Vous êtes-vous déjà demandé jusqu’où peut aller la liberté d’expression quand elle touche aux questions sensibles du terrorisme ? Ce jeudi 4 décembre 2025, l’affaire Christophe Gleizes nous remet brutalement face à cette réalité. Un journaliste sportif français, connu pour ses analyses tranchées, voit sa condamnation à sept ans de prison confirmée en appel. Et pendant ce temps, la vie continue : la grippe débarque en force et votre Livret A risque encore de maigrir. Décryptage d’une matinée particulièrement chargée.
Une condamnation qui secoue la France entière
Depuis fin juin, il croupit derrière les barreaux. Mercredi soir, la cour d’appel a tranché : les sept ans de prison prononcés pour apologie du terrorisme sont maintenus. Dix ans avaient même été requis. L’histoire est complexe, presque kafkaïenne.
Christophe Gleizes, 42 ans, couvert le sport pendant plus de quinze ans, s’était reconverti ces dernières années dans des chroniques plus politiques, parfois à la limite du supportable. Des propos tenus sur les réseaux, puis dans des podcasts, ont fini par attirer l’attention des autorités algériennes lors d’un déplacement professionnel. Le piège s’est refermé brutalement.
« On ne s’y attendait pas du tout. C’est un choc terrible pour toute la famille. »
Maxime Gleizes, frère du journaliste
Ce matin, Emmanuel Macron a réagi avec une gravité rare. Le président parle d’une profonde inquiétude et promet d’agir personnellement pour obtenir la libération du journaliste. Une grâce présidentielle est ouvertement réclamée par les proches. L’affaire prend clairement une tournure diplomatique.
Franchement, l’histoire fait froid dans le dos. D’un côté, on comprend la nécessité de tracer des lignes rouges claires en matière d’apologie du terrorisme – surtout dans le contexte actuel. De l’autre, on se demande si la réponse proportionnée était vraiment celle-ci pour un journaliste connu avant tout pour parler football et rugby. Le débat est loin d’être clos.
La sécurité des marchés de Noël renforcée d’urgence
Changement d’ambiance, mais pas forcément de tension. Laurent Nuñez, le ministre de l’Intérieur, a envoyé un télégramme à tous les préfets : renforcez immédiatement la sécurité autour des marchés de Noël.
Le souvenir de Strasbourg en 2018 reste vif. Celui de Berlin en 2016 aussi. Et puis il y a cette découverte récente : un pistolet et des munitions retrouvés dans l’enceinte même d’un marché français il y a quelques jours seulement. Autant dire que personne ne veut prendre le moindre risque.
- Fouilles systématiques renforcées aux entrées
- Présence visible des forces de l’ordre (police nationale, gendarmerie, militaires Sentinelle)
- Vidéosurveillance accrue et patrouilles dynamiques
- Coordination avec les organisateurs et les services de renseignement
Concrètement, si vous allez boire votre vin chaud ce week-end, attendez-vous à passer par des portiques ou des palpations. C’est chiant, je sais. Mais vu le contexte géopolitique, c’est probablement nécessaire.
La grippe est officiellement là (et elle ne plaisante pas)
Santé publique France l’a confirmé hier dans son bulletin hebdomadaire : l’épidémie de grippe saisonnière a démarré en métropole. Trois régions sont déjà en phase épidémique : Île-de-France, Normandie et Nouvelle-Aquitaine. Les autres devraient suivre rapidement.
Ce qui frappe cette année, c’est la précocité et l’intensité. Les consultations pour syndrome grippal explosent chez les médecins généralistes. Les hospitalisations augmentent aussi, tous âges confondus.
Petit rappel qui ne fait jamais de mal :
- Se faire vacciner reste la meilleure protection (surtout si vous êtes fragile)
- Gestes barrières : on tousse dans son coude, on se lave les mains, on aère
- En cas de symptômes, on reste chez soi pour éviter de contaminer tout le bureau
Parce que oui, la grippe tue encore plusieurs milliers de personnes chaque année en France. On a parfois tendance à l’oublier.
Livret A : préparez-vous à une nouvelle baisse
Passons à votre portefeuille. Le taux du Livret A, actuellement à 1,7 %, pourrait encore descendre début 2026. La formule de calcul est implacable : elle suit l’inflation et les taux interbancaires. Or l’inflation ralentit nettement.
Rappel du parcours ces derniers mois :
- Début 2025 → 3 %
- 1er février → 2,4 %
- 1er août → 1,7 % (actuel)
- Février 2026 → probablement autour de 1,2-1,4 % (estimation)
Le gouvernement peut toujours décider de geler ou de sur-rémunérer comme il l’a déjà fait par le passé, surtout à l’approche des municipales. Mais pour l’instant, rien n’est annoncé.
Si vous avez de l’épargne de précaution, c’est peut-être le moment de regarder d’autres placements un peu plus rémunérateurs (même si évidemment, le Livret A reste ultra-sécurisé et défiscalisé).
Et aussi : annulation surprise au ministère des Armées
Sébastien Lecornu a annulé ce matin ses rencontres prévues avec la CGT et la CFDT. Motif officiel : il doit se consacrer aux débats parlementaires sur le budget de la Sécurité sociale. En réalité, tout le monde sait que le PLFSS 2026 passe difficilement et que chaque voix compte.
Les syndicats, eux, parlent d’un mépris supplémentaire. La tension sociale reste palpable, même si elle semble un peu retombée depuis l’automne.
En résumé, cette journée du 4 décembre 2025 illustre parfaitement la France d’aujourd’hui : entre affaires judiciaires lourdes à l’international, menaces sécuritaires persistantes, épidémie hivernale qui démarre en trombe et pouvoir d’achat qui reste sous pression. Rien de bien joyeux, je vous l’accorde.
Mais c’est aussi ça, l’information : ne pas se voiler la face. Christophe Gleizes reste en prison, les marchés de Noël seront ultra-surveillés, la grippe va nous pourrir décembre et votre épargne va probablement rapporter encore moins. Désolé d’être porteur de mauvaises nouvelles avant le déjeuner.
Prenez soin de vous, vaccinez-vous si ce n’est pas fait, et on se retrouve demain pour d’autres actualités. Parce que malheureusement, il y en aura encore.
