Imaginez un peu : un petit meneur de 1m78 qui, pendant quinze ans, a porté le maillot bleu avec une rage et une intelligence rares. Ce lundi 1er décembre 2025, Andrew Albicy va disputer son 110e et dernier match sous le maillot de l’équipe de France. Et c’est en Finlande, sous zéro qu’il a choisi de tirer sa révérence. Frissons garantis.
Un déplacement glacial qui sent déjà la poudre
Après avoir tranquillement dominé la Belgique vendredi à Rouen (79-63), les Bleus enchaînent dès ce lundi avec un voyage à Espoo, juste à côté d’Helsinki. Et croyez-moi, ce n’est pas une promenade de santé. La Finlande reste l’un des gros morceaux de ce groupe de qualification pour le Mondial 2027. Surtout quand on sait que les Finlandais viennent de se faire surprendre en Hongrie (89-82) et qu’ils vont vouloir laver l’affront devant leur public.
Autant dire que l’ambiance s’annonce bouillante dans une salle où le thermomètre, lui, sera plutôt proche du congélateur.
À quelle heure et sur quelle chaîne regarder le match ?
Le coup d’envoi de Finlande – France est programmé à 17h30 heure française (18h30 heure locale).
La rencontre sera diffusée en direct et en exclusivité sur beIN Sports 1. Si vous n’avez pas l’abonnement, il reste toujours les plateformes de streaming légales ou les bars sportifs qui passent beIN, il y en a toujours un pas loin quand les Bleus jouent.
Pourquoi ce match est déjà capital
Dans ces éliminatoires, chaque point compte. Le groupe est relevé : Finlande, Hongrie, Belgique et France se battent pour les deux ou trois places qualificatives (selon les performances des autres poules). Prendre des points à l’extérieur dès la deuxième journée, c’est se mettre dans les meilleures conditions pour la suite.
Et puis, soyons honnêtes, personne n’a oublié l’Euro 2025 où la Finlande nous avait posé d’énormes problèmes avant qu’on ne les écrase en quarts. Lauri Markkanen ou pas (il n’est pas là cette fois), les Finlandais jouent dur, vite et avec une adresse extérieure parfois effrayante.
« On sait que ça va être un combat physique. Ils vont vouloir montrer autre chose que contre la Hongrie. Mais on est prêts. »
– Un membre du staff tricolore, en off avant le départ
Andrew Albicy, la fin d’une époque
On va être clair : c’est LE moment émotion de la soirée. Albicy, c’est le mec qui a tout connu avec les Bleus. Les médailles d’argent aux JO de Tokyo et Paris, les campagnes de qualification où il fallait aller chercher des victoires à l’arrachée en Bosnie ou au Monténégro, les matchs où il rentrait des tirs clutch à 3 points alors qu’on le prenait pour un simple meneur défensif.
110 sélections. C’est énorme. Seuls une poignée de légendes font mieux. Et pourtant, il n’a jamais eu les projecteurs comme certains. Toujours ce rôle de soldat de l’ombre, celui qui met l’équipe devant son ego.
Frédéric Fauthoux, le sélectionneur, n’a pas caché son émotion :
« C’est un monument, un soldat, un pilier. J’ai rarement vu autant de cœur et de courage sur un terrain. »
Attendez-vous à une standing ovation, même en terre hostile. Le basket européen connaît la valeur d’Albicy.
Les Bleus version décembre 2025 : du sang neuf et des absents qui pèsent
Par rapport au match contre la Belgique, deux joueurs font leur entrée : Matthew Strazel (AS Monaco) et Bodian Massa (ASVEL) rejoignent le groupe après avoir été libérés par leurs clubs. Deux jeunes talents qui apportent de la fraîcheur.
En revanche, on note toujours l’absence des NBA (Wembanyama, Gobert, Coulibaly, Yabusele…) qui préparent la saison ou se reposent. C’est la réalité des fenêtres internationales en basket : on joue souvent sans nos stars. Mais c’est aussi là que se révèlent les guerriers du championnat de France et d’Europe.
- Strazel : vitesse, vision, culot
- Massa : taille, mobilité, défense polyvalente
- Albicy : expérience irremplaçable
- Et tout le reste du groupe qui a montré contre Belgique qu’il savait répondre présent
La Finlande, attention danger
Ne nous y trompons pas. Même sans Markkanen (qui joue en NBA à cette période), la Finlande reste redoutable. Neuf joueurs sur les douze qui ont atteint les demies de l’Euro il y a quelques mois sont présents. Ça veut tout dire.
Ils ont perdu en Hongrie, oui, mais ils ont pris 82 points. Leur attaque tourne. Et chez eux, avec le public qui pousse, ils peuvent faire très mal. Les clés ? Maîtriser le rythme et ne pas les laisser prendre feu à 3 points. Plus facile à dire qu’à faire.
Mon prono (et mon cœur balance)
Sur le papier, la France a plus de talent collectif. Mais en déplacement, en décembre, avec l’émotion Albicy… tout peut arriver. Je vois une victoire tricolore de 6-8 points dans un match très physique. Mais franchement, peu importe le score : si Albicy sort sous l’ovation et les larmes, la soirée sera réussie.
Alors rendez-vous à 17h30 sur beIN Sports 1. Munissez-vous d’un plaid (pour le froid finlandais qui va transpirer à travers l’écran) et d’un petit mouchoir. Parce que oui, on va probablement craquer quand le speaker annoncera qu’il s’agit de son dernier match.
Allez les Bleus. Et merci Captain Albicy pour tout.
PS : Si vous ratez le direct, je mettrai les meilleurs moments et la cérémonie d’adieux en story sur le compte Instagram du blog dans la soirée. Promis.
