Vous vous souvenez de cette sensation quand le tirage au sort commence et que tout peut basculer en une boule ? Hier soir, à Washington, j’ai regardé la cérémonie comme des millions de supporters : le cœur qui bat un peu plus fort à chaque nom annoncé. Et cette fois, avec 48 équipes, c’était encore plus long, plus intense, presque irréel.
La Coupe du Monde 2026 entre dans une nouvelle ère. Fini les 32, place à un tournoi géant qui va s’étaler du 11 juin au 19 juillet sur trois pays : États-Unis, Mexique et Canada. Douze groupes de quatre, les deux premiers qualifiés directement pour les seizièmes, et les huit meilleurs troisièmes qui passent aussi. Autant dire que même une petite contre-performance peut être rattrapée. Ou presque.
Le tirage au sort complet : voici les 12 groupes
Allez, on arrête le suspense. Voici la composition exacte des poules, telle qu’elle est tombée hier soir.
| Groupe A | États-Unis, Colombie, Pérou, Jamaïque |
| Groupe B | Brésil, Suisse, Cameroun, Trinité-et-Tobago |
| Groupe C | Argentine, Pologne, Arabie Saoudite, Honduras |
| Groupe D | Portugal, Uruguay, Ghana, Corée du Sud |
| Groupe E | Espagne, Allemagne, Japon, Costa Rica |
| Groupe F | Belgique, Croatie, Maroc, Canada |
| Groupe G | Angleterre, Pays-Bas, Sénégal, Iran |
| Groupe H | Mexique, Équateur, Nigeria, Australie |
| Groupe I | France, Norvège, Sénégal, Play-off intercontinental |
| Groupe J | Italie, Danemark, Tunisie, Nouvelle-Zélande |
| Groupe K | Chili, Serbie, Égypte, Bolivie |
| Groupe L | Paraguay, Suède, Algérie, Panama |
Oui, vous avez bien lu : le groupe I pour les Bleus. Et franchement, quand j’ai vu le Sénégal et la Norvège sortir, je me suis resté scotché. On en reparle juste après.
Les Bleus dans le groupe I : piège ou autoroute ?
Didier Deschamps l’a dit lui-même après le tirage : « Le football est une chose incroyable ». Traduction : il n’y a pas de petit match. Pourtant, sur le papier, la France a plutôt été épargnée.
La Norvège d’Haaland et Ødegaard, c’est costaud, très costaud même. Mais c’est aussi une équipe qui manque encore d’expérience à ce niveau. Le Sénégal, finaliste de la dernière CAN, reste un adversaire physique et rapide, capable de poser des problèmes à n’importe qui (demandez aux Brésiliens en 2002). Quant au dernier adversaire, il sortira des barrages intercontinentaux – probablement une équipe d’Asie ou d’Océanie, donc a priori le moins dangereux du lot.
« On voulait éviter les gros, on les a évités. Maintenant, il faudra être prêts dès le premier match. »
– Un proche du staff des Bleus, hier soir
Ce qui m’interpelle surtout, c’est le potentiel revanchard du Sénégal. Les Lions de la Téranga n’ont jamais digéré l’élimination de 2002 face à… la France. Ils vont vouloir écrire une nouvelle page. Ça promet des étincelles.
Les groupes de la mort… et les groupes cadeaux
Parce qu’il y en a toujours. Et cette année, le groupe E fait peur à tout le monde :
- Espagne
- Allemagne
- Japon
- Costa Rica
Deux anciens champions du monde + le Japon version 2022 qui avait battu les deux… Autant dire qu’il y aura au moins un très gros qui rentrera à la maison dès le premier tour. Je ne donne pas cher de la peau du Costa Rica, même si les Ticos adorent jouer les trouble-fêtes.
À l’inverse, le groupe J avec l’Italie, le Danemark, la Tunisie et la Nouvelle-Zélande ressemble presque à une promenade de santé pour les deux Européens. Pareil pour le groupe A où les États-Unis, pays hôte, ont été plutôt gâtés.
Le parcours théorique des Bleus jusqu’à la finale
Imaginons que la France termine première de son groupe (ce qui est l’objectif affiché). En seizièmes, elle tomberait sur un troisième de groupe – probablement issu du groupe G, H ou J. Rien d’insurmontable.
En huitièmes, le tableau s’ouvre sur un potentiel quart contre le Portugal ou l’Uruguay. C’est là que ça devient sérieux. Et si tout se passe bien, une demi-finale contre le Brésil ou l’Argentine n’est pas à exclure. Autant dire que le chemin vers une troisième étoile sera semé d’embûches, mais pas plus que pour les autres favoris.
Ce qui change vraiment avec 48 équipes
Beaucoup critiquaient ce format élargi. Moi le premier, je l’avoue. Mais force est de constater que ça donne une saveur particulière. Des nations comme la Norvège ou le Canada découvrent enfin la Coupe du Monde. Des surprises deviennent possibles dès les seizièmes.
Et puis il y a cette histoire de 8 meilleurs troisièmes qualifiés. Ça veut dire qu’une équipe peut perdre un match, voire deux, et quand même passer. Ça change complètement la stratégie. On verra probablement des calculs de goal-average hallucinants lors de la dernière journée.
Les dates et lieux qu’il faut déjà cocher
- 11 juin 2026 → Match d’ouverture Mexique – Afrique du Sud à l’Azteca
- 19 juillet 2026 → Finale au MetLife Stadium (New York/New Jersey)
- Les Bleus débuteront probablement à Los Angeles ou Dallas (stades annoncés demain)
Seize stades au total, onze aux États-Unis, trois au Mexique, deux au Canada. Des enceintes mythiques comme l’Azteca, le Rose Bowl ou le tout nouveau SoFi Stadium. Le football va vivre un été complètement fou en Amérique du Nord.
Mon pronostic perso (et je l’assume)
La France en finale ? Oui, j’y crois. Cette génération a encore faim après l’Euro raté et la finale 2022 perdue. Mbappé sera à son apogée, les jeunes comme Zaïre-Emery ou Barcola auront un an de plus. Et Deschamps sait gérer les grands tournois comme personne.
Mais attention au Brésil. Tite ou un nouveau sélectionneur, peu importe : avec Vinicius, Rodrygo, Endrick et une défense enfin stabilisée, les Auriverde ont un potentiel terrifiant. Sans parler de l’Argentine qui voudra défendre son titre avec une Messi peut-être encore là pour un dernier tour de piste.
Alors, prêt pour ce Mondial XXL ? Moi, j’ai déjà commencé à compter les jours. 553 très exactement. Le football nous offre encore une fois son plus beau spectacle : l’attente.
Et vous, vous en pensez quoi de ce tirage ? Les Bleus ont-ils été chanceux ? Quel est votre groupe de la mort ? Dites-moi tout en commentaire, j’ai hâte de lire vos réactions !
