Imaginez-vous un instant. Vous êtes en décembre 2025, il pleut des cordes dehors, et soudain, votre téléphone vibre : le tirage au sort de la Coupe du monde 2027 vient de tomber. Vous ouvrez l’appli, vous regardez la poule du XV de France… et là, vous lâchez un « putain, c’est Noël avant l’heure ». C’est exactement ce qui m’est arrivé ce matin.
Parce que, soyons honnêtes deux minutes, on a rarement vu un tirage aussi clément pour une nation du Tier 1. Les Bleus ont hérité d’un groupe qui sent bon la promenade de santé, et surtout d’un tableau qui ouvre grande la porte des demi-finales, voire plus si affinités. Alors oui, on sait tous que le rugby ne se joue pas sur le papier. Mais quand même… là, c’est presque trop beau.
Un tirage qui fait rêver : enfin un peu de chance ?
Depuis 1987, la France court après ce foutu titre mondial. Quart de finale maudit en 2011, finale perdue en 1987, 1999, 2011… et surtout ce traumatisme de 2023 à domicile contre les Springboks. On a pris l’habitude de dire que les dieux du rugby nous détestent. Eh bien aujourd’hui, pour une fois, ils ont peut-être décidé de nous sourire.
Le format 2027 passe à 24 équipes. Six poules de quatre, les deux premiers qualifiés directement pour les huitièmes, plus les quatre meilleurs troisièmes. La France, tête de série, était protégée : impossible de tomber sur une autre nation du chapeau 1 en phase de poules. Résultat ? Un groupe ultra-abordable.
La poule des Bleus : du caviar
Adversaires annoncés : le Japon, les États-Unis et les Samoa. Sur le papier, c’est presque insultant pour le niveau actuel du XV de France.
- Le Japon (12e mondial) reste l’équipe la plus dangereuse du lot, mais depuis leur exploit de 2019, ils ont un peu perdu de leur superbe.
- Les États-Unis progressent, mais restent largement à portée.
- Les Samoa peuvent toujours sortir un match fou… mais franchement, sur trois rencontres, ça passerait neuf fois sur dix.
Objectif réaliste ? Trois victoires bonifiées, 15 points, première place assurée. Et là, c’est le jackpot qui commence vraiment.
Huitièmes de finale : l’Écosse, un classique piégeux mais gérable
Si tout se passe comme prévu (et on a le droit de rêver), les Bleus termineront premiers de leur groupe. Direction les huitièmes contre le deuxième du groupe D. Et ce deuxième, selon toute logique, ce sera l’Écosse.
On les connaît par cœur. On les a battus cinq fois lors des cinq derniers Tournois des 6 Nations. Oui, ils nous ont parfois fait douter, oui ils ont du cœur, oui Finn Russell peut sortir un match de génie. Mais globalement ? C’est un adversaire que les Bleus savent gérer quand ils sont dans un bon jour.
Un huitième contre l’Écosse, c’est compliqué, mais c’est largement dans nos cordes. Surtout si on arrive lancés après trois victoires en poules.
– Un ancien international qui préfère rester anonyme, mais que tout le monde reconnaîtra
Et surtout, surtout… ça veut dire qu’on évite les monstres du chapeau 1 avant les demi-finales. Pendant ce temps, de l’autre côté du tableau ? La Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud risquent de se bouffer dès les quarts. Merci bonsoir.
Quarts de finale : Fidji ou Galles, ça sent la qualification
Imaginons qu’on passe l’Écosse (et franchement, on a le droit d’y croire). En quarts, on retrouverait le vainqueur de l’opposition entre le deuxième du groupe B (probablement les Fidji) et le deuxième du groupe C (probablement le Pays de Galles).
Les Fidji ? Une équipe joueuse, explosive, capable de tout… mais aussi capable de perdre contre n’importe qui quand ça tourne mal. On se souvient du match de 2023 : les Bleus avaient gagné 34-17, mais ça avait été une vraie bagarre.
