Vous êtes-vous déjà demandé ce qui pouvait pousser quelqu’un à plonger volontairement dans une eau à peine au-dessus de zéro en plein mois de décembre ? Franchement, moi, l’idée me fait frissonner rien que d’y penser. Pourtant, ce samedi, dans le bassin de la Villette à Paris, environ 200 personnes l’ont fait avec le sourire. Et pas n’importe comment : en ressuscitant une vieille tradition parisienne disparue depuis les années 1940. Cette Coupe de Noël version 2025 a été un vrai moment de folie joyeuse, entre défi sportif et ambiance carnaval.
La renaissance d’une tradition complètement givrée
L’histoire de cette course de natation hivernale remonte loin. À l’époque, entre les années 1930 et 1940, Paris organisait régulièrement des traversées en eau froide pour Noël. Puis, pour diverses raisons – probablement le confort moderne et les normes de sécurité – l’événement a disparu des radars. Jusqu’à ce que des passionnés décident de le faire revivre. Et ils ont réussi leur coup : 200 participants, un bassin gelé, et une atmosphère électrique sur les quais.
Ce qui m’a marqué, c’est cette mélange entre sérieux sportif et décontraction totale. Certains étaient là pour rendre hommage à l’histoire, d’autres simplement parce que l’idée les amusait. Un riverain a même avoué s’être inscrit le matin même, en passant devant par hasard. « C’est juste à côté de chez moi, pourquoi pas tenter ? » Voilà le genre d’esprit qui règne dans ce type d’événement.
Un choc thermique qui pique… mais qui passe
L’eau était à 7°C, parfois même un peu moins selon les zones du bassin. Autant dire que le premier contact est brutal. Beaucoup décrivent cette sensation de « piqûres » partout sur la peau. Pourtant, presque tous s’accordent à dire que ça ne dure pas.
Après les trente premières secondes où on hyperventile un peu, le corps s’adapte incroyablement bien. On sous-estime vraiment sa puissance.
– Un habitué des bains froids
Cette adaptation rapide, c’est ce qui surprend le plus les novices. Le corps humain possède des mécanismes fascinants pour gérer le froid extrême. La vasoconstriction, par exemple, réduit le flux sanguin vers la peau pour préserver la chaleur des organes vitaux. Et une fois passé le choc initial, beaucoup ressentent même une forme d’euphorie.
Certains conseillent de s’y préparer progressivement : commencer au printemps, descendre doucement en température à l’automne. D’autres, plus audacieux, y vont franco. Un participant a nagé trois minutes en brasse tranquille, sans entraînement spécifique au froid extrême, juste avec son expérience des baignades en mer normande.
L’ambiance festive : déguisements et bonne humeur obligatoire
Ce qui rend cet événement unique, c’est clairement son côté festif. Des Pères Noël dans l’eau, des bonhommes de neige, des lunettes de soleil improbables… Tout le monde joue le jeu. Sur les quais, les spectateurs rient, prennent des photos, encouragent. Pas de chronomètre stressant, pas de podium ultra-compétitif. Juste le plaisir d’être là, ensemble, à faire quelque chose d’un peu fou.
Une spectatrice résumait parfaitement : ce n’est pas pris au sérieux, et c’est ça qui est génial. Aucun enjeu, juste de la joie partagée. L’organisation était au rendez-vous, avec des bénévoles dès le matin pour installer, distribuer dossards et bracelets. Tout s’est déroulé dans une ambiance détendue, presque familiale.
- Des déguisements délirants qui réchauffent les cœurs
- Des encouragements constants depuis les berges
- Une organisation rodée malgré le retour de l’événement
- Des sourires partout, même en sortant bleu de froid
Les bienfaits de l’eau froide : au-delà du défi
On entend de plus en plus parler des vertus de l’exposition au froid. Et ce n’est pas qu’une mode passagère. Des études montrent que les bains froids réguliers peuvent renforcer le système immunitaire, améliorer la circulation sanguine, réduire l’inflammation. Certains parlent même d’un effet antidépresseur grâce à la libération d’endorphines.
Dans le cas de cette Coupe de Noël, beaucoup de participants étaient déjà convaincus. Des membres d’associations spécialisées dans les bains hivernaux étaient présents, partageant leurs astuces. D’autres découvraient simplement. À la sortie de l’eau, presque tous affichaient le même air satisfait : frissonnants, oui, mais heureux.
Personnellement, je trouve ça fascinant de voir à quel point notre corps est capable de s’adapter. On vit dans un monde hyper-contrôlé en température, et ces moments-là nous rappellent qu’on est faits pour bien plus que le confort permanent.
La qualité de l’eau : le seul vrai frein ?
Forcément, quand on parle de se baigner dans un bassin urbain, la question de la propreté revient. L’eau avait cette teinte verdâtre typique, qui peut en dissuader plus d’un. Même si les autorités surveillent régulièrement la qualité, certains préfèrent rester spectateurs.
Une baigneuse régulière en mer expliquait qu’elle n’aurait pas hésité en océan, mais que là, la couleur la bloquait. C’est compréhensible. Cela dit, les organisateurs insistent sur les contrôles effectués, et aucun incident n’a été signalé. Le défi reste avant tout thermique, pas sanitaire.
Vers une nouvelle tradition annuelle ?
À en croire les participants, cet événement a tout pour durer. Beaucoup espèrent que ce retour marque le début d’une longue série. L’engouement était palpable, et l’organisation semble prête à renouveler l’expérience. Paris a besoin de ce genre de moments insolites, surtout en hiver quand la grisaille peut peser.
Ce qui est sûr, c’est que cette édition 2025 a marqué les esprits. Des familles, des amis, des solitaires venus tester leurs limites… Tout le monde y a trouvé son compte. Et qui sait, peut-être que l’année prochaine, ils seront 500 ?
Il faut que ça continue, c’est le début d’une belle aventure.
– Un organisateur passionné
En attendant, si vous cherchez une idée originale pour sortir de votre zone de confort cet hiver, gardez un œil sur les annonces. Parce qu’après tout, comme le disent les habitués : c’est froid, oui, mais tellement vivifiant.
Et vous, seriez-vous tenté par un bain hivernal en pleine ville ? Ou préférez-vous admirer les courageux depuis le bord, bien au chaud ? Une chose est certaine : ces 200 nageurs ont prouvé qu’on peut encore s’amuser follement à Paris, même quand il fait un froid de canard.
