Vous souvenez-vous de cet été 2025 en Suisse ? Ce tir au but cruel d’Alice Sombath qui nous a encore privées d’une demi-finale… Franchement, j’ai encore la gorge serrée rien que d’y repenser. Et voilà que, quelques mois plus tard, on apprend que l’Allemagne organisera l’Euro féminin 2029. Le même pays qui nous a sorties en quarts il y a quelques semaines. Le destin a parfois un sens de l’humour un peu particulier, non ?
L’Allemagne, choix presque évident
Quand on regarde le dossier, difficile de dire que la décision de l’UEFA a été une surprise. Huit titres continentaux, une organisation saluée de l’Euro masculin 2024, des stades modernes, une affluence record en Bundesliga féminine… Tout plaide pour nos voisins de l’Est. Et pourtant, la concurrence était sérieuse : la Pologne, qui monte en puissance, et surtout le duo Suède-Danemark, deux nations historiques du foot féminin.
Mais l’Allemagne, c’est un peu le « safe bet » version football. Quand tu veux garantir le succès d’une compétition, tu choisis le pays qui a déjà tout prouvé. Un peu comme quand tu invites des amis à dîner et que tu ressors la recette de la tarte aux pommes de grand-mère : tu sais que ça marche à tous les coups.
Un palmarès qui parle de lui-même
Huit Euros remportés, dont six consécutifs entre 1995 et 2013. C’est simple : pendant près de vingt ans, l’équipe allemande féminine était intouchable. Même si les dernières années ont été plus compliquées (élimination en quarts en 2017 et 2022, absence en 2025), le football féminin reste profondément ancré dans la culture sportive du pays.
- Record de titres : 8 (devant la Norvège avec 2)
- Deux organisations précédentes réussies (1989 et 2001)
- Affluence moyenne en Bundesliga féminine supérieure à 3 000 spectatrices par match
- Stades de l’Euro 2024 déjà prêts à accueillir du public féminin
Et puis, soyons honnêtes : l’Euro 2024 masculin a mis tout le monde d’accord. Organisation parfaite, ambiance incroyable, retombées économiques énormes. L’UEFA sait que l’Allemagne sait faire.
Les perdants du vote : Pologne et Scandinavie
La Pologne avait pourtant un dossier séduisant. Un pays en pleine émergence footballistique, des investissements massifs, l’envie de montrer autre chose que les clichés. Mais peut-être un peu tôt. Organiser un Euro, c’est un pari à plusieurs centaines de millions d’euros. Il faut être prêt.
Le duo Suède-Danemark, lui, faisait rêver. Deux nations pionnières du football féminin, des stades souvent pleins, une vraie culture du ballon rond au féminin. Imaginez un Euro partagé entre Stockholm, Copenhague, Göteborg… L’idée était belle. Mais logistiquement complexe, et peut-être trop risquée pour l’UEFA qui préfère la stabilité.
« On voulait montrer que le football féminin pouvait transcender les frontières. On est déçus, mais fiers de notre projet. »
– Un responsable du dossier scandinave
Ce que ça change pour les Bleues
Maintenant, la vraie question : est-ce que jouer en Allemagne est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour la France ?
D’un côté, on connaît l’adversaire par cœur. On sait à quoi s’attendre : des matchs physiques, une ambiance hostile, des supporters qui chantent à t’en faire vibrer les tripes. De l’autre… c’est en Allemagne qu’on a vécu notre pire souvenir récent. Ce tir au but raté en 2025, il va falloir l’exorciser.
Laurent Bonadei et son staff ont quatre ans pour préparer ça. Quatre ans pour construire une équipe capable de battre les Allemandes chez elles. Parce que oui, en 2029, si on veut le titre, il faudra probablement passer par elles. Encore.
Le foot féminin en pleine mutation
Ce choix de l’Allemagne dit aussi beaucoup sur l’état actuel du football féminin en Europe. On est loin des années 2000 où la discipline peinait à remplir des stades de 5 000 places. Aujourd’hui, on parle de dizaines de milliers de spectateurs, de droits TV qui explosent, de sponsors qui se battent pour être visibles.
L’Euro 2025 en Suisse a battu des records d’audience. La finale Angleterre-Espagne a été suivie par plus de 15 millions de téléspectateurs en Europe. Quinze millions. Il y a dix ans, c’était impensable.
Et l’Allemagne, avec ses infrastructures et son savoir-faire, est parfaitement placée pour pousser encore plus loin cette dynamique. On parle déjà de matchs d’ouverture à Munich, de finale à Berlin ou Dortmund… Des enceintes capables d’accueillir 60 000, 70 000 personnes pour du football féminin. Ça donne le vertige.
Les stades qui pourraient accueillir l’Euro 2029
Petit tour d’horizon des enceintes qui risquent de vibrer en 2029 :
- Allianz Arena (Munich) – Probable match d’ouverture, 75 000 places
- Olympiastadion (Berlin) – La finale ? Logique
- Signal Iduna Park (Dortmund) – Le mur jaune en version féminine, ça promet
- Deutsche Bank Park (Francfort) – Historiquement lié au foot féminin
- RheinEnergieStadion (Cologne) – Ambiance toujours folle
Et puis il y a les « petits » stades, ceux de 20 à 30 000 places, parfaits pour les matchs de poule : Augsbourg, Mönchengladbach, Leipzig… Tout est déjà prêt ou presque.
Et la France dans tout ça ?
On va se le dire franchement : la France a raté le coche pour 2029. On le savait depuis longtemps, on n’était même pas candidates. Trop tôt après les JO 2024, pas assez de stades prêts, des priorités ailleurs… Mais 2033 ? Là, il faudra être prêt. Parce que voir un Euro féminin à domicile, avec des stades pleins à Lyon, Paris, Marseille, ça serait juste historique.
En attendant, direction l’Allemagne en 2029. Avec, je l’espère, une génération dorée prête à enfin franchir le cap. Parce que mine de rien, ça commence à faire long d’attendre ce premier grand titre. On a le talent, on a les joueuses, on a le public. Il ne manque plus que… la victoire.
Quatre ans. Quatre ans pour transformer la frustration de 2025 en triomphe. Quatre ans pour écrire enfin l’histoire qu’on attend toutes et tous.
Et qui sait ? Peut-être que dans quatre ans, on regardera en arrière et on se dira que cette élimination contre l’Allemagne en 2025 était le mal nécessaire. Le déclic. Le début de quelque chose de grand.
En attendant, une chose est sûre : l’Euro 2029 en Allemagne, ça va être énorme. Et les Bleues, elles ont rendez-vous avec leur destin.
Et vous, vous y croyez à ce premier titre en 2029 ? Dites-moi tout en commentaire, j’ai hâte de lire vos pronostics !
