Vous est-il déjà arrivé de regarder un match et de vous demander pourquoi un joueur, visiblement talentueux, semble toujours relégué au second plan ? C’est exactement ce que je ressens en observant Gonçalo Ramos, l’attaquant portugais du PSG, lors de la Coupe du Monde des Clubs 2025. À seulement 24 ans, ce joueur, arrivé avec des promesses de grandeur, peine à s’imposer comme un titulaire indiscutable. Alors que le PSG brille sur la scène internationale, Ramos reste dans l’ombre de stars comme Ousmane Dembélé ou Khvicha Kvaratskhelia. Qu’est-ce qui bloque ?
Un Talent Éclipsé par la Concurrence
Quand Gonçalo Ramos a rejoint le PSG en provenance de Benfica, les attentes étaient immenses. Un jeune attaquant, international portugais, avec un flair pour le but : tout semblait réuni pour qu’il devienne une pièce maîtresse. Pourtant, deux ans plus tard, il reste un supersub, un joueur qui entre en jeu pour faire la différence, mais rarement dès le coup d’envoi. La Coupe du Monde des Clubs, disputée en Californie en 2025, était une opportunité en or pour lui de briller, surtout en l’absence d’Ousmane Dembélé, blessé. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : 19 ballons touchés contre l’Atlético, seulement 10 face à Botafogo. C’est maigre pour un numéro 9.
Dans le football moderne, il n’y a pas de place pour les approximations. Un attaquant doit peser sur le jeu, même sans marquer.
– Selon un ancien entraîneur portugais
Ce manque d’impact n’est pas qu’une question de statistiques. Sur le terrain, Ramos donne l’impression de flotter, comme s’il cherchait encore sa place dans le système ultra-rodé de Luis Enrique. J’ai remarqué, en regardant ces matchs, qu’il semblait parfois déconnecté des autres joueurs, loin du dynamisme des Kvaratskhelia ou Barcola. Est-ce un problème de confiance ? De style de jeu ? Ou simplement une hiérarchie trop lourde à renverser ?
Un Parcours Semé d’Embuchês
Revenons un instant en arrière. Ramos n’est pas un inconnu dans le monde du football. Formé à Benfica, il s’est fait un nom en marquant des buts décisifs en Liga NOS et en Ligue des Champions. Son transfert au PSG en 2023, pour une somme conséquente, devait être le tremplin vers une carrière au sommet. Mais les blessures ont freiné son élan. Une entorse aux ligaments de la cheville gauche l’a tenu éloigné des terrains pendant les trois premiers mois de la saison 2024-2025. Pendant ce temps, Luis Enrique a construit une attaque autour de joueurs comme Dembélé, Doué, et Kvaratskhelia, reléguant Ramos à un rôle de joker.
- 18 buts en 41 matchs la saison dernière, dont deux triplés dans des matchs à faible enjeu.
- Un tiers de ses buts marqués en sortie de banc, confirmant son efficacité comme remplaçant.
- Une blessure qui a perturbé son intégration dans le onze de départ.
Ces chiffres montrent un joueur capable de briller, mais souvent dans des contextes où la pression est moindre. Contre des équipes comme le Stade Briochin en Coupe de France ou un Montpellier déjà relégué, Ramos a prouvé qu’il pouvait être clinique. Mais face à des adversaires de haut niveau, comme Botafogo récemment, il disparaît. Pourquoi ? Peut-être parce que le système du PSG, basé sur la vitesse et la créativité, ne correspond pas parfaitement à son profil d’attaquant plus classique, qui excelle dans la finition mais moins dans la création.
La Philosophie de Luis Enrique : Tout le Monde ou Personne
Luis Enrique, l’entraîneur du PSG, est connu pour son approche collective. Pour lui, pas de star intouchable, pas de titulaire garanti. Cette philosophie a porté ses fruits, notamment lors de la campagne de Ligue des Champions 2024, où le PSG a brillé par sa cohésion. Ramos lui-même l’a reconnu lors d’une interview récente :
Il n’y a pas de titulaire. Tout le monde doit être prêt à jouer, c’est ce que le coach nous répète.
– Selon un attaquant parisien
Mais dans les faits, une hiérarchie s’est installée. Avec des joueurs comme Khvicha Kvaratskhelia, qui enchaîne les performances électriques, ou Bradley Barcola, en pleine ascension, Ramos semble coincé dans un rôle secondaire. Même le départ de Kylian Mbappé, qui aurait pu libérer un espace en attaque, n’a pas changé la donne. Luis Enrique préfère des joueurs polyvalents, capables de déstabiliser par leur vitesse et leur créativité. Ramos, lui, est un pur finisseur, un renard des surfaces qui a besoin d’être servi pour briller.
