Vous savez cette sensation quand le cœur vous monte dans la gorge dès les premières secondes ? C’est exactement ce qui s’est passé ce dimanche à Abou Dhabi. Les feux rouges s’éteignent, et bam : on assiste à l’un des départs les plus explosifs de ces dernières années en Formule 1. Franchement, j’ai rarement vu une première ligne aussi tendue se transformer aussi vite en chaos organisé.
Max Verstappen, en pole, a réalisé un départ presque parfait. Presque, parce que derrière lui, ça a été la guerre dès les premiers mètres.
Un départ qui a tout changé en quelques secondes
On savait que la grille de départ allait être explosive : Verstappen devant, Norris juste à côté et Piastri en embuscade sur la deuxième ligne. Mais personne n’avait prévu qu’Oscar Piastri allait jouer les torpilles dès l’extinction des feux.
Le jeune Australien a littéralement mangé l’intérieur à son coéquipier Lando Norris. Un dépassement propre, agressif, parfaitement exécuté. En un virage, la hiérarchie McLaren a été renversée et Norris s’est retrouvé troisième, déjà sous pression.
Et pendant ce temps, Verstappen, imperturbable, filait devant comme si de rien n’était. Le Néerlandais a montré pourquoi il reste le maître absolu des départs cette saison : anticipation parfaite, traction impeccable, aucune roue qui patine. Du grand art.
« Quand tu es en pole à Abou Dhabi, tu sais que tout le monde va tenter le tout pour le tout derrière toi. J’ai juste fait mon boulot. »
– Max Verstappen, juste après être sorti de sa voiture
Piastri-Norris : la bataille fratricide chez McLaren
Ce qui a marqué les esprits, c’est surtout ce duel interne chez McLaren. Piastri n’a pas hésité une seconde. Il a pris tous les risques, a plongé à l’intérieur comme s’il n’avait rien à perdre. Et techniquement ? C’était magnifique.
Meilleur départ des deux McLaren, meilleure vitesse de pointe en sortie de virage 1, et surtout une trajectoire osée mais calculée. Norris, lui, a semblé un peu surpris. Peut-être trop respectueux ? Peut-être trop concentré sur Verstappen ? En tout cas, il a laissé la porte ouverte, et Piastri n’a pas demandé son reste.
- Piastri gagne deux places dès le premier secteur
- Norris perd le contact avec Verstappen instantanément
- Écart de 0,8 seconde entre les deux McLaren après seulement 500 mètres
- Verstappen déjà 1,2 seconde devant à la fin du premier tour
Ce dépassement a immédiatement changé la donne pour le championnat. Norris, qui avait le titre presque en poche avant la course, s’est retrouvé dans une position très inconfortable : troisième, coincé derrière son coéquipier, et avec Verstappen qui commençait déjà à creuser l’écart.
Les scénarios possibles pour le titre : tout reste ouvert
On va être clair : à ce moment-là de la course, tous les scénarios étaient encore possibles. Et croyez-moi, les calculettes tournaient à plein régime dans les stands.
Pour que Verstappen soit sacré champion du monde pour la cinquième fois, il devait absolument monter sur le podium. Mais ce n’était pas suffisant. Il fallait aussi que Norris termine au-delà de la quatrième place. Autant dire que chaque position comptait double, triple même.
Et là, avec Piastri deuxième et Norris troisième ? Le scénario cauchemar pour le Britannique commençait à prendre forme. Si l’Australien conservait sa position et que Verstappen gagnait la course… eh bien, on allait vers un dénouement absolument dramatique.
| Pilote | Position nécessaire pour Verstappen champion |
| Verstappen 1er | Norris 5e ou moins |
| Verstappen 2e | Norris 7e ou moins |
| Verstappen 3e | Norris 9e ou moins |
| Verstappen victoire + meilleur tour | Norris 4e ou moins suffit |
Vous voyez le niveau de pression ? Chaque point, chaque position, chaque seconde allait compter.
Pourquoi ce départ était prévisible (ou pas)
En réalité, ceux qui suivent la saison de près n’ont pas été totalement surpris par la performance de Piastri. L’Australien est en feu depuis plusieurs Grands Prix. Plus constant que Norris sur la fin de saison, plus agressif aussi quand il le faut.
Et puis, il n’a rien à perdre. Pas de pression de championnat sur ses épaules. Il peut se permettre de tout tenter. Norris, lui, doit gérer. Il doit calculer. Il doit protéger. Et parfois, c’est exactement ce qui vous fait perdre des places.
J’ai repensé à 2021, à cette même piste, quand Verstappen et Hamilton s’étaient accrochés dès le départ. Là, c’était différent. Plus propre. Plus stratégique. Mais l’intensité ? Exactement la même.
Ce que ce départ nous dit sur la saison 2025
Franchement, cette saison 2025 restera dans les annales. On a eu de tout : des renversements incroyables, des polémiques, des performances héroïques, et maintenant ce final à trois absolument dingue.
Ce qui est fascinant, c’est de voir à quel point McLaren a progressé. Il y a un an, ils luttaient pour des podiums. Aujourd’hui ? Ils sont capables de mettre leurs deux pilotes en position de jouer le titre. Et Red Bull, même en difficulté technique sur certaines courses, reste capable de tout avec Verstappen au volant.
Ce départ à Abou Dhabi, c’est un peu le résumé de toute la saison : du talent brut, de l’audace, de la stratégie, et surtout une pression mentale énorme.
Et maintenant ? Les 57 tours qui restent
À l’heure où j’écris ces lignes, la course est toujours en cours. Mais une chose est sûre : les stratégistes des trois équipes doivent avoir les cheveux qui blanchissent à vue d’œil.
- Verstappen va-t-il pouvoir creuser l’écart suffisamment pour sécuriser sa victoire ?
- Piastri va-t-il recevoir des consignes d’équipe pour laisser passer Norris ? (Spoiler : chez McLaren, on a dit qu’il n’y en aurait pas…)
- Norris va-t-il réussir à repasser son coéquipier sans tout perdre ?
- Et si un safety car sortait ? Tout serait remis en question…
Une chose est certaine : on vit l’un des fins de saison les plus tendues de l’histoire récente de la Formule 1. Peut-être même depuis 2021.
Et vous, vous pariez sur qui ? Verstappen et son expérience de tueur ? Norris et sa régularité tout au long de l’année ? Ou Piastri, le jeune loup qui pourrait tout faire basculer ?
Moi, je n’ose même pas prendre parti. Je profite juste du spectacle. Parce que des moments comme celui-ci, on n’en vit pas tous les ans.
En attendant la fin de cette course complètement folle, une chose est sûre : la Formule 1 nous aura offert, une fois de plus, un final dont on se souviendra longtemps. Abou Dhabi 2025, c’est déjà entré dans la légende.
Et quelque part, c’est aussi ça qu’on aime dans ce sport : cette capacité à nous faire vibrer jusqu’à la dernière seconde.
