Imaginez : vous achetez une voiture neuve, vous roulez cinq ans tranquille, et quand vous la revendez… elle vaut encore presque ce que vous l’avez payée. Science-fiction ? Non, c’est simplement une Dacia. Franchement, quand j’ai vu les derniers chiffres de décote, j’ai failli tomber de ma chaise.
Dacia, le phénomène qui rend fous les calculateurs de cote
On parle beaucoup des ventes de voitures neuves, des bonus écologiques et des électriques hors de prix. Mais le vrai champ de bataille, celui qui fait mal au portefeuille, c’est le marché de l’occasion. Et là, une marque écrase littéralement tout le monde depuis plusieurs années : Dacia. Pas Peugeot, pas Toyota, pas même les intouchables japonaises. Non, c’est la marque roumaine low-cost qui truste les premières places, tous segments confondus.
Et le plus dingue ? Ce n’est pas un coup d’éclat passager. C’est une domination qui dure, année après année.
Des chiffres qui donnent le vertige
Accrochez-vous. Une Sandero essence perd seulement 14 % de sa valeur en cinq ans. Oui, vous avez bien lu : quatorze petits pourcents. Pour vous donner une idée, c’est deux à trois fois moins qu’une citadine française ou allemande équivalente. Le Duster ? 17 % en essence, à peine 20 % en diesel. La Logan MCV ? Autour de 23-25 %. C’est du jamais-vu.
Concrètement, si vous achetez une Sandero 25 000 € neuve, vous pouvez espérer la revendre plus de 21 000 € cinq ans et 80 000 km plus tard. Qui dit mieux ?
« On n’a jamais vu une marque généraliste afficher une valeur résiduelle aussi élevée sur autant de segments en même temps. C’est historique. »
Un expert du marché automobile ayant analysé des centaines de milliers d’annonces
Mais comment font-ils, bon sang ?
Plusieurs raisons s’additionnent, et aucune n’est due au hasard.
D’abord, le prix d’achat ultra-compétitif. Quand vous partez de 14 000 € pour une Sandero neuve bien équipée, forcément, la chute est moins brutale à amortir. C’est mathématique : moins c’est cher au départ, moins ça décote en valeur absolue. Mais attention, même en pourcentage, Dacia fait mieux que tout le monde. C’est là que ça devient intéressant.
Ensuite, la demande est complètement folle. Les Dacia d’occasion partent en quelques jours. Pourquoi ? Parce que tout le monde a compris la bonne affaire. Familles nombreuses, jeunes conducteurs, entreprises, artisans… tout le monde se rue dessus. L’offre ne suit pas la demande, donc les prix grimpent.
- Sandero : souvent vendue avant même d’être mise en ligne
- Duster : les versions 4×4 partent en moins de 72 heures
- Logan MCV : les rares exemplaires diesel sous 100 000 km se négocient au-dessus de la cote
J’ai vu récemment un Duster 2019 avec 90 000 km partir 1 500 € au-dessus de la cote officielle. Le vendeur particulier n’en revenait pas lui-même.
Une fiabilité qui n’est plus à prouver
On entendait autrefois « Dacia = voiture jetable ». C’était il y a quinze ans. Aujourd’hui, les Sandero et Duster trustent le haut des classements de fiabilité, souvent devant des marques premium. Moteurs Renault éprouvés, peu d’électronique gadget, entretien ridicule… Tout est fait pour durer sans se ruiner.
Résultat : les acheteurs d’occasion savent qu’ils achètent une voiture qui tiendra la route encore dix ans. Et ça, ça se paye.
Le cas particulier du Duster : le SUV imbattable
Le Duster mérite un paragraphe à lui tout seul. Ce SUV, qui coûte le prix d’une citadine chez les autres, offre un look baroudeur, une habitabilité énorme et même une version 4×4 crédible. Sur le marché de l’occasion, il n’a tout simplement pas de concurrent direct.
Un Peugeot 2008 ou un Renault Captur du même âge auront perdu 50 à 60 %. Le Duster ? Moins de 20 %. C’est violent.
| Modèle (5 ans) | Decote moyenne |
| Dacia Duster | -17 à 20 % |
| Peugeot 2008 | -52 % |
| Renault Captur | -48 % |
| VW T-Roc | -45 % |
Le Duster est devenu le nouveau Toyota RAV4 des années 2000 : celui que tout le monde veut garder ou racheter d’occasion.
Et l’électrique dans tout ça ?
La Spring, première électrique de la marque, commence à arriver en masse sur le marché de l’occasion. Et là encore, surprise : elle décote très peu pour une électrique. Certes, elle était déjà donnée neuve (moins de 10 000 € après bonus), mais les premiers exemplaires 2021-2022 se revendent autour de 8-9 000 €. C’est énorme pour une voiture électrique de cet âge.
Preuve que la stratégie low-cost fonctionne même quand on passe à l’électrique.
Ce que ça change pour vous, concrètement
Si vous hésitez encore entre une marque premium qui va perdre la moitié de sa valeur en quatre ans et une Dacia qui en gardera 80 %, le choix devient évident. Surtout quand on sait que l’écart de prix à l’achat est souvent de 15 000 € minimum.
Mon conseil ? Si votre budget est serré mais que vous voulez garder votre voiture longtemps (ou la revendre sans pleurer), regardez sérieusement du côté de chez Dacia. Vous risquez d’être très agréablement surpris.
Et quelque part, c’est assez jouissif de voir une marque qui assumait fièrement son statut « low-cost » devenir la référence absolue en matière de valeur résiduelle. Comme quoi, faire simple et efficace, ça paye. Et ça paye même très bien.
Alors, prêt à franchir le pas ? Ou vous attendez encore que votre allemande perde 8 000 € de plus l’année prochaine ? 😏