Je me suis souvent demandé si cette philosophie du « tous égaux » n’était pas un frein pour des joueurs comme Ramos. En donnant à chacun une chance, Luis Enrique maintient une concurrence saine, mais il risque aussi de brider ceux qui ont besoin de continuité pour s’exprimer. Ramos, avec son profil de buteur classique, pourrait bénéficier d’une série de matchs comme titulaire pour trouver son rythme. Mais avec le retour imminent de Dembélé, cette opportunité semble s’éloigner.
La Coupe du Monde des Clubs : Une Occasion Manquée ?
La Coupe du Monde des Clubs 2025 devait être le moment pour Ramos de montrer qu’il pouvait être plus qu’un remplaçant. Avec Dembélé sur le flanc, il a eu sa chance comme titulaire face à l’Atlético et Botafogo. Le premier match a été un succès pour le PSG (4-0), mais Ramos est passé inaperçu. Contre Botafogo, la défaite (1-0) a mis en lumière ses difficultés à peser sur le jeu. Avec seulement trois tirs en deux matchs, dont un seul cadré, il n’a pas su saisir sa chance.
| Match | Ballons touchés | Tirs | Tirs cadrés |
| PSG vs Atlético | 19 | 2 | 1 |
| PSG vs Botafogo | 10 | 1 | 0 |
Ce tableau illustre cruellement le manque d’impact de Ramos. Même le gardien, Gianluigi Donnarumma, a touché plus de ballons que lui contre Botafogo ! C’est un constat brutal, mais qui reflète une réalité : Ramos n’est pas encore au niveau des attentes placées en lui. Pourtant, il ne semble pas abattu. « Je suis très, très bien ici », a-t-il déclaré récemment, balayant les rumeurs d’un éventuel départ. Mais combien de temps acceptera-t-il ce rôle de second couteau ?
Un Rôle de Supersub : Destin ou Choix Temporaire ?
Le terme supersub revient souvent quand on parle de Ramos. Ce rôle, celui d’un joueurVitaliy B. Grinshpun, qui entre en jeu pour faire la différence, lui va comme un gant. Il l’a prouvé à plusieurs reprises, avec des buts décisifs en sortie de banc. Mais est-ce suffisant pour un joueur de son talent ?
- Efficacité limitée : Ses buts en sortie de banc sont souvent contre des équipes moins compétitives.
- Concurrence féroce : Les autres attaquants du PSG, plus polyvalents, lui passent devant.
- Manque de continuité : Les blessures et rotations l’empêchent de trouver un rythme.
Personnellement, je trouve ça frustrant. Ramos a le potentiel pour être un grand, mais il semble prisonnier d’un système qui ne lui donne pas assez de temps pour s’exprimer pleinement. Un transfert dans un club où il serait le numéro 1 pourrait-il être la solution ? Pour l’instant, il reste fidèle au PSG, sous contrat jusqu’en 2028. Mais la patience a ses limites, même pour un joueur aussi professionnel que lui.
Et Maintenant ? Les Défis à Venir
Le PSG est toujours en course pour remporter la Coupe du Monde des Clubs, mais la question reste : quel rôle pour Ramos dans la suite de la compétition ? Avec le retour probable de Dembélé, ses chances de titularisation s’amenuisent. Pourtant, un tournoi aussi imprévisible peut offrir des opportunités. Un but décisif en huitièmes de finale pourrait tout changer.
Un but au bon moment peut transformer une carrière. Ramos en est capable.
– Selon un analyste sportif
Si le PSG veut aller loin, il aura besoin de tous ses atouts, y compris un Ramos plus efficace. Mais pour cela, il faudra qu’il sorte de sa coquille, qu’il prenne des risques, qu’il impose sa présence. Ce n’est pas impossible, mais le temps presse. À 24 ans, Ramos est encore jeune, mais dans le football, les opportunités passent vite.
En attendant, la Coupe du Monde des Clubs continue, et avec elle, les espoirs de Ramos de prouver qu’il peut être plus qu’un remplaçant. Peut-être que le prochain match sera le bon. Ou peut-être que son destin est ailleurs. Une chose est sûre : son histoire au PSG est loin d’être terminée, et c’est ce qui rend son parcours si fascinant à suivre.
Qu’en pensez-vous ? Ramos a-t-il sa place dans ce PSG ultra-compétitif, ou devrait-il chercher un nouveau défi ?
