Imaginez un peu la scène. Dix mois sans combattre, une absence forcée par la vie, et puis ce retour sous les projecteurs face à un mec qui n’a plus perdu depuis sept ans. C’est exactement ce qui attend Farès Ziam cette nuit. Pas n’importe quel retour, non : un duel qui sent la poudre et qui peut littéralement tout changer pour le Lyonnais. On en parle tranquillement autour d’un café ? Allez, je vous embarque.
Un combat qui vaut de l’or pour le classement lightweight
Dans la catégorie des poids légers à l’UFC, la concurrence est juste hallucinante. On parle d’une division où chaque place dans le top 15 coûte une guerre. Farès Ziam, lui, toque à la porte avec cinq victoires consécutives. Une de plus et il n’y aura plus moyen de l’ignorer. Son manager, une pointure dans le milieu, l’a dit sans filtre : « Gagne, et tu affrontes direct un gros nom. Les cadors ne pourront plus faire semblant de ne pas te voir. »
En face, Nazim Sadykhov n’est pas là pour rigoler. L’Azerbaïdjanais reste sur quatre finitions à l’UFC et un nul. Depuis 2018, personne n’a réussi à le battre. Quand tu regardes son parcours, tu te dis que ce n’est pas un hasard. Le gars est dangereux debout, ultra-agressif, et il a cette capacité à transformer n’importe quel échange en chaos total.
« Avec cinq victoires d’affilée, j’ai clairement ma place dans le top 15. Il n’y a plus qu’à le prouver samedi soir. »
Farès Ziam, confiant mais lucide
Pourquoi ce combat est un vrai test grandeur nature
On va être honnête deux secondes : battre Nazim Sadykhov, ce n’est pas donné à tout le monde. Le mec a déjà fait tomber Terrance McKinney – oui, le même qui avait posé des problèmes à Farès par le passé. C’est un peu le cercle qui se boucle. Si le Lyonnais passe l’obstacle, il efface définitivement cette vieille défaite et montre qu’il a franchi un cap énorme.
Et puis il y a cette stat qui donne le vertige : Sadykhov finit tous ses combats à l’UFC avant la limite (ou presque). Ça veut dire qu’il ne laisse jamais les juges décider. Farès, lui, a montré ces dernières années qu’il pouvait être patient, qu’il savait gérer la distance, mais aussi qu’il avait gagné en finition. Souvenez-vous du genou volant qui avait fait trembler l’Accor Arena… Le « Smile Killer » n’a pas volé son surnom.
Une préparation made in USA avec les monstres de la division
Pendant que certains profitent de la trêve pour se reposer, Farès a traversé l’Atlantique. Direction les États-Unis, là où ça cogne dur tous les jours. Il a partagé le tapis avec Khamzat Chimaev et Arman Tsarukyan – deux noms qui font peur à n’importe quel lightweight de la planète. Quand tu t’entraînes avec des gars de ce calibre, tu progresses forcément. Point final.
- Travail spécifique contre les gauchers (Sadykhov l’est)
- Renforcement de la défense en pied-poing
- Plus de lutte et de sol que d’habitude
- Des sparrings à haute intensité avec les meilleurs
Le résultat ? Un Farès Ziam version 3.0, selon ses propres mots. « À chaque combat j’évolue, c’est dur de m’étudier », explique-t-il avec ce petit sourire en coin. Traduction : attendez-vous à des surprises.
Le contexte personnel : dix mois qui ont tout changé
Revenons un peu en arrière. Septembre dernier, Farès devait combattre à Paris. Tout était prêt. Et puis la vie a frappé très fort avec le décès brutal de sa grand-mère. Forfait. Suspension des rêves pendant plusieurs mois. Quand tu vis ça, tu as deux choix : te laisser abattre ou revenir plus fort. Il a choisi la seconde option. Et franchement, ça force le respect.
Ces dix mois loin de la cage, il ne les a pas gaspillés. Travail physique, travail mental, affinage technique. Il arrive avec une faim de loup. Et quand tu as 28 ans, que tu es dans la fleur de l’âge pour un lightweight, tu n’as pas le droit de laisser passer les opportunités.
Les clés du combat : où ça peut se jouer
Alors concrètement, qui a l’avantage où ?
- Combat debout : les deux adorent ça. Sadykhov a plus de puissance brute, Farès plus de variété et de longueur.
- Lutte : avantage léger à Far grâce à son travail récent avec Tsarukyan et Chimaev.
- Sol : on a peu vu Sadykhov dos au tapis. Farès, lui, a montré qu’il pouvait dominer ou soumettre.
- Cardio : les deux vont à la guerre sur trois rounds, mais Farès semble avoir pris l’avantage sur la durée récemment.
Mon petit doigt me dit que celui qui imposera son rythme en premier prendra un ascendant psychologique énorme. Et dans ce genre de combat, ça compte autant que la technique.
Et après ? Les scénarios possibles
Scénario 1 : Farès gagne de manière convaincante (décision claire ou finition). Top 15 direct, combat contre un top 10 dans les six mois, et le nom de Ziam qui commence à circuler sérieusement pour un éventuel UFC Paris en tête d’affiche.
Scénario 2 : victoire serrée. Il entre dans le classement, mais on lui collera probablement un autre test du même genre avant de le lâcher dans le grand bain.
Scénario 3 : défaite. Retour à la case départ, ou presque. Il restera un contender sérieux, mais la route vers le titre deviendra beaucoup plus longue.
Moi je mise sur le scénario 1. Quelque chose me dit que le Lyonnais a gardé le meilleur pour ce soir-là.
Le MMA français a besoin de cette victoire
On va être honnête : depuis l’explosion de Benoît Saint Denis, la France du MMA vit un truc incroyable. Mais on a besoin de plusieurs fers au feu. Manon Fiorot domine chez les filles, BSD fait peur à tout le monde chez les légers… et Farès Ziam peut devenir le troisième pilier. À 28 ans, avec son style spectaculaire et sa mentalité de guerrier, il a tout pour devenir le prochain chouchou du public français – et même au-delà.
Ce combat, ce n’est pas juste quinze minutes dans une cage. C’est une porte d’entrée vers les sommets. Et quand tu regardes le parcours du bonhomme, tu te dis qu’il mérite amplement sa chance.
Alors ce week-end, peu importe l’heure tardive, je sais que je serai devant mon écran. Et vous ?
Allez Farès. Montre-leur pourquoi on croit en toi depuis le début.