Le Pays de Galles ? En reconstruction totale depuis deux ans. Ils galèrent même à battre l’Italie en ce moment. Franchement, entre nous, ce serait presque une déception de ne pas passer.
Pendant ce temps, dans l’autre quart de notre moitié de tableau ? L’Irlande ou l’Argentine. Des clients sérieux, mais rien d’insurmontable pour une équipe de France au top.
Demie : là, ça devient chaud bouillant
Et si on arrive en demi-finale (et là, je vous vois déjà sourire), on tomberait sur le vainqueur du choc Nouvelle-Zélande / Afrique du Sud. Oui, les deux derniers champions du monde qui s’éliminent entre eux. C’est presque cruel pour eux.
Alors évidemment, le vainqueur de ce match-là sera un monstre. Mais il arrivera forcément diminué. Usé par 80 minutes de guerre totale. Et nous ? On aura eu un parcours bien plus cool. L’avantage physique pourrait être énorme.
Et puis soyons fous : imaginons une victoire. La finale contre… l’Angleterre, si les deux équipes font le boulot de leur côté. Une revanche de la demi-finale 2023 où on les avait écrasés 30-24. Ça aurait une saveur particulière.
Comparaison avec 2023 : la différence fait mal
En 2023, on était dans la poule de la mort avec la Nouvelle-Zélande. On bat les All Blacks en ouverture, on se dit que c’est l’année ou jamais… et paf, Springboks en quart. 29-28. Un point. Le cœur brisé.
Là ? C’est l’inverse. On évite tous les gros avant les demies. C’est presque trop facile. Et c’est ça qui fait peur, d’ailleurs. Parce que le rugby, ça ne respecte jamais vraiment le papier.
| Étape | 2023 | 2027 (théorique) |
| Poule | Nouvelle-Zélande, Italie, Uruguay, Namibie | Japon, USA, Samoa |
| 8e | – (1er de poule) | Écosse (probable) |
| Quart | Afrique du Sud | Fidji ou Galles |
| Demie | – | Vainqueur NZ/Afrique du Sud |
| Finale | – | Angleterre (si logique respectée) |
Le contraste est violent. En 2023, on avait le chemin le plus dur possible. En 2027 ? Le plus beau.
Les pièges à éviter absolument
Parce qu’on va se le dire cash : si on merde contre les Samoa ou le Japon en poule, tout ce beau château de cartes s’effondre. On pourrait se retrouver troisième et tomber sur un cador dès les huitièmes. Et là, bonjour les dégâts.
Il faudra aussi gérer l’attente. Deux ans et demi à entendre que « c’est LE Mondial des Bleus ». La pression va être monstrueuse. Fabien Galthié et son staff vont devoir garder le groupe dans une bulle.
Et puis il y a la génération. Dupont, Ntamack, Alldritt, Bielle-Biarrey… ils seront au sommet en 2027. 30-31 ans pour la plupart. La fenêtre parfaite. Après ? Ça commencera à être compliqué de garder tout le monde à ce niveau.
Et si… vraiment ?
Pour la première fois depuis longtemps, je me surprends à y croire. Pas juste à rêver d’une demi-finale ou d’un exploit isolé. Non. À croire que cette fois, ça peut être la bonne.
Parce que tout est aligné. Le tirage. La génération. L’expérience des défaites passées. Le staff. Même le fait que ce soit en Australie, loin de la pression française, pourrait jouer.
Alors évidemment, il reste 19 mois. Il peut s’en passer des choses. Blessures, méformes, scandales, changements de sélectionneur… Mais aujourd’hui, en ce 3 décembre 2025, on a le droit de rêver.
Et si c’était enfin l’année où on ramène le graal à la maison ?
Allez, je vous laisse. Je vais aller revoir le tableau pour la dixième fois. On n’est jamais trop prudent.
Et vous, vous y croyez ? Dites-le moi en commentaire, je sens qu’on va bien s’amuser pendant deux ans.
