Et si l’avenir du football féminin français passait par un vent de fraîcheur ? À l’approche de l’Euro 2025, qui se tiendra en Suisse du 2 au 27 juillet, l’équipe de France féminine fait parler d’elle. Pas pour une victoire ou un exploit sur le terrain – pas encore – mais pour une annonce qui a secoué les supporters : la liste officielle des 23 joueuses convoquées. Sans certaines cadres historiques, mais avec des étoiles montantes et des piliers comme Marie-Antoinette Katoto, cette sélection intrigue et promet. Alors, pari risqué ou coup de génie ? Je me suis plongé dans cette liste et ce qu’elle dit de l’ambition des Bleues.
Un Nouveau Souffle pour les Bleues
L’annonce de la liste des 23 joueuses pour l’Euro 2025 a été un moment clé. Diffusée en direct dans une émission télévisée, elle a marqué les esprits par son audace. Le sélectionneur, Laurent Bonadei, a choisi de faire table rase de certaines figures emblématiques pour construire une équipe tournée vers l’avenir. Exit des joueuses comme Wendie Renard, Eugénie Le Sommer ou Kenza Dali, qui cumulent des centaines de sélections. À la place, une vague de jeunesse, portée par des talents comme Alice Sombath ou Lou Bogaert, toutes deux âgées de 21 ans. Ce choix, je dois l’avouer, m’a d’abord surpris, mais en y réfléchissant, il pourrait bien être la clé d’un renouveau.
Le football, c’est aussi savoir se réinventer. Prendre des risques, c’est parfois la seule façon de viser un premier titre.
– Un observateur du football féminin
Ce n’est pas la première fois que Bonadei fait ce genre de pari. Il y a un mois, il avait déjà laissé entendre qu’il privilégierait une approche audacieuse. Mais là, c’est officiel : les Bleues se présenteront en Suisse avec un effectif rajeuni, mais pas sans expérience. Des joueuses comme Kadidiatou Diani, Delphine Cascarino ou Grace Geyoro apportent une solidité essentielle. Et puis, il y a Katoto, l’attaquante star, qui semble prête à endosser le rôle de leader offensif.
La Liste des 23 : Un Équilibre entre Jeunesse et Expérience
Alors, qui sont ces 23 Bleues qui porteront les espoirs de la France ? Voici un aperçu clair et structuré de la sélection, avec un effectif bien pensé :
| Poste | Joueuses | Âge moyen |
| Gardiennes | Justine Lerond, Pauline Peyraud-Magnin, Constance Picaud | 27 ans |
| Défenseures | Selma Bacha, Lou Bogaert, Maëlle Lakrar, Elisa de Almeida, Griedge Mbock, Melween N’Dongala, Thiniba Samoura, Alice Sombath | 23 ans |
| Milieux | Sandy Baltimore, Grace Geyoro, Oriane Jean-François, Sakina Karchaoui, Amel Majri, Sandie Toletti | 25 ans |
| Attaquantes | Delphine Cascarino, Kadidiatou Diani, Kelly Gago, Marie-Antoinette Katoto, Melvine Malard, Clara Matéo | 24 ans |
Cette répartition – 3 gardiennes, 8 défenseures, 6 milieux et 6 attaquantes – montre un schéma tactique classique, mais avec une touche de modernité. Les profils polyvalents, comme Sakina Karchaoui ou Sandy Baltimore, offrent une flexibilité précieuse. Ce qui m’impressionne, c’est l’âge moyen : 24 ans pour l’ensemble de l’équipe. C’est jeune, mais pas immature. Bonadei semble avoir trouvé un équilibre entre fougue et maturité.
Pourquoi Exclure les Cadres Historiques ?
Parlons du sujet qui fâche : l’absence de joueuses comme Wendie Renard. Avec plus de 150 sélections, elle est une légende du football féminin français. Son exclusion, tout comme celle d’Eugénie Le Sommer ou Kenza Dali, a fait grincer des dents. Mais si on regarde de plus près, ce choix n’est pas si insensé. Les Bleues ont souvent buté sur un plafond de verre dans les grandes compétitions. Leur élimination en quarts de finale des Jeux olympiques 2024 en est un exemple douloureux.
Bonadei semble convaincu qu’un renouveau est nécessaire pour décrocher un premier titre majeur. En s’appuyant sur des joueuses plus jeunes, il mise sur la faim de victoire et une dynamique nouvelle. Personnellement, je trouve ça courageux. Après tout, combien de fois a-t-on vu des équipes s’accrocher à leurs stars historiques pour finalement stagner ? Cela dit, le pari est risqué. Sans ces cadres, l’équipe pourrait manquer de leadership dans les moments cruciaux.
Le courage, c’est de faire des choix qui dérangent pour avancer.
Katoto, la Nouvelle Reine des Bleues ?
