Vous vous souvenez de cette sensation, juste après un tirage au sort, quand on se dit « bon, ça va être compliqué » ? Eh bien hier soir, en découvrant le calendrier détaillé de la Coupe du Monde 2026, j’ai eu exactement ce frisson. Pas seulement parce que le Mondial passe à 48 équipes et 104 matchs – déjà énorme – mais parce que les dates, les heures et surtout les stades sont enfin connus. Et franchement, ça donne envie de poser ses congés dès maintenant.
Un Mondial XXL qui change tout
Du 11 juin au 19 juillet 2026, le football vivra pendant cinq semaines entières dans une bulle nord-américaine. États-Unis, Canada, Mexique : trois pays, seize villes, douze stades parfois mythiques. On passe d’un format déjà dense à quelque chose de complètement inédit. Et quand on voit les horaires pensés pour l’Europe (beaucoup de matchs à 21h ou 22h heure française), on sent que les organisateurs ont voulu chouchouter le vieux continent. Merci les gars.
Le match d’ouverture ? Le Mexique contre l’Afrique du Sud, le 11 juin à l’Estadio Azteca. Symbolique à mort : c’est le même stade qui avait vu Pelé soulever la Coupe en 1970 et Maradona faire son show en 1986. Et la finale, le 19 juillet à 15h locales (21h chez nous) au Metlife Stadium de New York/New Jersey. 82 500 places, pelouse NFL normalement, ambiance garantie.
Les Bleus dans le groupe de la mort… ou presque
Allez, on parle de ce qui nous concerne directement. La France tombe dans le groupe I avec la Norvège d’Erling Haaland, le Sénégal et un barragiste intercontinental (Bolivie, Suriname ou Irak). Sur le papier, c’est costaud. Très costaud même.
Premier match le 17 juin à 21h (heure française) contre le barragiste, au SoFi Stadium de Los Angeles. Ensuite, le choc tant attendu : France-Norvege le 22 juin à 21h au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta. Et clôture contre le Sénégal le 27 juin à 22h au Lincoln Financial Field de Philadelphie. Trois stades magnifiques, trois horaires parfaites pour l’Europe. Didier Deschamps doit déjà avoir coché la date du 22 juin en rouge fluo.
« On aurait pu tomber sur plus simple, c’est clair. Mais on préfère ça plutôt qu’un groupe où on s’ennuie. »
Un proche du staff tricolore, hier soir
Entre nous, voir Mbappé face à Haaland dès les poules, c’est le genre de duel qu’on rêve de voir en finale. Là, on l’aura peut-être dès le deuxième match. Et si les deux finissent meilleurs buteurs ex-æquo, on aura droit à un feuilleton incroyable pendant tout le tournoi.
Les autres groupes qui font saliver
L’Argentine tenante du titre ? Groupe J avec l’Autriche, l’Algérie et la Jordanie. Messi va pouvoir jouer tranquille… ou pas, parce que l’Algérie version 2026 risque d’être très solide.
Le Brésil de Carlo Ancelotti retrouve le Maroc et l’Écosse comme en 1998, plus Haïti. Revanche ou pas, le Maroc peut clairement jouer les trouble-fêtes.
L’Espagne championne d’Europe en titre tombe sur l’Uruguay, l’Arabie Saoudite et le Cap-Vert. L’Uruguay, c’est toujours un style qui dérange les équipes techniques. Et l’Angleterre retrouve la Croatie, souvenir douloureux de 2018.
- Groupe C : Brésil, Maroc, Écosse, Haïti → ambiance 98 revisitée
- Groupe H : Espagne, Uruguay, Arabie Saoudite, Cap-Vert → duel de styles
- Groupe L : Angleterre, Croatie, Panama, Ghana → déjà du suspense
- Groupe J : Argentine, Autriche, Algérie, Jordanie → Messi sous pression algérienne ?
Les stades qui vont marquer l’histoire
Seize villes, mais certains lieux vont clairement voler la vedette. L’Azteca pour l’ouverture, le Metlife pour la finale, mais aussi :
- SoFi Stadium (Los Angeles) → le plus cher du monde, toit translucide, ambiance futuriste
- AT&T Stadium (Dallas) → toit rétractable, écran géant dément
- Mercedes-Benz Stadium (Atlanta) → déjà testé pour le Super Bowl
- Hard Rock Stadium (Miami) → soleil, palmiers et vibes latinos
Et puis il y a le côté pratique : les distances. Oui, c’est grand, mais les vols internes sont nombreux et les supporters européens risquent de faire des road-trips de fou entre Seattle, Los Angeles et Mexico.
Le nouveau format : 12 groupes de 4, puis… du grand n’importe quoi (dans le bon sens)
Finis les huitièmes directs pour tout le monde. Désormais :
- Les deux premiers de chaque groupe + les 8 meilleurs troisièmes → qualifiés
- 32es de finale supplémentaires (oui, vous avez bien lu)
- Puis on retrouve le schéma classique à partir des 8es
Résultat ? Plus de matchs, plus de suspense, et surtout plus de chances pour les petites nations de créer la surprise. On risque d’avoir des soirées à trois matchs jusqu’au bout de la nuit.
Le calendrier des Bleus en détail
Pour que vous puissiez déjà bloquer vos soirées :
| Date | Heure (FR) | Adversaire | Stade | Ville |
| 17 juin 2026 | 21h00 | Barragiste | SoFi Stadium | Los Angeles |
| 22 juin 2026 | 21h00 | Norvège | Mercedes-Benz Stadium | Atlanta |
| 27 juin 2026 | 22h00 | Sénégal | Lincoln Financial Field | Philadelphie |
Si tout se passe bien, les 32es de finale seraient autour du 30 juin-1er juillet, les 16es vers le 4-5 juillet, et ainsi de suite jusqu’à cette finale le 19 juillet. Autant dire qu’on va vivre un mois et demi de football non-stop.
Et maintenant ?
Il reste six mois de qualifications un peu partout dans le monde, des barrages intercontinentaux à jouer, des blessures à craindre ou à espérer (selon le camp), et surtout cette sensation étrange que, pour une fois, on a le temps de se préparer. D’habitude, le tirage tombe en décembre et le Mondial démarre six mois plus tard. Là, on a dix-huit mois pour digérer tout ça.
Personnellement, je trouve ça génial. On va pouvoir fantasmer, construire des scénarios, réserver des vols (ou pas, vu les prix qui vont exploser). Et surtout, on va pouvoir se dire que le football, parfois, nous réserve encore des émotions qu’on n’avait pas anticipées.
Alors oui, le groupe des Bleus est relevé. Oui, 104 matchs, c’est énorme. Mais c’est aussi ça, la magie d’une Coupe du Monde : plus on est de fous, plus on vibre. Rendez-vous dans dix-huit mois. D’ici là, je vous laisse avec le calendrier complet à télécharger quelque part sur le web (vous trouverez facilement), et surtout avec cette question qui me trotte dans la tête depuis hier :
Et si c’était enfin le tour de Haaland de briller sur la scène mondiale ? Ou si Mbappé décidait de tout casser pour sa dernière (ou pas) avec les Bleus ?
Une chose est sûre : l’été 2026 va être historique.
