Vous souvenez-vous de l’époque où un vrai véhicule familial, c’était un monospace ? Ces grandes boîtes pratiques, presque cubiques, où l’on entassait sans stress les enfants, les poussettes, les valises et parfois même le chien ? Moi oui. Et franchement, ça me manque un peu dans un monde envahi par les SUV bodybuildés.
Eh bien figurez-vous que je ne suis pas le seul à être nostalgique. Il y a quelques jours, la marque aux chevrons a décidé de secouer le petit monde de l’automobile en présentant un concept qui m’a littéralement scotché : le ELO. Et attention, ce n’est pas juste un énième SUV déguisé. Non. C’est un vrai retour aux sources, mais en version 100 % électrique et terriblement moderne.
Le monospace n’est pas mort, il a juste muté
On nous avait dit que le MPV (Multi Purpose Vehicle, le nom chic du monospace) était fini, ringard, remplacé par des crossovers surélevés que tout le monde s’arrache. Pourtant, quand on regarde de plus près, les besoins des familles n’ont pas disparu comme par magie : on veut toujours de la place, de la modularité, de la facilité à vivre au quotidien.
Le patron de Citroën l’a dit lui-même avec un sourire en coin : « Ce n’est pas le retour du Jedi, mais celui du MPV qui n’est pas mort ». Et il a raison. Le monospace n’a jamais vraiment disparu des têtes pensantes. Il attendait juste le bon moment, et surtout la bonne technologie, pour renaître.
Un design qui claque… et qui interroge
Quand j’ai vu les premières photos du concept ELO, j’ai cru à une blague. Une grosse bulle rouge-orangée, presque monobloc, avec une face avant toute lisse et des portes… qui s’écartent complètement. Oui, vous avez bien lu. Pas de montant central. Les deux portes latérales coulissent en s’ouvrant en grand, comme si la voiture vous disait « viens, entre, fais comme chez toi ».
Le résultat ? Un accès totalement dégagé. Plus besoin de se contorsionner pour installer un siège enfant ou charger un carton Ikea. C’est simple, c’est génial, et pourtant personne n’osait le faire sur un véhicule de série depuis des lustres.
Une ouverture béante qui change la vie des parents pressés le matin.
Des pare-chocs made in Decathlon : vraiment ?
Attendez, c’est là que ça devient complètement fou. Les pare-chocs avant et arrière sont amovibles et… fournis par Decathlon. Oui, l’enseigne de sport. L’idée ? Proposer des protections interchangeables, résistantes, légères, que l’on peut remplacer soi-même en deux minutes si on les abîme en ville.
Imaginez : vous rentrez du supermarché, vous tapez légèrement un plot. Au lieu de passer par la case carrossier et 800 € de franchise, vous commandez un nouveau pare-chocs à 150 €, vous le clipssez vous-même. C’est du génie pur. Et ça montre à quel point le concept veut casser les codes de la possession automobile.
- Pare-chocs en matériaux composites ultra-résistants
- Montage/démontage sans outil en moins de 5 minutes
- Prix de remplacement annoncé largement inférieur au marché
- Possibilité de changer la couleur ou le style selon ses envies
Un intérieur qui se plie en quatre (ou plus)
À l’intérieur, c’est le festival de la modularité. Les sièges arrière pivotent, se rabattent, s’enlèvent complètement. Il y a même une table centrale qui sort du plancher. On peut transformer l’ELO en salon roulant, en bureau mobile, en camionnette pour déménager un canapé.
Et tout ça sans effort. Les sièges sont légers grâce à des matériaux innovants, et des rails au sol permettent de tout faire glisser facilement. J’ai vu des vidéos où un enfant de 10 ans retire un siège tout seul. Incroyable.
Petit détail qui tue : les ceintures de sécurité sont intégrées aux sièges, pas à la carrosserie. Du coup, quand vous enlevez un siège, plus de ceinture qui pendouille bêtement. Tout est pensé.
Électrique, mais pas que pour le badge
Évidemment, l’ELO est 100 % électrique. Plateforme dédiée, batterie intégrée au plancher, autonomie annoncée largement suffisante pour les trajets familiaux du quotidien et même les grands départs en vacances.
Mais ce qui m’impressionne surtout, c’est que l’électrique n’est pas là juste pour cocher la case « écolo ». Il sert vraiment le concept : silence à bord, couple instantané pour tracter une remorque sans effort, recharge rapide compatible avec les bornes actuelles.
On parle aussi d’une puissance de recharge qui permet de récupérer 300 km en 20 minutes. Pas mal quand on a trois enfants qui crient « j’ai envie de faire pipi » toutes les 50 bornes.
Un concept… mais pas que du rêve
Attention, l’ELO tel quel ne sera jamais commercialisé. C’est un concept car, un laboratoire roulant. Mais plusieurs éléments sont déjà en phase avancée de développement et pourraient arriver très vite sur des modèles de série.
Les portes sans montant ? On murmure qu’une version plus sage pourrait débarquer d’ici deux ou trois ans. Les pare-chocs amovibles ? Testés en conditions réelles dès 2026. La modularité extrême ? Elle inspire déjà les prochains véhicules familiaux du groupe.
Le but n’est pas de vendre ELO demain, mais de montrer que le monospace peut redevenir désirable et moderne.
– Un ingénieur présent lors de la présentation
Pourquoi maintenant ?
La question mérite d’être posée. Pourquoi relancer le monospace en 2025, alors que tout le monde jurait qu’il était fini ? Tout simplement parce que le marché commence à saturer de SUV. Les clients cherchent autre chose. Plus pratique. Moins haut perché. Plus facile à garer en ville.
Et puis il y a l’électrique. Un SUV électrique, c’est souvent lourd, gourmand, cher. Un monospace bien pensé, avec un Cx optimisé et une plateforme dédiée, peut faire aussi bien, voire mieux, en consommation et en prix.
Enfin, il y a une vraie demande des familles. Les jeunes parents d’aujourd’hui veulent de l’espace sans sacrifier le style ni la planète. L’ELO répond exactement à ça.
Et les concurrents dans tout ça ?
Pour l’instant, personne n’a osé aller aussi loin. Certains proposent des monospaces électriques, oui, mais souvent des versions électrifiées de modèles anciens, sans vraie révolution. L’ELO, lui, part d’une feuille blanche.
Ça met une pression énorme sur les autres constructeurs. Si le public adhère à cette vision, on pourrait assister à une vraie renaissance du segment dans les années à venir.
Mon avis (parce qu’on est entre nous)
Franchement ? J’adore. J’ai deux enfants, et je rêve d’une voiture où je n’ai plus à jouer à Tetris chaque week-end pour faire rentrer le matériel de sport, les courses et la belle-mère. L’ELO me fait rêver, même si je sais qu’il ne sera jamais produit tel quel.
Mais surtout, il montre que l’innovation automobile n’est pas morte. Qu’on peut encore proposer des idées folles, pratiques, et qui mettent le client au centre. Pas juste des écrans plus grands ou 50 ch de plus.
Alors oui, le monospace est peut-être en train de revenir. Pas comme avant, avec ses angles droits et son air de camionnette. Mais en mieux. En électrique. En malin. Et franchement, je signe où pour l’essayer ?
Et vous, le retour du monospace moderne, ça vous fait envie ou vous restez team SUV jusqu’au bout ? Dites-moi tout en commentaire, je suis curieux de savoir où on se situe en 2025.
