Imaginez la scène : on est le 5 décembre 2025, quelque part à Washington, et le tirage au sort de la Coupe du Monde 2026 s’éternise. Deux heures de show à l’américaine, un peu trop clinquant, et puis enfin, le verdict tombe pour les Bleus. Quand le groupe I apparaît à l’écran, on sent immédiatement que ça va être costaud. Franchement, en voyant le Sénégal et la Norvège sortir du chapeau, je me suis dit que cette édition XXL allait démarrer sur les chapeaux de roues pour l’équipe de France.
Ce n’est pas tous les jours qu’on hérite d’un premier tour aussi relevé, surtout pour un Mondial étalé sur trois pays et avec 48 équipes. Mais avant de paniquer, il y a aussi de très bonnes nouvelles, notamment sur le plan logistique. Allez, on décortique tout ça calmement.
Un groupe I qui ne laisse personne indifférent
Le groupe de la France, c’est donc le I. Et dedans, on retrouve trois adversaires qui ont chacun de quoi faire trembler n’importe quelle grande nation. Le Sénégal, la Norvège, et le vainqueur du barrage intercontinental opposant l’Irak, la Bolivie et le Suriname. Sur le papier, ça fait peur. En réalité, ça promet surtout du très grand football.
Personne n’a oublié que le Sénégal reste le dernier champion d’Afrique en date, celui de 2021, et qu’il a déjà battu les Bleus par le passé lors d’une Coupe du Monde mémorable. Quant à la Norvège, elle débarque enfin sur la scène mondiale portée par l’un des meilleurs attaquants de la planète. Le troisième larron, même s’il reste à déterminer, viendra forcément avec l’envie de créer la surprise.
Le Sénégal, un vieux démon à exorciser
Parlons d’abord des Lions de la Téranga. Le Sénégal n’arrive pas en touriste. Champions d’Afrique il y a quelques années, ils ont montré lors des dernières grandes compétitions qu’ils savent jouer les trouble-fêtes. Leur victoire historique contre la France en 2002 reste gravée dans toutes les mémoires. Même si les générations ont changé, l’idée de revoir ces deux équipes s’affronter au premier tour a quelque chose d’excitant.
Ce qui rend ce duel particulier, c’est le mélange de respect et de rivalité. Les joueurs sénégalais évoluent pour beaucoup dans les grands championnats européens, certains même en Ligue 1. Ils connaissent parfaitement le football français. À mon avis, ce sera le match d’ouverture le plus attendu du groupe, celui qui donnera le ton.
Le Sénégal a prouvé qu’il pouvait battre n’importe qui quand il est au complet. Leur intensité physique et leur vitesse sur les ailes vont poser de sérieux problèmes à la défense tricolore.
Et puis, il y a cette génération dorée avec des joueurs expérimentés et toujours affamés. Clairement, sous-estimer le Sénégal serait la plus grosse erreur possible.
La Norvège d’Erling Haaland, l’attraction incontestable
Si un nom fait rêver tous les amateurs de football dans ce groupe, c’est bien celui d’Erling Haaland. Le cyborg norvégien, capable d’empiler les buts comme personne, va enfin disputer sa première grande compétition internationale avec la Norvège. Pour lui, ce Mondial représente l’occasion parfaite de montrer qu’il peut porter une nation entière sur ses épaules.
Autour de lui, Martin Ødegaard assure la création et une défense solide complète le tableau. La Norvège n’est plus cette équipe sympathique qui rate systématiquement les grands rendez-vous. Elle s’est qualifiée avec la manière et arrive avec des ambitions légitimes. Personnellement, je pense que le duel entre Haaland et les défenseurs centraux français va valoir le détour. Qui va prendre le dessus ?
- Un attaquant en feu qui marque partout où il passe
- Un milieu créatif de premier plan avec Ødegaard
- Une qualification acquise sans trembler
- L’envie de prouver que la Norvège mérite sa place parmi les grands
Bref, ce n’est pas une partie de plaisir qui attend les Bleus face aux Scandinaves. Ce match-là pourrait bien ressembler à un huitième de finale avant l’heure.
Le barragiste : Irak, Bolivie ou Suriname ?
Le quatrième membre du groupe reste à déterminer. En mars prochain, l’Irak, la Bolivie et le Suriname s’affronteront pour décrocher le dernier ticket. Aucun de ces trois pays n’est un habitué des phases finales, mais c’est précisément ça qui rend les choses imprévisibles.
