Vous souvenez-vous de cette nuit de décembre 2022 où le Maroc a fait trembler tout le football mondial ? Moi oui, comme si c’était hier. Cette demi-finale perdue aux portes de l’histoire face à la France reste gravée dans toutes les mémoires maghrébines et arabes. Trois ans et demi plus tard, les Lions de l’Atlas reviennent avec une faim encore plus grande. Et cette fois, le destin leur a réservé un menu cinq étoiles dès le premier tour.
Un groupe C qui sent la poudre dès le premier match
Quand le tirage au sort a placé le Maroc dans le même groupe que le Brésil, j’ai tout de suite pensé : « Ça, c’est du lourd ». Pas de round d’observation, pas de petit poucet pour se mettre en jambes. Non, direct le plat de résistance. Le sélectionneur Walid Regragui n’a d’ailleurs pas caché sa satisfaction : affronter les plus grands, c’est exactement ce qui fait vibrer cette génération dorée.
Le calendrier officiel est tombé et, franchement, il a de la gueule. Tous les matchs du Maroc se joueront à 18h heure locale sur la côte Est des États-Unis, soit minuit heure française. Autant vous dire que les nuits vont être courtes en juin 2026 au Maghreb et en France !
Le programme complet des Lions de l’Atlas
| Date (heure FR) | Match | Stade | Ville | |
| 14 juin 2026 – 00h00 | Brésil – Maroc | MetLife Stadium | New York/New Jersey | |
| 20 juin 2026 – 00h00 | Maroc – Écosse | Gillette Stadium | Boston | |
| 25 juin 2026 – 00h00 | Haïti – Maroc | Mercedes-Benz Stadium | Atlanta |
Trois matchs, trois ambiances totalement différentes, trois défis bien distincts. Allons-y étape par étape.
14 juin 2026 : Le choc tant attendu contre le Brésil
Imaginez la scène. 82 500 spectateurs dans le MetLife Stadium, l’antre des Giants et des Jets, où le Super Bowl a déjà écrit quelques-unes des plus belles pages du sport américain. Et sur la pelouse, le Brésil de Vinícius, Rodrygo et probablement un jeune prodige qu’on ne connaît pas encore, face au Maroc d’Hakimi, Ziyech, Amrabat et la nouvelle génération incarnée par Eliesse Ben Seghir ou Igamane.
Le Brésil reste le Brésil : cinq étoiles sur le maillot, une aura unique, une pression énorme aussi. Mais depuis Qatar 2022, on sait que cette Seleção n’est plus intouchable. Le Maroc l’avait d’ailleurs prouvé en éliminant le Portugal et l’Espagne. Un match d’ouverture comme celui-ci peut tout changer : une victoire marocaine et c’est tout le tournoi qui bascule.
« Affronter le Brésil dès le début, c’est un rêve de gamin. On va jouer sans peur, comme toujours. »
– Un international marocain proche du staff
Personnellement, je sens que ce match va se jouer sur des détails. La capacité de Regragui à neutraliser les espaces dans le dos d’Hakimi et Aguerd, la discipline collective face aux fulgurances brésiliennes… Si le Maroc tient le 0-0 jusqu’à l’heure de jeu, tout devient possible.
20 juin : L’Écosse, un adversaire piège
Une semaine plus tard, direction Boston et le Gillette Stadium. L’Écosse, c’est cette équipe qu’on a tendance à sous-estimer et qui finit toujours par embêter tout le monde. Physique, organisée, avec des joueurs comme McTominay, Robertson ou McGinn capables de planter une banderille à tout moment.
Le souvenir de l’Euro 2024 (où ils avaient tenu tête à l’Allemagne en ouverture) est encore dans toutes les têtes. Sur le papier, c’est le match où le Maroc doit prendre trois points. Mais attention : en cas de contre-performance contre le Brésil, la pression sera énorme. Une Écosse en mode guerrière peut très bien jouer les trouble-fêtes.
Point positif : la pelouse du Gillette est réputée excellente et le climat de juin à Boston plutôt clément. Les joueurs marocains, habitués aux chaleurs extrêmes, devraient s’y sentir à l’aise.
25 juin : Haïti pour conclure, attention au piège caribéen
Dernier match à Atlanta, sous le toit rétractable du Mercedes-Benz Stadium. Haïti, c’est l’inconnue. Une équipe probablement portée par une diaspora énorme aux États-Unis et une envie folle de briller pour la première fois à ce niveau.
On se souvient tous du Costa Rica 2014 ou de l’Arabie Saoudite face à l’Argentine. Quand une petite nation joue libérée, ça peut faire très mal. Le Maroc devra se méfier de l’enthousiasme haïtien et surtout ne pas arriver avec l’esprit déjà tourné vers les huitièmes.
Pourquoi ce calendrier est finalement un avantage
Beaucoup diront que commencer par le Brésil, c’est la galère. Moi je vois ça autrement. Les Lions de l’Atlas jouent toujours mieux quand ils sont dos au mur ou quand on ne les attend pas. Commencer par le match le plus dur permet de rentrer directement dans le vif du sujet, sans calcul.
- Match 1 : tout à gagner contre le Brésil → pression sur l’adversaire
- Match 2 : l’Écosse sera obligée d’attaquer si elle veut des points
- Match 3 : Haïti jouera probablement le tout pour le tout
Résultat ? Le Maroc peut aborder chaque rencontre en contre-attaquant, son arme fatale depuis 2022. C’est presque le scénario idéal pour l’ADN de cette équipe.
Les clés de la réussite pour Walid Regragui
Le sélectionneur marocain a déjà prouvé qu’il était un tacticien hors pair. Mais ce Mondial 2026 sera son plus grand défi. Voici ce que je vois comme éléments déterminants :
- La gestion physique : trois matchs à minuit heure française, avec voyages et chaleur possible à Atlanta. La préparation athlétique sera cruciale.
- Le mental : après l’exploit de 2022, l’attente est énorme. Regragui devra protéger son groupe des sollicitations.
- Les choix tactiques : 5-4-1 ultra-solide ou 4-3-3 plus ambitieux selon l’adversaire ?
- La nouvelle génération : intégrer les Igamane, Richardson, Ben Seghir sans perdre l’âme de 2022.
Et puis il y a cette donnée qu’on oublie souvent : le Maroc sera porté par des millions de supporters sur place. La diaspora marocaine aux États-Unis est gigantesque, surtout sur la côte Est. L’ambiance risque d’être aussi chaude qu’à Doha.
Mon pronostic (oui, je me mouille)
Je le dis tout net : je vois le Maroc sortir de nouveau en huitièmes, voire plus. Un match nul héroïque contre le Brésil (1-1), une victoire contre l’Écosse (2-0) et un succès tranquille face à Haïti (3-0). 7 points, première place du groupe si le Brésil fait un faux pas. Et pourquoi pas rêver d’un quart cette fois ?
Le football marocain vit une période dorée. Entre la CAN 2025 à domicile et ce Mondial, tout est aligné pour écrire une nouvelle page d’histoire. Alors oui, le groupe est relevé. Mais c’est précisément quand on ne donne pas cher de leur peau que les Lions rugissent le plus fort.
Rendez-vous le 14 juin 2026 à minuit. Je sens que cette nuit-là, on ne va encore vivre quelque chose d’exceptionnel.
