Vous souvenez-vous de cette finale improbable en 2012 ? Une Zambie héroïque qui soulève le trophée face à la Côte d’Ivoire aux tirs au but, après un parcours fait de cœur et de résilience. Treize ans plus tard, les Chipolopolos reviennent sur la scène continentale avec, peut-être, cette petite étincelle qui pourrait tout changer. La CAN 2025 au Maroc s’annonce comme un nouveau chapitre pour cette sélection souvent sous-estimée. Et franchement, on a envie d’y croire un peu.
Depuis leur exploit légendaire, la Zambie a connu des hauts et surtout beaucoup de bas. Trois éliminations consécutives en qualifications, puis un retour timide lors de l’édition 2024 en Côte d’Ivoire. Cette fois, placés dans un groupe avec le pays hôte, le Maroc, et deux autres nations solides, le Mali et les Comores, les Zambiens savent que rien ne sera facile. Mais parfois, c’est dans ces situations que naissent les plus belles histoires.
La Zambie à la CAN 2025 : un rêve de renaissance
Quand on parle de la Zambie en football africain, on pense immédiatement à cette génération dorée menée par un certain Hervé Renard. Ce coach français avait su transformer une équipe traumatisée par le drame aérien de 1993 en une machine à gagner. Aujourd’hui, l’entraîneur Moses Sichone tente de recréer cette alchimie. Pas simple, mais les ingrédients sont là.
Ce qui frappe d’abord, c’est la mixité de cette sélection. Des joueurs évoluant dans le championnat local, solides et combatifs, côtoient quelques talents expatriés dans des ligues européennes. C’est cette combinaison qui pourrait faire la différence. J’ai toujours trouvé intéressant de voir comment ces profils complémentaires peuvent, quand tout s’aligne, produire quelque chose de vraiment spécial.
Le calendrier des matchs : un groupe homogène mais piégeux
La Zambie évolue dans le groupe du Maroc, grandissime favori et pays organisateur. Autant dire que le premier match sera déjà un test grandeur nature. Ensuite, les confrontations face au Mali et aux Comores. Sur le papier, ces deux adversaires semblent plus abordables, mais on sait tous que dans une CAN, les surprises sont légion.
Imaginons le scénario idéal : une victoire contre les Comores pour lancer la machine, un match nul héroïque face au Mali, et pourquoi pas un exploit contre les Lions de l’Atlas ? Bon, je m’emballe peut-être un peu, mais c’est aussi ça le charme de cette compétition. Tout peut basculer en un instant.
- Premier match : Zambie vs Maroc – le choc contre le favori à domicile
- Deuxième rencontre : Zambie vs Mali – un duel d’équipes en quête de confirmation
- Troisième match : Zambie vs Comores – un adversaire à ne surtout pas sous-estimer
Le vrai objectif, réalistement, c’est de viser la deuxième place du groupe. Avec un peu de réussite au tirage des meilleurs troisièmes, une qualification pour les huitièmes reste envisageable. Et là, tout devient possible.
La liste complète des 26 joueurs sélectionnés
Le sélectionneur a dévoilé une liste de 26 joueurs qui mélange expérience et jeunesse. On y retrouve des habitués du championnat local, mais aussi quelques pépites qui brillent à l’étranger. Voici le détail poste par poste.
Les gardiens de but
- Lawrence Mulenga (Power Dynamos)
- Francis Mwansa (Zanaco)
- Willard Mwanza (Power Dynamos)
Une garde solide, ancrée dans le championnat national. Pas de grande star ici, mais une fiabilité qui pourrait s’avérer précieuse dans les moments chauds.
Les défenseurs
- Stopilla Sunzu (Changchun Yatai, Chine)
- Frankie Musonda (Bahreïn SC, Bahreïn)
- Kabaso Chongo (Zesco United)
- Matthews Banda (Nkana)
- Dominic Chanda (Power Dynamos)
- Gift Mphande (Zesco United)
- Obino Chisala (Al-Merrikh, Soudan)
- David Hamasenya (Leganés, Espagne)
- Benson Sakala (Bohemians 1905, Tchéquie)
Stopilla Sunzu reste le patron de cette défense. À 36 ans, l’ancien héros de 2012 apporte son expérience et son calme. À ses côtés, des jeunes comme David Hamasenya, qui évolue en Espagne, pourraient apporter de la fraîcheur.
Les milieux de terrain
C’est sans doute le secteur le plus fourni et le plus créatif de cette sélection.
- Miguel Changa Chaiwa (Hibernian, Écosse)
- Owen Tembo (Power Dynamos)
- Joseph Liteta (Cagliari, Italie)
- Kings Kangwa (Maccabi Be’er Sheva, Israël)
- Given Kalusa (FC Muza)
- David Simukonda (Zesco United)
- Wilson Chisala (Zanaco)
- Joseph Sabobo Banda (Maccabi Be’er Sheva, Israël)
- Lameck Banda (Lecce, Italie)
- Fashion Sakala (Al Fayha, Arabie Saoudite)
- Lubambo Sailas Musonda (Magdebourg, Allemagne)
- Pascal Phiri (Zesco United)
Regardez-moi cette liste ! Lameck Banda en Serie A, Fashion Sakala qui fait parler sa vitesse en Arabie Saoudite, Lubambo Musonda capitaine et solide en Allemagne. Ce milieu a du talent, de la technique et de la puissance physique. C’est probablement là que se jouera une grande partie du succès zambien.