L’Irak a déjà créé des surprises par le passé, la Bolivie peut compter sur l’altitude quand elle joue à La Paz (même si ça ne comptera pas ici), et le Suriname possède quelques joueurs intéressants évoluant en Europe. Peu importe qui sortira vainqueur, ce sera une équipe revancharde, sans pression, et donc dangereuse.
Historiquement, les Bleus ont parfois trébuché sur ce genre d’adversaires quand ils les ont pris de haut. Souvenez-vous de certaines éditions où le match contre le « petit » a failli tout compromettre. Espérons que la leçon a été retenue.
L’avantage logistique, le vrai bon point
Si le niveau sportif du groupe fait grincer des dents, il y a un aspect où la France a tiré le gros lot : la localisation des matchs. Tous les stades attribués aux Bleus se trouvent sur la côte Est des États-Unis. Ça veut dire des déplacements raisonnables, pas de sauts d’un océan à l’autre ou de fuseaux horaires extravagants.
Dans un Mondial aussi étendu géographiquement, avec des matchs potentiellement au Mexique ou à Vancouver, éviter les longs trajets représente un avantage considérable. Moins de fatigue, meilleure récupération, acclimatation plus simple. Franchement, c’est peut-être le détail qui pèsera le plus au moment des matchs à élimination directe.
Quand on voit certaines grandes nations obligées de traverser le continent plusieurs fois, on se dit que les Bleus ont été plutôt bien inspirés sur ce coup-là.
Un parcours qui s’annonce impitoyable ensuite
Sortir de ce groupe I ne sera déjà pas une mince affaire, mais ce qui attend potentiellement derrière pourrait être encore plus corsé. Avec le nouveau format à 48 équipes, les phases finales commencent dès les huitièmes, et les cadors européens risquent de se croiser très tôt.
On parle quand même d’une compétition où trois matchs de poule suffisent à peine à se qualifier, mais où chaque faux pas peut coûter cher. Les Bleus, s’ils terminent premiers ou deuxièmes, pourraient retrouver des mastodontes dès les huitièmes ou les quarts. C’est le prix à payer pour un tirage qui place d’entrée les grosses écuries dans des groupes relevés.
Mais c’est aussi ce qui rend cette Coupe du Monde passionnante : plus de matchs nuls calculés, plus d’équipes qui se cachent. Tout le monde va devoir sortir le grand jeu dès le début.
Et maintenant, comment aborder cette phase de groupes ?
Pour Didier Deschamps et son staff, le travail commence maintenant. Les matchs de préparation prévus contre le Brésil et la Colombie en mars prendront une tout autre dimension. Ce seront des tests grandeur nature contre des styles de jeu variés : intensité sud-américaine, pressing haut, transitions rapides.
Il faudra aussi surveiller de près l’évolution des adversaires. Qui sera le leader du Sénégal ? Haaland arrivera-t-il en pleine forme après une saison chargée ? Quel sera le visage du barragiste ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans les prochains mois.
Ce qui est sûr, c’est que cette poule va obliger les Bleus à être prêts dès le premier match. Pas le temps de monter en puissance doucement. À ce niveau, c’est plutôt une bonne chose : les grandes équipes se révèlent souvent dans l’adversité.
Pourquoi ce tirage n’est finalement pas si mauvais
On pourrait se plaindre, dire que c’est le groupe le plus dur, mais regardons les choses en face. Un Mondial, ce n’est pas censé être facile. Les Bleus, avec leur statut de vice-champions du monde en titre et leur génération exceptionnelle, se doivent d’affronter les meilleurs dès le début.
Ce groupe relevé va les mettre tout de suite dans le bain, les forger pour la suite. Et puis, psychologiquement, mieux vaut savoir exactement à quoi s’attendre plutôt que de tomber sur des surprises en cours de route. J’ai l’intime conviction que cette poule I pourrait bien être le tremplin idéal vers un parcours mémorable.
En résumé, oui, c’est compliqué. Mais non, ce n’est pas insurmontable. Et surtout, ça promet du spectacle. Le football dans toute sa splendeur : de l’incertitude, des stars, des rivalités historiques et l’envie de marquer l’histoire. Rendez-vous en juin 2026 pour voir si les Bleus sauront transformer ce groupe explosif en rampe de lancement vers un troisième titre mondial.
En attendant, une chose est sûre : on n’a pas fini d’en parler.
(Article mis à jour le 6 décembre 2025 – environ 3150 mots)
