Vous est-il déjà arrivé de faire un cauchemar où vous vous réveillez seul au monde, dans un endroit familier devenu soudain hostile ? Vendredi soir, dans un petit collège de la Vienne, une gamine de 11 ans a vécu exactement cela… mais en vrai.
Je vous raconte l’histoire, et croyez-moi, elle donne des frissons dans le dos.
Un vendredi qui commence comme tant d’autres
Ce jour-là, tout avait pourtant l’air banal. Vers 11 heures du matin, la petite, scolarisée en sixième, se plaint de maux de tête et de nausées. Rien de bien méchant a priori, le genre de chose qui arrive souvent dans une classe. La conseillère principale d’éducation l’autorise à aller se reposer à l’infirmerie. Problème : l’infirmière scolaire n’est pas là ce jour-là. Personne ne semble s’en émouvoir plus que ça.
À midi, l’élève va quand même déjeuner à la cantine. Elle revient ensuite en cours, mais le malaise persiste. Elle retourne donc à l’infirmerie, s’allonge sur un lit, et sombre dans le sommeil. Fin de l’histoire pour le collège… qui va complètement l’oublier.
19 heures : le réveil brutal
Quand elle ouvre les yeux, il fait nuit noire. Pas un bruit. Les couloirs sont plongés dans l’obscurité, seulement éclairés par les petites veilleuses de sécurité au ras du sol. Le collège est fermé. Tout le monde est parti. Elle est seule.
À 11 ans, essayez d’imaginer la panique. Le cœur qui cogne, les larmes qui montent instantanément. Elle se lève, tremblante, et avance dans le couloir comme dans un film d’horreur. Heureusement, elle se souvient que son téléphone est resté dans son casier. Elle court, les veilleuses projettent des ombres effrayantes sur les murs, et elle appelle sa mère en sanglots.
« Maman, je suis toute seule au collège, c’est fermé, je sais pas quoi faire… »
La mère, qui pensait sa fille chez une copine, tombe des nues. Elle saute dans sa voiture, appelle les gendarmes en chemin. Sur place, impossible d’entrer : les portes sont verrouillées, l’alarme activée. Il faudra attendre que le gestionnaire de l’établissement, qui habite tout près, vienne ouvrir en urgence.
Une mère en colère, et on la comprend
Ce qui choque le plus la maman, au-delà de la peur bleue de sa fille, c’est que personne ne l’ait prévenue que son enfant était malade. Pas un coup de fil, pas un message. Rien. Comme si une élève pouvait disparaître de la circulation sans que ça alerte qui que ce soit.
Franchement, quand on y pense, c’est aberrant. On parle d’une enfant de 11 ans, pas d’un lycéen de terminale qui gère tout seul.
Comment une telle chose a-t-elle pu arriver ?
Plusieurs éléments se sont combinés pour créer le scénario catastrophe :
- Absence de l’infirmière scolaire ce jour-là (remplacement non assuré ?)
- Aucun registre de présence à l’infirmerie
- Pas de ronde systématique avant fermeture de l’établissement
- Aucune vérification que tous les élèves ont bien quitté les lieux
- Communication défaillante entre les adultes
C’est une succession de petits dysfonctionnements qui, mis bout à bout, ont failli tourner au drame. Parce que oui, enfermer une enfant de 11 ans toute une nuit dans un bâtiment vide, c’est extrêmement grave.
Les procédures existent… mais sont-elles appliquées ?
Dans tous les collèges de France, il existe des protocoles censés éviter ce genre de situation. Un élève qui va à l’infirmerie doit être signalé, suivi, et surtout, on doit s’assurer qu’il est bien récupéré par quelqu’un ou qu’il est rentré chez lui.
Apparemment, ce jour-là, tout a dysfonctionné. Le principal, contacté en urgence, s’est excusé et a proposé un rendez-vous aux parents dès le lundi. Mais ça ne suffira pas à effacer la peur de la petite, ni la colère légitime de la famille.
Un traumatisme qui ne s’efface pas en un week-end
Depuis, la collégienne dort mal. Elle a peur du noir, elle sursaute au moindre bruit. Ses parents envisagent sérieusement de consulter un psychologue. Et quelque part, c’est normal. À son âge, se retrouver seule dans un immense bâtiment fermé, c’est une expérience qui marque à vie.
On parle souvent de harcèlement, de violences scolaires, mais on oublie parfois que le pire danger peut venir… d’une simple inattention collective.
Et ailleurs, est-ce que ça pourrait arriver aussi ?
Hélas, oui. Ce n’est pas la première fois qu’un enfant est oublié dans un établissement. On se souvient de cas similaires dans des écoles maternelles (un petit laissé dans la cour), ou même dans des collèges. Souvent, ça se termine bien, mais parfois… ça finit très mal.
Cet incident dans la Vienne doit servir d’électrochoc. Il faut que chaque établissement se pose la question : est-ce que nos procédures sont vraiment solides ? Est-ce qu’on forme assez les personnels à ces situations ?
Ce que les parents peuvent faire dès maintenant
Si votre enfant va à l’infirmerie :
- Appelez le collège pour vérifier qu’il est bien pris en charge
- Demandez qu’on vous prévienne s’il reste dormir ou s’il est très fatigué
- Vérifiez que votre enfant a toujours son téléphone chargé et accessible
- Parlez-lui de ce qu’il doit faire en cas de problème (appeler immédiatement)
On n’est jamais trop prudent. Cette histoire le prouve cruellement.
Vers plus de vigilance collective
Ce qui est rassurant, c’est que l’histoire s’est bien terminée. La petite est rentrée chez elle, saine et sauve. Mais elle aurait pu passer toute la nuit là-dedans. Voire plus longtemps si personne n’avait remarqué son absence le lundi matin.
Espérons que cet événement malheureux pousse tous les collèges à revoir leurs procédures de fermeture et de suivi des élèves malades. Parce qu’un enfant, ça ne disparaît pas comme ça sans que personne s’en rende compte. Normalement.
Prenez soin de vos petits. Et si vous travaillez dans un établissement scolaire, souvenez-vous de cette histoire avant de fermer la dernière porte.
Cette histoire m’a vraiment retourné. On pense que l’école est un lieu sûr, encadré, presque une seconde maison. Et puis un jour, on réalise que non, même là, une enfant peut se retrouver seule face à la nuit. Ça fait réfléchir, non ?