Les attaquants
- Patson Daka (Leicester City, Angleterre)
- Jack Lahne Kalichi (Austria Lustenau, Autriche)
- Kennedy Musonda (Hapoel Ramat Gan, Israël)
- Eliya Mandanji (Zanaco)
Et bien sûr, la star : Patson Daka. On en reparlera plus longuement, mais c’est clairement lui qui porte les espoirs offensifs du pays.
Patson Daka, le leader offensif à suivre absolument
Si vous ne devez retenir qu’un nom de cette sélection, c’est bien celui-là. Patson Daka, 27 ans, attaquant de Leicester City. Le gars est un pur finisseur, instinctif, rapide, capable de planter un but sur une demi-occasion.
Formé au Zambia, il explose à Salzbourg avant de rejoindre la Premier League en 2021. Même s’il n’est pas toujours titulaire chez les Foxes, il a montré par éclairs qu’il avait le niveau des meilleurs. En sélection, c’est un autre homme : 21 buts en 52 sélections. Rien que ça.
À la CAN 2024, il avait déjà marqué et donné une passe décisive en phase de poules. Cette fois, il arrive avec plus d’expérience et une envie évidente de briller. Personnellement, je pense qu’il est à l’aube d’une grande compétition. Quand il est en confiance, Daka peut faire très mal aux défenses adverses.
Patson est notre leader naturel. Il montre l’exemple à l’entraînement et sur le terrain. On compte beaucoup sur lui pour cette CAN.
– Un membre du staff technique zambien
Autour de lui, Fashion Sakala et Lameck Banda peuvent apporter de la percussion sur les ailes. Ce trio offensif a de quoi faire peur, même aux meilleures défenses du continent.
Les autres joueurs clés qui pourraient faire la différence
Patson Daka n’est pas seul. Plusieurs éléments sortent du lot.
Lubambo Musonda, le capitaine. Latéral droit ou milieu offensif, il évolue en deuxième division allemande avec régularité. Son leadership et sa polyvalence seront précieux.
Lameck Banda, l’ailier de Lecce. Technique, dribbleur, il peut déstabiliser n’importe quelle défense. S’il retrouve sa forme de début de saison en Italie, attention.
Fashion Sakala, connu pour sa vitesse fulgurante. Même s’il évolue désormais en Arabie Saoudite, il reste un danger permanent en contre-attaque.
Et n’oublions pas Stopilla Sunzu. Le roc défensif de 2012 est toujours là. Son expérience pourrait stabiliser une défense parfois fébrile.
Les forces et les faiblesses de cette équipe zambienne
Commençons par le positif. Cette Zambie a du talent individuel, surtout devant. La vitesse sur les ailes, la finition de Daka, ça peut faire mal en transition rapide. L’esprit d’équipe semble aussi présent, héritage de cette culture zambienne faite de résilience.
Mais il y a des zones d’ombre. La défense manque parfois de concentration, comme on l’a vu lors de la dernière CAN. Le milieu, bien que talentueux, peut manquer de régularité dans l’effort collectif. Et face à des équipes comme le Maroc, qui pressent haut, ça pourrait poser problème.
| Forces | Faiblesses |
| Talent offensif (Daka, Sakala, Banda) | Défense parfois fragile |
| Vitesse et transitions rapides | Manque d’expérience collective au haut niveau |
| Esprit combatif hérité de 2012 | Inconstance dans les gros matchs |
| Mélange local/expatriés | Moins de profondeur de banc que les favoris |
En résumé, cette équipe a les armes pour surprendre, mais elle devra être à 200% à chaque match.
Retour sur l’exploit de 2012 : la source d’inspiration
On ne peut pas parler de cette Zambie sans revenir à 2012. Cette équipe avait tout surmonté : le drame de 1993, les doutes, les favoris. Ils avaient joué chaque match comme si c’était le dernier. Cette victoire en finale contre la Côte d’Ivoire aux tirs au but reste gravée dans les mémoires.
Aujourd’hui, plusieurs joueurs de cette génération ont transmis le flambeau. L’esprit est toujours là. Les supporters zambiens rêvent de revivre pareille émotion. Et qui sait, peut-être que cette CAN 2025 sera l’occasion de renouer avec cette magie.
Pronostic et attentes réalistes
Soyons honnêtes : la Zambie n’est pas favorite de la compétition. Le Maroc, le Sénégal, l’Égypte, la Côte d’Ivoire, tous ont plus de moyens et d’expérience. Mais dans un groupe comme celui-ci, une qualification pour les huitièmes est loin d’être impossible.
Si l’équipe parvient à prendre des points contre le Mali et les Comores, et à faire un match solide contre le Maroc, alors tout peut arriver. En phase finale, avec un Patson Daka en feu, pourquoi pas un quart de finale ? C’est peut-être optimiste, mais dans le football africain, l’optimisme a souvent raison.
En tout cas, une chose est sûre : les Chipolopolos vont jouer sans pression, avec l’envie de prouver qu’ils existent encore. Et parfois, c’est exactement ce qu’il faut pour créer la surprise.
Alors, vous y croyez, vous, à un nouvel exploit zambien ? Moi, j’ai envie de dire oui. Le football africain a besoin de ces histoires-là. Rendez-vous en janvier 2026 pour voir si la magie opère à nouveau.
