Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver au milieu de 12 000 personnes prêtes à en découdre avec la boue, les côtes et le froid de novembre ? Moi oui, et cette année, le Domaine de Saint-Cloud a vécu quelque chose d’historique.
Le Cross du Figaro, cette institution du running francilien, vient de franchir un cap que personne n’osait imaginer il y a encore quelques saisons. Douze mille coureurs. Oui, vous avez bien lu. On passe de 7 000 l’an dernier à 12 000 cette année. C’est simple : l’événement est devenu victime de son succès, au meilleur sens du terme.
Un record de participation qui en dit long sur la folie running
Franchement, quand j’ai vu les grilles de départ ce dimanche matin, j’ai cru qu’on avait déplacé les Champs-Élysées à Saint-Cloud. Des familles, des potes, des clubs, des solos venus chercher leur dose d’endorphines… Tout le monde était là. Et le plus fou ? La nocturne du vendredi soir a attiré 2 500 courageux supplémentaires sous les frontales. Autant dire que l’organisation a dû pousser les murs (ou plutôt les barrières).
Ce boom n’est pas tombé du ciel. Le running explose depuis plusieurs années en France, surtout sur les formats nature et trail. Les gens en ont marre du bitume, ils veulent de la terre, des feuilles mortes qui craquent sous les chaussures et cette sensation unique de courir dans un décor de carte postale. Saint-Cloud, avec ses allées royales, ses dénivelés vicieux et ses sous-bois, offre exactement ça.
« On sent que les gens ont besoin de se vider la tête en pleine nature, surtout après des années compliquées. Le cross, c’est thérapeutique. »
Un habitué présent depuis 15 ans
Quatre distances pour tous les goûts (et tous les mollets)
Cette année, l’organisation a maintenu le menu qui fait mouche :
- 5 km – parfait pour découvrir ou pour les kids et les parents pressés
- 10 km – le format « ni trop ni trop peu » qui attire le plus gros peloton
- 15 km – là où ça commence à piquer sérieusement dans les cuisses
- 20 km – la course reine, celle qui fait mal mais qui rend fier
Et puis il y avait la fameuse nocturne du vendredi, 8 km sous les étoiles et les lampes frontales. L’ambiance ? Électrique. Entre les playlists diffusées dans les bois et les encouragements dans le noir, on se serait cru dans un festival un peu maso.
Les résultats qui ont marqué cette 53e édition
Bon, soyons honnêtes : cette année, pas de stars internationales au départ. Pas de Kenyans ou d’Éthiopiens venus faire tomber les chronos. Non, c’était une édition 100 % française, 100 % populaire, et c’est précisément ça qui la rend belle.
Sur la course phare des 20 km, la bataille a été somptueuse. Les trois premiers se tiennent en 27 secondes !
- Rémi Thivolle – 1h11’25 (victoire au sprint)
- Eliasse Romain – 1h11’50
- Ronan Planchon – 1h11’52
Chez les femmes, Juliette Hua a littéralement survolé la concurrence en 1h17’29. Une performance qui laisse rêveur quand on connaît le profil exigeant du parcours (près de 500 m de D+ tout de même).
J’ai discuté après course avec un coureur du top 20 qui m’a confié : « Franchement, les 5 derniers kilomètres, c’est du mental pur. Tu passes ton temps à te dire que la prochaine côte est la dernière… et puis non ! »
Pourquoi cette édition 2025 restera dans les mémoires
Au-delà des chronos, ce qui m’a marqué, c’est l’ambiance. Des encouragements partout, des sourires malgré la boue jusqu’aux genoux, des enfants qui courent main dans la main avec leurs parents sur le 5 km… On sent que le Cross du Figaro est devenu bien plus qu’une compétition. C’est un rendez-vous familial, presque une fête de fin d’année avant l’heure.
Et puis il y a ce petit truc indéfinissable : courir dans un domaine historique, passer devant la grande cascade, longer les perspectives dessinées pour Louis XIV, fouler les mêmes allées que les rois de France… Ça donne des frissons, même quand on a les jambes en feu.
Et l’année prochaine ?
Avec 12 000 participants cette année, la question est simple : jusqu’où ira-t-on ? Les organisateurs vont devoir réfléchir sérieusement à la jauge. Car oui, c’est génial d’avoir autant de monde, mais il faut que l’expérience reste agréable pour tout le monde.
Certains parlent déjà d’ouvrir une cinquième distance ou de créer des vagues supplémentaires. D’autres rêvent d’inviter enfin quelques pointures internationales pour pimenter la course élite. Personnellement, j’aime bien l’idée que ça reste un événement populaire avant tout. Mais il va falloir trouver le bon équilibre.
Une chose est sûre : si vous n’avez jamais fait le Cross du Figaro, mettez-le dès maintenant sur votre calendrier 2026. Parce que oui, c’est déjà complet dans ma tête… et probablement dans celle de milliers d’autres coureurs.
En attendant, bravo à tous les finishers de cette 53e édition. Vous avez bravé la boue, le froid, et surtout vos propres limites. Et ça, ça n’a pas de prix.
Alors, prêt(e) à chausser les baskets l’année prochaine ?
