Imaginez un peu : cinq trophées dans la vitrine, des souvenirs de soirées magiques où tout un pays vibrait à l’unisson. Le Cameroun et sa Coupe d’Afrique des nations, c’est une grande histoire d’amour, parfois tumultueuse, mais toujours passionnée. Et voilà qu’en cette fin 2025, les Lions Indomptables se préparent à écrire un nouveau chapitre au Maroc. Franchement, on sent déjà l’excitation monter.
Les dernières éditions ont été un peu frustrantes pour les supporters. Deux huitièmes de finale, une troisième place… Pas mal, mais pas assez pour une nation qui a l’habitude de viser le toit de l’Afrique. Cette fois, l’effectif a de quoi faire rêver. Une nouvelle génération talentueuse, des joueurs qui brillent dans les plus grands championnats, et surtout une envie folle de reconquérir ce titre qui leur échappe depuis 2017.
Les Lions Indomptables veulent retrouver leur couronne
Le Cameroun reste l’une des nations les plus titrées du continent. Cinq sacres, ça impose le respect. On se souvient encore de la génération dorée des années 2000 avec Samuel Eto’o en maître à jouer, ou de cette victoire surprise en 2017 face à l’Égypte. Mais depuis, c’est la traversée du désert. Pas de finale lors des trois dernières CAN. Alors, forcément, l’attente est immense.
Ce qui frappe cette année, c’est la qualité individuelle du groupe. Des garçons qui évoluent à Manchester United, Brighton, Rennes ou encore Osasuna. Un mélange d’expérience et de jeunesse explosive. Malgré quelques turbulences en coulisses – on ne va pas se mentir, la relation entre le sélectionneur et la fédération a connu des moments chauds –, l’équipe semble prête à tourner la page et à se concentrer sur l’essentiel : le terrain.
Le calendrier : un début exigeant pour lancer la machine
La compétition démarre fort pour les Camerounais. Placés dans un groupe qui ne laisse aucune place à l’erreur, ils devront montrer dès les premiers matchs qu’ils sont là pour jouer les premiers rôles.
Le programme s’annonce dense, avec des adversaires qui connaissent bien la musique de la CAN. Premier rendez-vous crucial dès l’entame, histoire de prendre les commandes du groupe. Ensuite, deux autres rencontres où chaque point comptera pour éviter les mauvaises surprises en phase finale.
Le format reste classique : les deux premiers de chaque poule qualifiés directement pour les huitièmes, plus les meilleurs troisièmes. Autant dire que partir sur de bonnes bases sera déterminant. On l’a vu par le passé, un faux pas au début peut coûter très cher.
La liste complète des 28 sélectionnés
Le sélectionneur a dévoilé un groupe de 28 joueurs, comme le règlement le permet désormais. Un effectif large pour faire face à l’enchaînement des matchs et aux éventuelles blessures. Voyons ça poste par poste.
Les gardiens
- Dévis Epassy (Dinamo Bucarest, Roumanie)
- Simon Omossola (Saint-Éloi Lupopo, RD Congo)
- Simon Ngapandouetnbu (Montpellier, France)
- Edouard Sombang (Colombe Sport, Cameroun)
Une hiérarchie qui semble claire, avec Epassy comme probable titulaire après ses bonnes performances récentes. La concurrence reste saine derrière.
Les défenseurs
- Samuel Kotto (La Gantoise, Belgique)
- Gerzino Nyamsi (Lokomotiv Moscou, Russie)
- Che Malone (USM Alger, Algérie)
- Nouhou Tolo (Seattle Sounders, États-Unis)
- Flavien Enzo Boyomo (Osasuna, Espagne)
- Mahamadou Nagida (Rennes, France)
- Christopher Wooh (Spartak Moscou, Russie)
- Junior Tchamadeu (Stoke City, Angleterre)
- Darlin Yongwa (Lorient, France)
Une défense jeune et athlétique. Des profils polyvalents, capables de jouer haut ou plus bas selon le besoin. On note la présence de plusieurs joueurs évoluant dans des championnats compétitifs.
Les milieux de terrain
- Martin Ndzie (Rapid Vienne, Autriche)
- Carlos Baleba (Brighton, Angleterre)
- Arthur Avom (Lorient, France)
- Éric-Junior Dina Ebimbe (Brest, France)
- Arnaud Mael Kandem (Sinop Sport Club, Brésil)
- Jean Junior Onana (Genoa, Italie)
- Olivier Kemen (Istanbul Basaksehir, Turquie)
Le secteur le plus fourni. Baleba, véritable révélation à Brighton, pourrait être le patron du milieu. À ses côtés, des profils techniques et physiques pour imposer le rythme.
Les attaquants
- Bryan Mbeumo (Manchester United, Angleterre)
- Christian Bassogog (Al-Okhdood, Arabie Saoudite)
- Georges-Kevin N’Koudou (Al-Diraiyah, Arabie Saoudite)
- Danny Namaso (Auxerre, France)
- Frank Magri (Toulouse, France)
- Karl Etta Eyong (Levante, Espagne)
- Christian Kofane (Bayer Leverkusen, Allemagne)
- Patrick Soko (Almeria, Espagne)
Et là, on arrive au secteur qui fait saliver. Mbeumo en tête d’affiche, mais aussi des joueurs rapides, techniques, capables de faire la différence à tout moment.
