Imaginez un peu la scène. Un club de Régional 3, habitué aux pelouses bosselées et aux tribunes de 200 personnes, qui se retrouve propulsé sous les projecteurs d’un stade mythique devant seize mille supporters en fusion. C’est exactement ce qui attend l’US Ecotay-Moingt ce samedi soir. Face à eux ? Les Verts de Saint-Étienne, deuxième de Ligue 2, en pleine confiance. Franchement, la Coupe de France, il n’y a que ça de vrai pour faire rêver.
Quand le Chaudron va trembler pour un petit poucet
Geoffroy-Guichard, le Chaudron. Ce nom seul donne des frissons à n’importe quel amoureux du foot français. Et ce samedi 29 novembre, il va vivre une soirée pas comme les autres. Pas de derby brûlant contre Lyon, pas de Ligue 1 non plus, mais un 8e tour de Coupe de France face à une équipe qui évolue… six divisions plus bas. Oui, vous avez bien lu. Six divisions. Le genre de match où tout peut arriver et où l’histoire s’écrit souvent en lettres majuscules.
Les joueurs d’Ecotay-Moingt, vous savez, ces gars qui bossent à l’usine ou au bureau la semaine et qui courent après un ballon le dimanche, vont fouler la même pelouse que Platini, Rocheteau ou Aubameyang avant eux. C’est ça, la magie de cette compétition. Et croyez-moi, même si l’issue semble écrite d’avance, personne n’a envie de revivre le cauchemar de Calais 2000 côté stéphanois.
À quelle heure exactement le coup d’envoi ?
Le match est programmé à 20h30 précises ce samedi soir. Un horaire parfait pour permettre aux familles, aux supporters occasionnels et aux passionnés de se poser tranquillement devant leur écran ou dans les travées du stade. Parce que oui, même en novembre et même face à un « petit », le peuple vert répond présent : plus de 16 000 billets déjà vendus. Chapeau.
Sur quelle chaîne suivre la rencontre en direct ?
Pas de suspense inutile : la rencontre sera diffusée en exclusivité sur beIN Sports 1. Si vous avez l’abonnement, c’est le moment de le rentabiliser. Sinon, il reste toujours les commentaires radio ou les réseaux sociaux pour vivre les émotions en direct (mais bon, on va pas se mentir, voir les images, c’est quand même autre chose).
Et pour ceux qui se demandent pourquoi ce match-là et pas un autre, c’est simple : la Coupe de France réserve toujours quelques affiches « spéciales » aux diffuseurs. Un pensionnaire de R3 dans le Chaudron, ça ne court pas les rues tous les week-ends.
Saint-Étienne favori, mais attention au piège
Sur le papier, c’est un non-match. Les Verts tournent à plein régime en Ligue 2, pointent à la deuxième place avec seulement deux points de retard sur le leader. Ils restent sur deux victoires consécutives et Irvin Cardona semble enfin lancé. L’attaquant a planté contre Nancy récemment et sent le bon moment.
Mais dans le foot, surtout en coupe, le papier ne joue pas. On se souvient tous de ces soirées où les « gros » ont trébuché bêtement. Les joueurs d’Ecotay-Moingt n’ont absolument rien à perdre. Ils vont jouer libérés, avec l’envie de marquer l’histoire de leur petit club et peut-être de leur vie. Un but rapide, un peu de réussite, une expulsion côté ASSE… et tout peut basculer.
« On va là-bas pour gagner, pas pour faire de la figuration. On respecte Saint-Étienne, mais on a nos armes. »
Un dirigeant d’Ecotay-Moingt, réaliste mais ambitieux
Ecotay-Moingt, qui sont-ils vraiment ?
Petit flashback nécessaire. L’US Ecotay-Moingt est la fusion récente de deux clubs de la région stéphanoise : Ecotay et Moingt. Basés dans la Loire, ils évoluent en Régional 3 et réalisent un parcours déjà incroyable en coupe. Ils ont éliminé plusieurs équipes de niveau supérieur pour arriver là. Du travail, de l’envie et un soupçon de réussite : la recette classique du petit poucet qui fait trembler les gros.
- Ils jouent habituellement devant quelques centaines de spectateurs
- Leur budget annuel ne représente même pas le salaire mensuel d’un joueur pro de Ligue 2
- Leur gardien est prof de maths, leur attaquant vedette travaille chez Michelin
- Ils ont déjà éliminé une National 3 au tour précédent
C’est ça aussi le charme. Ces joueurs vont vivre 90 minutes (ou plus) qui resteront gravées à jamais. Peu importe le score final.
Le Chaudron, théâtre des exploits et des drames
Geoffroy-Guichard, c’est plus qu’un stade. C’est un monument. Et il a vu passer quelques surprises en coupe par le passé. On ne va pas remuer le couteau dans la plaie avec certains souvenirs douloureux côté vert, mais disons que l’ASSE sait que rien n’est jamais acquis dans cette compétition.
Ce samedi, l’ambiance s’annonce familiale et bon enfant. Beaucoup de supporters stéphanois viendront aussi pour encourager… les amateurs ! Parce qu’au fond, tout le monde aime voir un petit créer la surprise. Tant que ça ne dure pas trop longtemps, bien sûr.
Les clés du match côté Saint-Étienne
- Prendre le match au sérieux dès la première minute (le piège classique)
- Faire tourner l’effectif sans trop dénaturer l’équipe (repos pour certains cadres ?)
- Éviter les blessures avant une fin d’année chargée en championnat
- Marquer rapidement pour tuer tout suspense et éviter la pression
L’entraîneur des Verts devrait aligner un mix entre titulaires habituels et joueurs en manque de temps de jeu. L’objectif : la qualification sans frayeur et sans casse.
Et si… l’impossible arrivait ?
On va se permettre un petit délire : imaginez Ecotay mène 1-0 à la mi-temps. Le Chaudron commence à gronder (mais dans quel sens ?). Les joueurs pros deviennent nerveux. Un deuxième but en contre. Prolongations. Tirs au but. Et là… non, arrêtons-là, on va porter la poisse à tout le monde !
Plus sérieusement, même une défaite honorable serait une immense victoire pour le club amateur. Mais on sait tous que dans le foot, parfois, les étoiles s’alignent.
Pourquoi ce match résume tout ce qu’on aime dans le foot
Parce qu’il oppose deux mondes. Celui du professionnalisme, des salaires à six chiffres, des objectifs de montée. Et celui du plaisir pur, du bénévolat, du foot pour le foot. Deux univers qui se croisent le temps d’une soirée et qui nous rappellent pourquoi on aime ce sport.
Peu importe le résultat final (même si on a tous une petite idée), ce match entrera dans la grande histoire de la Coupe de France. Et ça, franchement, ça vaut tous les Classico du monde.
Alors rendez-vous ce samedi à 20h30 sur beIN Sports 1. Et qui sait, peut-être qu’on reparlera encore de l’US Ecotay-Moingt dans quelques années. Le foot, c’est aussi ça : des rêves fous qui parfois deviennent réalité.
Allez, on se retrouve après le match pour débriefer tout ça. Et quelque chose me dit que la soirée risque d’être mémorable, d’une manière ou d’une autre…
