Vous savez ce petit frisson quand une liste de sélection tombe enfin ? Ce mélange d’excitation et d’angoisse… Hier soir, les supporters des Super Eagles ont vécu exactement ça. Le sélectionneur a lâché ses 28 noms pour la CAN 2025 et, franchement, il y a de quoi être à la fois excité et un peu perplexe.
Le Nigeria arrive au Maroc avec l’étiquette de finaliste sortant et, soyons honnêtes, avec une attaque qui fait saliver toute l’Afrique. Mais comme toujours dans le foot, il y a les présents qui font rêver… et les absents qui font jaser.
Une attaque toujours aussi terrifiante
Commençons par le plus clinquant : oui, Victor Osimhen est bien là. Le buteur de Galatasaray reste le leader incontesté de cette sélection. À ses côtés, Ademola Lookman, auteur d’un triplé mémorable en finale de Ligue Europa l’an dernier, et Moses Simon, qui fait le bonheur du Paris FC cette saison en Ligue 2. Ce trio a tout pour faire très mal.
Je ne sais pas vous, mais moi je les imagine déjà semer la panique sur les défenses adverses. Osimhen dans l’axe, Lookman qui décroche et Simon qui déborde à gauche… c’est du très lourd. Ajoutez à ça Samuel Chukwueze, Chidera Ejuke ou encore Paul Onuachu en joker de luxe, et vous obtenez probablement l’attaque la plus complète du tournoi.
Quand tu as Osimhen, Lookman et Simon ensemble, tu n’as pas besoin de prier pour marquer des buts. Tu pries juste pour que le gardien adverse ait bien dormi.
Le grand absent qui fait mal : Terem Moffi
Maintenant, parlons de l’éléphant dans la pièce. Ou plutôt, de l’attaquant qui n’est pas dans la pièce. Terem Moffi ne figure pas dans les 28. L’attaquant de Nice, pourtant titulaire lors de la dernière CAN, est écarté à cause des graves incidents survenus récemment à l’entraînement de son club.
Est-ce une décision purement sportive ? Clairement non. Le joueur est toujours en arrêt et la situation reste floue. C’est dommage, parce que Moffi apportait une vraie profondeur de banc et une capacité à faire basculer les matchs quand Osimhen avait besoin de souffler. Son absence laisse un petit goût amer, même si la concurrence devant reste féroce.
Les gardiens : la continuité avant tout
Dans les cages, on retrouve les habitués. Stanley Nwabali, héros de la dernière CAN avec ses arrêts décisifs, reste le numéro 1. Francis Uzoho et Amas Obasogie complètent le trio. Pas de surprise, pas de folie. Éric Chelle mise sur l’expérience et la stabilité.
- Stanley Nwabali (Chippa United, Afrique du Sud)
- Francis Uzoho (Omonia Nicosie, Chypre)
- Amas Obasogie (Singida SC, Tanzanie)
Franchement, Nwabali a prouvé qu’on pouvait compter sur lui dans les grands rendez-vous. Reste à voir s’il confirme au Maroc.
Une défense remodelée mais solide
En défense, on note quelques changements intéressants. Calvin Bassey et Semi Ajayi forment la charnière centrale attendue, avec Chidozie Awaziem (FC Nantes) en renfort précieux. À gauche, Zaidu Sanusi est toujours là malgré une saison compliquée à Porto. À droite, Bright Osayi-Samuel a été préféré à Ola Aina, c’est peut-être la petite surprise du secteur.
J’ai un faible pour Bruno Onyemaechi et Igoh Ogbu, deux joueurs moins médiatisés mais qui montent en puissance dans leurs clubs respectifs. Le Nigeria a cette capacité à sortir des défenseurs solides un peu de nulle part, et ça risque encore d’être le cas.
| Poste | Joueurs clés | Club |
| Défenseur central | Calvin Bassey | Fulham |
| Défenseur central | Semi Ajayi | Hull City |
| Latéral gauche | Zaidu Sanusi | FC Porto |
| Latéral droit | Bright Osayi-Samuel | Birmingham City |
Un milieu ultra-compétitif
Le milieu de terrain nigérian, c’est un peu le royaume de la concurrence féroce. Wilfred Ndidi, Alex Iwobi, Frank Onyeka et Raphael Onyedika forment un quatuor expérimenté et complémentaire. Mais attention, la jeune garde pousse fort avec Fisayo Dele-Bashiru (Lazio) ou encore Ebenezer Akinsanmiro (Pise).
Ce qui me frappe, c’est la diversité des profils. Tu as des récupérateurs purs, des relayeurs techniques, des joueurs capables de casser les lignes. Éric Chelle a de quoi varier les schémas tactiques selon l’adversaire.
Le calendrier : un groupe C piège
Le Nigeria démarre le 23 décembre contre la Tanzanie, avant d’affronter la Tunisie et l’Ouganda. Sur le papier, les Super Eagles font figure de favoris du groupe, mais attention : la Tunisie reste une équipe redoutable et l’Ouganda a souvent joué les trouble-fêtes.
Le match contre la Tunisie, en particulier, sent la poudre. Deux équipes qui se connaissent par cœur, deux styles très physiques… ça promet.
Alors, champion cette année ?
Depuis 2013 et le sacre face au Burkina Faso, le Nigeria court après un quatrième titre. Finaliste en 2024, les Super Eagles ont les armes pour aller au bout. L’attaque est flamboyante, le milieu expérimenté, la défense sérieuse.
Mais le football africain, c’est aussi une histoire de détails, de forme du moment, parfois de chance. L’absence de Moffi est un coup dur, mais la profondeur de l’effectif peut compenser. Et puis, il y a cette rage de revanche après la finale perdue contre la Côte d’Ivoire…
Personnellement, je les vois dans le dernier carré. Et vous ? Dites-moi en commentaire si vous pensez que cette génération peut enfin ramener la coupe à la maison.
En attendant le coup d’envoi le 21 décembre, une chose est sûre : le Nigeria va encore faire parler la poudre. Avec ou sans certains joueurs, les Super Eagles restent une machine à spectacle. Et ça, ça ne change pas.
Allez, on se retrouve bientôt pour décrypter les autres listes et les enjeux de cette CAN 2025 qui s’annonce bouillante !
