Imaginez la scène : dernier Grand Prix de la saison, lumières aveuglantes d’Abou Dhabi, trois pilotes dans un mouchoir de poche au championnat et, contre toute attente, c’est l’outsider qui pourrait créer la plus grosse surprise de l’histoire récente de la Formule 1. Oscar Piastri, ce garçon discret qui parle peu et conduit beaucoup, se retrouve à 16 points de son coéquipier Lando Norris et seulement 4 petits points de Max Verstappen. Autant dire que tout le paddock retient son souffle.
On a l’habitude des fins de saison tendues, mais là, on touche à quelque chose d’historique. Trois pilotes, deux écuries ultra compétitives, et surtout une McLaren qui domine depuis plusieurs mois. Franchement, j’ai rarement vu un tel suspense à l’approche du drapeau à damier final.
Le miracle dont Piastri a besoin : les scénarios exacts
Avant de plonger dans les détails, soyons clairs : les chances de l’Australien sont minces. Très minces même. Mais en faut presque un alignement des planètes. Pourtant, en sport automobile, on a vu des choses bien plus folles se produire. Alors voici, noir sur blanc, les deux seuls chemins possibles vers le titre.
- Scénario n°1 – Le rêve absolu : Piastri gagne la course ET Lando Norris termine 6e ou pire.
- Scénario n°2 – Le plan B (encore plus improbable) : Piastri 2e, Max Verstappen hors du podium (4e ou moins) ET Lando Norris 10e ou pire.
Autant dire que le deuxième scénario relève presque de la science-fiction. Imaginez : il faudrait que Verstappen connaisse des problèmes mécaniques ou un accrochage, que Norris soit pénalisé ou pris dans un incident, et que Piastri profite de tout ça pour monter sur la deuxième marche. Difficile de l’imaginer… mais pas totalement impossible.
Pourquoi le premier scénario est (un peu) plus réaliste
Commençons par le plus « plausible ». Piastri a déjà montré cette saison qu’il était capable de gagner depuis la première ligne. À Abou Dhabi, le départ est crucial : longue ligne droite, zone de DRS énorme, possibilité de gros écarts dès le premier tour. Si l’Australien prend un excellent envol et que Norris se retrouve coincé dans le peloton (on a vu ça souvent ici), alors tout devient possible.
Ensuite, il faut que Norris finisse au mieux sixième. Une crevaison lente, une stratégie ratée, une petite erreur sous pression… Ça arrive, même aux meilleurs. Souvenez-vous de 2021 : des détails infimes avaient tout changé. Là, ce serait pareil.
« En F1, quand tu joues un titre, chaque point compte et chaque position peut tout faire basculer. On l’a vu tant de fois. »
– Un ingénieur de piste expérimenté
La pression chez McLaren : entre gloire et casse-tête
Le vrai sujet, c’est la gestion interne chez McLaren. Deux pilotes qui jouent le titre mondial, c’est du jamais-vu depuis… très longtemps dans cette équipe. L’équipe a répété qu’elle laisserait les deux garçons se battre à la loyale, mais on sent bien que la direction penche plutôt pour Norris, leader depuis le début de saison et pilote « numéro 1 » dans l’esprit de beaucoup.
Piastri, lui, reste d’un calme olympien. Il répète qu’il fera sa course, point final. Mais on imagine sans mal la tension dans le garage. Un ordre d’équipe déguisé ? Un blocage volontaire ? Tout le monde guettera le moindre signe.
Et franchement, je trouve ça passionnant. Parce que McLaren se retrouve dans la position délicate de celui qui peut gagner le titre pilotes… mais aussi le perdre bêtement en favorisant l’un au détriment de l’autre. Zak Brown doit passer des nuits courtes en ce moment.
Verstappen, l’homme à abattre qui ne tremble presque jamais
De l’autre côté, Max Verstappen arrive avec seulement 4 points d’avance sur Piastri et 20 sur Norris. Le Néerlandais a déjà été sacré plusieurs fois dans ce genre de situation, il connaît la musique. Parti en pole position, il a toutes les cartes en main pour contrôler sa course.
Mais attention : Red Bull n’est plus la machine écrasante de 2023-2024. La RB21 souffre en rythme de course sur certains circuits, et Abou Dhabi, avec ses longues lignes droites, n’est pas forcément son terrain de prédilection cette année. Un arrêt aux stands raté, une dégradation de pneus plus forte que prévue, et tout peut basculer.
Max reste Max : froid, calculateur, rarement pris en défaut. Mais même lui peut commettre une erreur sous pression. Et là, la pression est énorme.
Ce que disent les chiffres avant la course
| Pilote | Points avant Abou Dhabi | Position grille |
| Oscar Piastri | ??? (leader -16) | 3e |
| Lando Norris | Leader | 2e |
| Max Verstappen | Leader -12 | 1er |
(Note : les écarts exacts variables selon sources, mais l’ordre reste Piastri 3e du championnat).
Ce qui frappe, c’est la proximité. 16 points d’écart maximum entre le premier et le troisième, c’est du jamais-vu à l’entame du dernier GP depuis des décennies. Tout peut arriver en 58 tours.
Et si Piastri gagne vraiment le titre ? Les conséquences
Imaginons l’impensable : Piastri soulève le trophée dimanche soir. Ce serait un séisme. À 24 ans, l’Australien deviendrait le plus jeune champion depuis un certain Lewis Hamilton en 2008. Et surtout, il entrerait dans l’histoire comme le pilote ayant remporté le titre avec le moins de victoires dans une saison (probablement 4 ou 5 selon le résultat final).
Pour McLaren, ce serait la consécration ultime : premier titre pilotes depuis 2008 et Hamilton justement. Pour Norris, ce serait une immense désillusion, lui qui a porté l’équipe toute la saison. Et pour Verstappen, une fin cruelle après avoir dominé si longtemps.
Moi, je trouve que ce scénario, même s’il est improbable, serait magnifique pour le sport. Parce qu’il récompenserait la régularité, l’intelligence de course, et ce petit supplément d’âme qu’a Piastri quand il est en mode « killer ».
Alors oui, on va probablement assister à la consécration de Lando Norris ou à un nouveau sacre de Max Verstappen. Mais pendant quelques heures encore, on a le droit de rêver que le petit Australien discret, celui qui ne fait jamais de vagues en conférence de presse, pourrait écrire la plus belle page de sa jeune carrière.
Rendez-vous dimanche soir pour savoir si la Formule 1 nous offrira l’un des plus grands twists de son histoire. Moi, je croise les doigts pour que ça parte dans tous les sens. Parce que c’est ça aussi, la magie de ce sport.
Et vous, vous y croyez ?