Bryan Mbeumo, la nouvelle star qui porte les espoirs
Difficile de ne pas commencer par lui. Bryan Mbeumo, c’est le joueur qui incarne parfaitement cette nouvelle génération camerounaise. Parti de Brentford où il empilait les buts, il a franchi un cap énorme en signant à Manchester United pour un montant qui donne le tournis.
Certains doutaient au début. Un transfert aussi cher, la pression du maillot rouge… Mais il a vite fait taire les sceptiques. Des buts décisifs, des passes lumineuses, il a relancé l’attaque mancunienne quand elle en avait le plus besoin. En sélection, il compte déjà sept réalisations en 27 capes. Pas mal pour un garçon qui continue de progresser.
Ce qui impressionne, c’est sa polyvalence. Ailier droit, gauche, parfois en pointe. Il sait tout faire. Vitesse, dribble, finition froide devant le but. L’aspect peut-être le plus intéressant, c’est sa maturité. À peine arrivé dans un grand club, il assume déjà un rôle de leader technique.
Quand on voit son évolution ces dix-huit derniers mois, on se dit qu’il a tout pour devenir l’un des meilleurs attaquants africains de sa génération.
En CAN, il aura la lourde tâche de porter l’attaque camerounaise. Les défenses adverses savent déjà qu’elles devront le surveiller de très près.
Les autres talents à suivre de près
Mbeumo est la tête d’affiche, mais il n’est pas seul. Carlos Baleba, par exemple, ce milieu de Brighton, c’est une pépite. À tout juste 21 ans, il montre déjà une aisance technique et une vision du jeu impressionnantes. Il pourrait former avec les plus expérimentés un milieu très équilibré.
En défense, Christopher Wooh apporte de la solidité. Flavien Enzo Boyomo, à Osasuna, progresse à vue d’œil. Et que dire de Nouhou Tolo, latéral gauche ultra fiable aux Seattle Sounders ? Des garçons qui connaissent la rigueur des championnats européens ou américains.
Devant, Frank Magri à Toulouse montre une belle régularité. Christian Bassogog, vainqueur de la CAN 2017, apporte son expérience. Même si certains jouent dans des championnats moins médiatisés, leur présence montre que le sélectionneur a voulu garder un équilibre entre talent brut et vécu collectif.
Les challenges à relever pour aller loin
Sur le papier, tout semble beau. Mais la CAN, on le sait, c’est une compétition à part. L’intensité, la chaleur, la pression populaire… Tout est décuplé. Le Cameroun devra d’abord gérer son groupe, éviter les pièges tendus par des équipes ultra-motivées.
Ensuite, il y a cette question de cohésion. Les récents épisodes entre la fédération et le staff technique ont fait parler. Est-ce que tout cela est définitivement derrière ? Sur le terrain, les joueurs semblent concentrés. Mais on sait que l’unité fait souvent la différence dans ce genre de tournoi.
Enfin, la concurrence est rude. Des nations comme le Maroc pays hôte, le Sénégal champion en titre, la Côte d’Ivoire tenante du trophée… Sans oublier l’Égypte, l’Algérie ou le Nigeria qui reviennent toujours. Pour viser le titre, il faudra être prêt à tout.
Un peu d’histoire pour se rappeler d’où viennent les Lions
On ne peut pas parler du Cameroun en CAN sans un petit retour en arrière. 1984, première victoire avec une équipe pleine de caractère. 1988, confirmation. Puis les années 2000, deux titres consécutifs avec une génération en or. Et 2017, cette belle surprise au Gabon.
Ce qui revient souvent, c’est cette capacité à se transcender dans les grands moments. Des matchs où tout semblait perdu, et puis un éclair de génie changeait tout. Peut-être que cette édition 2025 nous réserve encore ce genre de scénario.
Le football camerounais a toujours eu cette identité forte : technique, physique, fierté. Les joueurs portent le maillot comme un drapeau. Et quand le public pousse derrière, ça devient une forteresse.
Pourquoi cette CAN pourrait être la bonne
Plusieurs éléments jouent en faveur des Lions cette année. D’abord la qualité individuelle, on l’a dit. Ensuite, une certaine forme de revanche après les dernières éditions. Les joueurs savent qu’on attend beaucoup d’eux.
Le fait que la compétition se déroule au Maroc peut aussi être un avantage. Des infrastructures modernes, des terrains de qualité. Et puis, une forte communauté camerounaise devrait se déplacer pour pousser l’équipe.
J’ai l’intime conviction que cette génération a les armes pour aller loin. Reste à transformer l’essai sur le terrain. Parce qu’en CAN, les surprises sont quotidiennes et les favoris ne gagnent pas toujours.
En attendant le coup d’envoi, une chose est sûre : les Lions Indomptables vont faire parler d’eux. Pour le meilleur, on l’espère tous. Allez les Lions !
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