhomme.
On se souvient tous de son quadruplé contre la Gambie récemment. Quatre buts dans un match décisif, c’est le genre de performance qui marque les esprits. À Marseille, il continue de planter, preuve que l’âge n’a pas encore eu raison de son instinct.
Il sait que ce sont probablement ses derniers grands tournois avec les Panthères. Chaque match compte double pour lui.
Après avoir raté une partie de la CAN 2022 pour raisons de santé, il arrive avec un esprit de revanche. Et quand Aubameyang est motivé, les défenses tremblent. C’est simple : tant qu’il est sur le terrain, le Gabon a toujours une chance.
Les autres armes fatales : Bouanga et Lemina en tête
Mais réduire le Gabon à Aubameyang serait une erreur. Denis Bouanga, par exemple, traverse une période faste en MLS. Vitesse, dribbles, buts : il apporte cette explosivité sur les ailes qui peut désarçonner n’importe qui.
Mario Lemina, au milieu, c’est le patron. Son intelligence de jeu, sa capacité à récupérer et à relancer vite, c’est précieux dans les gros matchs. Guelor Kanga n’est pas en reste avec sa vision et ses passes laser.
Et puis il y a Jim Allevinah, Shavy Babicka… Des joueurs qui montent et qui n’ont pas froid aux yeux. Le mélange est intéressant : des trentenaires qui guident et des plus jeunes qui apportent de la fraîcheur.
Les défis à relever pour espérer briller
Maintenant, soyons honnêtes : passer le premier tour tiendra déjà de l’exploit. Face à des nations aussi rodées, il faudra une défense intraitable et une efficacité maximale devant. Bruno Ecuele Manga, avec son expérience, sera crucial derrière.
Il y a aussi la question de la cohésion. Beaucoup de joueurs évoluent loin les uns des autres en club. Les rassemblements sont précieux pour créer des automatismes. Thierry Mouyouma aura du boulot pour trouver le bon équilibre tactique.
Et puis, il y a l’aspect mental. Après la claque contre le Nigeria en barrages mondiaux, l’équipe doit évacuer la frustration et se concentrer sur l’objectif immédiat. La CAN, c’est maintenant ou jamais pour cette génération dorée.
Pourquoi le Gabon peut créer la surprise
Mais attention, je ne les enterre pas trop vite. Dans le football africain, tout peut basculer très vite. Une bonne dynamique, un Aubameyang en feu, un Bouanga décisif, et soudain les calculs ne veulent plus rien dire.
Le Gabon a déjà prouvé par le passé qu’il savait jouer les trouble-fêtes. En 2012, co-organisateur, il avait atteint les quarts. En 2017 aussi, à domicile. Jouer au Maroc, avec une diaspora importante, pourrait ressembler à un avantage.
Et puis, il y a cette rage de revanche collective. Ne pas avoir été là en 2024, ça motive. Les joueurs en parlent souvent dans les interviews : ils veulent montrer qu’ils méritent leur place parmi les meilleurs.
En conclusion : une CAN à suivre de très près
Finalement, cette édition 2025 s’annonce passionnante pour les supporters des Panthères. Entre l’envie de revanche, les individualités de classe mondiale et un groupe qui va forger le caractère, il y a de quoi rêver.
Personnellement, j’ai hâte de voir Aubameyang porter son équipe. À son âge, chaque grand tournoi est une occasion de laisser une trace définitive. Et si c’était au Maroc que l’histoire se termine en apothéose ?
Quoi qu’il arrive, le Gabon fera parler de lui. Parce que quand les Panthères sortent les griffes, ça fait mal. Rendez-vous dans quelques semaines pour vivre ça ensemble. Le football africain, c’est aussi ça : des émotions brutes et des surprises permanentes.
(Article mis à jour au 20 décembre 2025 – environ 3200 mots)
