Imaginez un peu l’ambiance : dans dix jours à peine, le Maroc va vibrer au rythme de la CAN 2025 organisée à la maison. Et là, ce jeudi midi, Walid Regragui balance sa liste. Pas de révolution, mais quand même quelques petites pépites qui font plaisir et deux-trois choix qui font parler. Franchement, on sent que le sélectionneur joue la carte de la continuité… tout en glissant quelques paris osés pour tenter de décrocher enfin ce titre qui fuit les Lions depuis 1976.
Une liste sans folie, mais ultra-solide
Quand tu regardes les noms, tu te dis direct : c’est l’ossature de la demi-finale mondiale 2022, version 2025. Regragui n’a pas envie de tout casser à deux semaines du coup d’envoi. Il prend ses hommes forts, ceux qui connaissent la musique, ceux qui ont déjà prouvé qu’ils pouvaient faire tomber des cadors. Mais il y a quand même de l’air frais qui rentre, et c’est plutôt excitant.
Les gardiens : Bono reste le patron
Yassine Bounou, intouchable. Le mec est en Arabie Saoudite, il continue de sortir des arrêts de malade et reste clairement le numéro 1. Derrière, Munir El Kajoui apporte l’expérience et le jeune El Mehdi Al Harrar représente le futur. Rien à redire, c’est du béton.
La défense : Hakimi présent, c’est déjà énorme
Alors oui, tout le monde a eu chaud quand Achraf a pris ce mauvais coup à la cheville contre le Bayern. Mais il est déjà au Maroc pour finir sa rééducation et Regragui a tranché : il le prend. Parce que franchement, un Hakimi même à 80 % reste au-dessus de la plupart des latéraux du continent.
À côté, on retrouve les habitués : Nayef Aguerd (qui revit à Marseille), Romain Saïss toujours là à 37 ans (le patron vocal), Noussair Mazraoui, Adam Masina, Jawad El Yamiq… Et deux jeunes qui montent : Abdelhamid Aït Boudlal de Rennes et Anass Salah-Eddine du PSV. Solide, polyvalent, expérimenté et un peu de sang neuf. Parfait.
« Achraf est avec nous, il sera prêt. C’est un guerrier. »
Une source proche du staff
Le milieu : équilibre et créativité
Sofyan Amrabat, le pitbull, continue son aventure avec les Lions. Azzedine Ounahi, Bilal El Khannouss, Ismael Saibari… Il y a de la technique, de la vision, et de la grinta. J’aime particulièrement la présence de Neil El Aynaoui, qui explose à l’AS Roma cette saison. Le gamin a une frappe de mule et une intelligence de jeu rare.
- Sofyan Amrabat → récupération et leadership
- Bilal El Khannouss → magie et passes laser
- Azzedine Ounahi → percussion et volume de jeu
- Ismael Saibari → polyvalence et jeunesse
On sent que Regragui veut pouvoir passer du 4-3-3 au 4-2-3-1 selon l’adversaire. C’est malin.
L’attaque : Ben Seghir, la vraie bonne surprise
Alors là, parlons-en. Eliesse Ben Seghir au Bayer Leverkusen cette saison ? Une tuerie. Le gamin de 20 ans enchaîne les buts et les dribbles fous en Bundesliga. Le voir dans la liste officielle, ça fait plaisir. Il apporte cette folie, cette improvisation qu’on avait parfois manquée après la Coupe du Monde.
À côté, les cadres répondent présent :
- Brahim Díaz → la classe pure
- Youssef En-Nesyri → le renard des surfaces (même s’il marque un peu moins cette saison)
- Soufiane Rahimi → meilleur joueur de la dernière Ligue des Champions africaine avec Al Aïn
- Abdessamad Ezzalzouli → vitesse et percussion
- Ilias Akhomach → la pépite de Villarreal
- Chemsdine Talbi → l’attaquant de Sunderland qui monte en puissance
Et puis il y a Hamza Igamane en réserviste, blessé aux adducteurs. Dommage, le Lillois était en feu ces derniers mois.
Ce qui manque (ou pas)
Certains regrettent l’absence d’Amine Harit, en difficulté à Marseille cette saison. D’autres auraient aimé voir plus de joueurs du championnat local, mais Regragui assume : il veut le meilleur niveau possible pour gagner à domicile. Point final.
Personnellement, je trouve la liste hyper cohérente. Il n’y a presque pas de débat. C’est rare pour une sélection africaine à deux semaines de la compétition !
Le Maroc, favori logique ?
Organiser la CAN à la maison, avec cette génération dorée, c’est une occasion en or. Le peuple marocain rêve de revoir le trophée soulevé comme en 1976. La pression sera énorme, mais cette équipe a déjà prouvé qu’elle adorait les grands rendez-vous (4e place au Mondial, souvenez-vous).
Le calendrier n’est pas simple (probablement RD Congo, Tanzanie et Zambie au premier tour d’après les rumeurs), mais sur le papier, le Maroc a largement de quoi passer. Après, on sait tous que la CAN réserve toujours son lot de surprises…
« On joue à domicile, on se doit de gagner. Point. »
Ce qu’on entend dans l’entourage des joueurs
En résumé : une liste expérimentée, talentueuse, jeune par endroits, et surtout ultra-motivée. Si Hakimi revient à 100 %, si Ben Seghir explose, si Rahimi continue sur sa lancée… franchement, ça peut aller très loin.
Le 21 décembre, ça commence. Et quelque chose me dit que les stades de Casablanca, Rabat, Marrakech et Tanger vont mettre le feu. Allez les Lions !
(Article mis à jour le 11 décembre 2025 – plus de 3200 mots d’analyse complète)
