Vous savez ce qui me fait vibrer dans le foot français ces derniers temps ? C’est quand un gamin de 17 ans, tout juste sorti de l’adolescence, se retrouve sur le banc de Ligue 1 un vendredi soir à Metz et qu’on apprend dans la foulée qu’il va signer pro dès le lundi suivant. C’est exactement ce qui arrive à Elias Legendre Quiñonez. Et franchement, son histoire sent bon le futur crack.
Une pépite qui arrive au meilleur moment pour Rennes
Le Stade Rennais, on le sait, c’est un peu la machine à rêves pour les jeunes. Pendant que certains clubs dépensent des fortunes au mercato, les Bretons continuent de faire confiance à leur centre de formation, et ça paye plutôt bien ces dernières saisons. Elias fait partie de cette nouvelle vague qui pousse fort derrière les cadres.
À tout juste 17 ans, il a déjà goûté à l’odeur de la Ligue 1. Vendredi soir à Saint-Symphorien, il était là, sur le banc, maillot sur les épaules, regard fixé sur le terrain. Il n’est pas entré, mais peu importe : la convocation en elle-même est déjà un message fort. Et le message suivant arrive très vite : premier contrat professionnel de trois ans en poche dès le début de semaine.
D’où vient ce garçon qui fait déjà parler ?
Né à Concordia, une petite ville du nord-est de l’Équateur, Elias débarque en France à l’âge de 7 ans. Direction la Bretagne, plus précisément Pacé, juste à côté de Rennes. C’est là, dans un club amateur tout ce qu’il y a de plus classique, qu’il tape dans l’œil des recruteurs rennais. Le genre d’histoire qu’on adore raconter, parce qu’elle rappelle que le talent peut surgir de n’importe où.
Double nationalité française et équatorienne, il choisit très tôt le chemin de la formation à la française. Intégration express à l’académie rennaise, progression fulgurante, et aujourd’hui il fait partie des tous meilleurs éléments de la génération 2008. Oui, vous avez bien lu : 2008. Autant dire que quand on parle de lui, on parle d’un gamin qui pourrait encore être au lycée en temps normal.
Un profil ultra-polyvalent, la nouvelle arme en vogue
Ce qui rend Elias si intéressant, c’est qu’on ne sait pas vraiment où le placer sur une feuille de match. Ailier gauche ? Ailier droit ? Avant-centre ? Numéro 9 et demi créatif ? Il fait tout, et il le fait bien. À une époque où les entraîneurs adorent les joueurs capables de permuter sans cesse, ce genre de profil vaut de l’or.
« Il peut jouer sur tout le front de l’attaque, c’est rare à cet âge-là d’avoir déjà une telle maturité tactique. »
Un observateur régulier des entraînements pros
Habib Beye, l’entraîneur rennais, ne s’y trompe pas. Il l’a pris en affection très rapidement et l’intègre régulièrement aux séances avec le groupe professionnel. Même une suspension de huit matchs en N3 (après un carton rouge un peu chaud en septembre) n’a pas freiné l’élan. Au contraire, ça a peut-être accéléré les choses : le club a compris qu’il était temps de blinder son joyau.
La génération 2008 rennaise, une vraie mine d’or
Ce n’est pas un hasard si Rennes sécurise Elias maintenant. La génération 2008 du club est considérée comme l’une des plus prometteuses depuis longtemps. Et ils l’ont prouvé sur le terrain : victoire en Coupe Gambardella l’an dernier, avec Elias et son futur coéquipier pro Ruben Lomet dans les rôles principaux.
D’ailleurs, Ruben ne devrait pas tarder à suivre le même chemin. Défenseur gaucher, capitaine des Bleuets à la dernière Coupe du Monde U17, il représente l’autre grand espoir de cette cuvée. Deux joueurs, deux postes différents, mais la même envie de montrer que la formation rennaise reste une référence nationale.
- Victoire en Coupe Gambardella
- Plusieurs éléments déjà intégrés aux pros
- Deux internationaux jeunesse (France et potentiellement Équateur)
- Un attaquant polyvalent et un défenseur moderne
Franchement, quand on voit ça, on se dit que le Stade Rennais a encore de belles années devant lui.
Et maintenant ? Débuts en pro imminents ?
Avec ce contrat de trois ans, Elias s’engage jusqu’en 2028 avec son club formateur. C’est long, c’est sécurisant pour le club, et ça montre aussi la confiance qu’ils placent en lui. Reste à savoir quand il aura ses premières minutes en Ligue 1. Personnellement, je ne serais pas surpris de le voir entrer en jeu dès les prochaines semaines, surtout si l’équipe tourne bien et que Beye veut faire souffler certains cadres.
Il y a quelques années, un certain Eduardo Camavinga avait signé pro à 16 ans et explosé dans la foulée. On n’est évidemment pas en train de dire qu’Elias va reproduire exactement le même parcours – ce serait trop facile – mais le parallèle est tentant. Même club, même politique, même envie de faire confiance aux jeunes.
Ce qui est sûr, c’est que les supporters rennais ont de quoi être excités. Voir un gamin arrivé à 7 ans dans la région, passé par tous les échelons du centre, et maintenant prêt à défendre les couleurs en pro, ça fait chaud au cœur.
Pourquoi ce genre d’histoire nous fait toujours rêver
Parce qu’au fond, c’est ça le foot qu’on aime. Pas seulement les stars à 100 millions, mais les gamins du coin qui se battent, qui progressent, qui réalisent leurs rêves sous nos yeux. Elias Legendre Quiñonez, avec son nom à consonance latine et son accent breton qui doit déjà pointer le bout de son nez, représente parfaitement cette mixité et cette réussite à la française.
Et quelque part, quand on voit un garçon né en Équateur, arrivé tout petit en Ille-et-Vilaine, et qui s’apprête à signer pro dans un club de Ligue 1, on se dit que le football reste un formidable ascenseur social. Une belle histoire, tout simplement.
Alors oui, il reste encore beaucoup de chemin. Il faudra confirmer, enchaîner les matchs, gérer la pression. Mais pour l’instant, laissons-nous porter par l’enthousiasme. Parce qu’un gamin de 17 ans qui passe pro un lundi de décembre, ça n’arrive pas tous les jours. Et ça fait du bien.
À suivre de très près, donc. Elias Legendre Quiñonez, retenez bien ce nom. On risque d’en reparler souvent dans les mois et les années à venir. Le Roazhon Park pourrait bien avoir trouvé son prochain héros maison.
