Imaginez la scène. Été 2026, quelque part aux États-Unis, un stade en fusion, 90 000 personnes qui hurlent et, au milieu du terrain, deux extraterrestres qui se toisent avant le coup d’envoi. D’un côté Kylian Mbappé, maillot bleu, sourire carnassier. De l’autre Erling Haaland, cheveux blonds attachés, regard glacial. On n’est même pas encore en huitièmes et pourtant on a déjà l’impression d’assister à une finale. C’est exactement ce que le tirage au sort nous a offert hier soir.
Et le plus fou ? Didier Deschamps, d’habitude si mesuré, a carrément enfoncé le clou en conférence de presse : ces deux-là seront dans la bagarre pour le Soulier d’Or jusqu’au dernier match. Quand DD parle comme ça, on écoute.
Un duel annoncé depuis des années
On les compare depuis qu’ils ont 18 ans. Mbappé champion du monde à 19 ans, Haaland qui explose les compteurs en Autriche, puis en Allemagne, puis Angleterre. On a eu droit à des débats sans fin : qui est le plus complet ? Qui finira avec le plus de Ballons d’Or ? Aujourd’hui, la question est plus simple et tellement plus excitante : qui va marquer le plus de buts lors du prochain Mondial ?
Parce que oui, ils seront dans la même poule. France-Norvège, troisième match de groupe, probablement un mardi ou mercredi soir heure locale. Autant vous dire que ce sera le choc le plus regardé de la phase de poules, toutes poules confondues.
« Sorloth, Haaland, Mbappé… oui on verra. Mais évidemment, que ce soit Kylian et Haaland, ce sont des joueurs qui sont connus et reconnus mondialement. Ils sont en course, et ils le seront jusqu’au bout, pour le titre de meilleur buteur. »
Didier Deschamps, juste après le tirage
Quand Deschamps cite Sorloth en premier, il ne fait pas que de la diplomatie. Il rappelle que la Norvège n’est pas juste « Haaland et dix gars ». C’est une équipe qui a marché sur ses qualifications, qui joue ensemble depuis plusieurs années maintenant et qui possède une colonne vertébrale impressionnante.
La Norvège, c’est bien plus qu’un cyborg blond
Haaland, on le connaît. 60 buts par saison en club quand tout va bien, une présence physique terrifiante, un sens du but qui défie la logique. Mais autour de lui, il y a Ødegaard qui distribue des caviars à Arsenal, Sorloth qui plante 25 buts par an en Liga avec Villarreal, des latéraux ultra-offensifs, un milieu dense. Cette équipe joue bien au foot, vraiment.
Stale Solbakken, le sélectionneur norvégien, a même plaisanté après le tirage :
« Mbappé est au sommet de sa forme, alors nous espérons que ça baissera un peu d’ici la Coupe du monde. »
Il rit, mais il sait très bien que ce match peut définir toute la campagne de son équipe. Une victoire contre la France et la Norvège peut rêver de quarts, voire plus. Une grosse défaite et le rêve peut s’arrêter dès les poules.
Mbappé, capitaine et leader d’attaque des Bleus
De l’autre côté, Kylian est dans une situation particulière. À 27 ans en 2026, il sera au top de sa maturité footballistique. Au Real Madrid depuis 2024, il aura enfin trouvé (on l’espère) la stabilité qui lui manquait parfois au PSG. On l’imagine capitaine des Bleus, porté par un groupe qui mélange expérience (Griezmann, Kanté s’il est encore là et jeunesse hallucinante (Zaïre-Emery, Barcola, peut-être Cherki ou Wahi).
Et surtout, il aura une faim de loup. Après l’Euro 2024 raté collectivement et la finale 2022 perdue aux tirs au but, Mbappé veut sa deuxième étoile. Et il sait que pour ça, il faudra marquer, marquer encore, marquer toujours.
Le parcours théorique des deux équipes
Petit point calendrier pour bien comprendre l’enjeu.
- La France jouera probablement son premier match contre le barragiste intercontinental (Asie ou Amérique du Sud).
- Deuxième match : Sénégal-France, remake de 2002, ambiance garantie.
- Troisième match : France-Norvège, le fameux choc Mbappé-Haaland.
Pour la Norvège, l’ordre peut être différent, mais le dernier match de poule sera bien contre les Bleus. Autant dire que les deux équipes arriveront probablement avec déjà 3 ou 6 points et que ce match sera décisif pourrait envoyer l’une en huitième en tête de groupe… et l’autre dans le tableau le plus compliqué.
Historiquement, qui gagne ce genre de duel ?
Regardons un peu dans le rétroviseur. Les grands duels de buteurs en phase de poules, ça donne quoi ?
- 2006 : Ronaldo (Brésil) vs Henry (France) – Henry gagne le Soulier d’Or, Ronaldo plante quand même 3 buts.
- 2014 : Müller vs Ronaldo en poule – Müller explose tout (meilleur buteur avec 5 buts), Ronaldo déçoit.
- 2018 : Kane vs… personne en poule, mais il gagne le Soulier d’Or avec 6 buts dont 3 penalties.
Conclusion ? Le contexte d’équipe prime souvent. Si la France domine ses matchs et que Mbappé est servi sur plateau, il peut planter un quintuplé. Si la Norvège joue bas et contre, Haaland risque de se nourrir uniquement de ballons longs.
Et si je devais parier mon salaire…
Franchement ? Je vois Mbappé finir meilleur buteur. Pas parce qu’il est français (bon, peut-être un peu), mais parce que la France jouera probablement plus de matchs (on les voit en finale, soyons fous) et que son équipe a plus de solutions offensives. Haaland peut planter un triplé contre le barragiste et un doublé contre le Sénégal, mais face à la défense française, ça risque d’être plus compliqué.
Mais une chose est sûre : ce France-Norvège, on en parlera encore dans vingt ans. Comme France-Brésil 98 ou Argentine-Angleterre 86. Un match qui peut lancer une légende… ou briser un rêve.
Et vous, vous mettez une pièce sur qui pour le Soulier d’Or 2026 ?
P.S. : Si les deux finissent à égalité de buts et qu’on doit départager au nombre de passes décisives… là, ça va être très très chaud. Mais c’est une autre histoire.