S’il y a une joueuse qui cristallise les espoirs, c’est bien Marie-Antoinette Katoto. L’attaquante du PSG est en pleine forme, et son rôle dans l’équipe semble plus central que jamais. Avec sa capacité à faire la différence dans les moments clés, elle pourrait bien devenir la figure de proue de cette équipe. Ses récentes performances, notamment en Ligue des nations, où elle a brillé par sa finition, renforcent cette idée.
Ce qui me frappe avec Katoto, c’est sa maturité sur le terrain. À seulement 26 ans, elle combine une explosivité impressionnante avec une lecture du jeu redoutable. Associée à des joueuses comme Kadidiatou Diani et Delphine Cascarino, elle forme un trio offensif qui peut faire trembler n’importe quelle défense. Mais attention : être la star d’une équipe aussi jeune demande des épaules solides. Katoto est-elle prête à porter ce poids ? J’ai envie de dire oui, mais seul le terrain nous le dira.
Un Groupe de la Mort à Négocier
Les Bleues ne vont pas avoir la tâche facile. Placées dans un groupe avec les Pays-Bas, l’Angleterre et le Pays de Galles, elles affrontent ce qu’on appelle communément un groupe de la mort. Les Anglaises, championnes en titre (Euro 2022), seront un adversaire redoutable. Les Néerlandaises, avec leur style de jeu offensif, ne sont pas en reste. Quant aux Galloises, elles pourraient jouer les trouble-fêtes.
Ce qui donne de l’espoir, c’est la forme actuelle des Bleues. En 2025, elles sont invaincues, avec six victoires consécutives en Ligue des nations. Leur dernier succès, un 2-0 face à l’Islande grâce à des buts de Sandy Baltimore et Grace Geyoro, montre qu’elles savent répondre présent. Mais un Euro, c’est une autre dimension. La pression, l’enchaînement des matches, les attentes… Tout ça pourrait peser lourd.
- Points forts du groupe : Une attaque explosive et une défense jeune mais solide.
- Défis à relever : Gérer la pression d’un groupe ultra-compétitif.
- Atout majeur : Une dynamique positive après un sans-faute en Ligue des nations.
Une Préparation Intense avant la Suisse
Avant de s’envoler pour la Suisse, les Bleues ont deux matches amicaux au programme. Le 20 juin, elles affronteront la Belgique à Valenciennes, puis le Brésil le 27 juin à Grenoble. Ces rencontres seront cruciales pour peaufiner les automatismes et tester l’équipe face à des styles de jeu variés. Ensuite, direction Saint-Gall, leur camp de base pour l’Euro.
Ce que j’aime dans cette préparation, c’est qu’elle ne laisse rien au hasard. Affronter une équipe européenne comme la Belgique et une sud-américaine comme le Brésil, c’est l’occasion de se frotter à des tactiques différentes. Si les Bleues sortent indemnes de ces tests, elles arriveront en Suisse avec un moral d’acier. Mais il faudra éviter les blessures et maintenir cette cohésion d’équipe qui semble être leur force.
Les Jeunes Talents à Suivre
Parmi les nouveaux visages, plusieurs joueuses méritent qu’on s’attarde sur elles. Alice Sombath, par exemple, est une défenseure prometteuse. À 21 ans, elle a déjà montré une belle maturité avec son club. Même chose pour Lou Bogaert et Melween N’Dongala, qui incarnent cette nouvelle vague de talents. Ces joueuses, encore peu connues du grand public, pourraient bien devenir des révélations.
Ce qui me plaît dans cette approche, c’est le message envoyé : personne n’est intouchable, et tout le monde a sa chance. Bonadei ne mise pas seulement sur des stars établies, mais sur un collectif. Cela dit, intégrer autant de jeunes dans une compétition aussi exigeante, c’est un pari. Vont-elles craquer sous la pression ou exploser aux yeux du monde ? C’est l’une des grandes questions de cet Euro.
Un Enjeu Historique pour les Bleues
L’équipe de France féminine n’a jamais remporté de titre majeur. À chaque grande compétition, l’espoir renaît, mais les Bleues butent souvent sur des détails. Cette fois, avec un effectif rajeuni et un sélectionneur qui n’a pas peur de prendre des risques, l’histoire pourrait être différente. Ou pas. Ce qui est sûr, c’est que cet Euro 2025 sera un tournant.
En tant que passionné de football, je ne peux m’empêcher de rêver d’un premier sacre. Les Bleues ont tout pour réussir : un groupe talentueux, une dynamique positive et une star comme Katoto. Mais le chemin sera semé d’embûches, à commencer par ce groupe de la mort. Alors, pari gagnant ou coup d’épée dans l’eau ? Rendez-vous en juillet pour le verdict.
Le football féminin français est à un carrefour. Cet Euro pourrait bien écrire une nouvelle page de son histoire.
En attendant, les Bleues continuent de faire vibrer leurs supporters. Leur sans-faute en Ligue des nations et leur préparation rigoureuse montrent qu’elles ne viennent pas en Suisse pour faire de la figuration. Alors, prêtes à faire trembler l’Europe ? Je parie que oui.
