Imaginez la scène : il fait nuit noire sur Yas Marina, les projecteurs transpercent l’obscurité comme des lames de lumière, et un seul homme peut quitter Abu Dhabi avec la couronne mondiale sur la tête sans dépendre de personne d’autre. Ce mec, c’est Lando Norris. Et pourtant, rien n’est encore joué.
Quand on y pense, c’est presque dingue. Il y a encore quelques mois, le Britannique avait plus de cent points de retard sur un Max Verstappen qui semblait parti pour un cinquième titre consécutif sans trembler. Et puis tout a basculé. McLaren a trouvé la bonne fenêtre de développement, Red Bull a traversé des turbulences, et Norris s’est mis à enchaîner les podiums comme on enfile des perles. Résultat ? À l’aube de la dernière course de la saison 2025, c’est lui qui mène le championnat. Douze petits points d’avance seulement, mais une avance quand même.
Une finale à trois qui rentre dans l’histoire
On a beau chercher dans les archives, des fins de championnat aussi serrées avec trois pilotes encore mathématiquement en lice pour le titre, ça ne court pas les paddocks tous les ans. Et surtout, des fins où le leader a son destin entre ses seules mains, c’est encore plus rare. Norris est dans cette position délicieusement confortable… et terriblement stressante à la fois.
Car oui, il suffit qu’il monte sur le podium ce dimanche pour être sacré. Peu importe ce que font Verstappen et Piastri. Mais on parle de Formule 1, pas de promenade de santé. Une crevaison, une sortie de piste, un accrochage au premier virage et tout peut s’effondrer en quelques secondes.
Les scénarios qui font de Norris un champion
Allez, on va être concrets. Voici exactement ce qu’il faut à Lando Norris pour ressortir d’Abu Dhabi avec le graal :
- Podium (1er, 2e ou 3e) → Titre garanti, même si Verstappen gagne et Piastri termine 2e
- 4e ou 5e → Il faut que Verstappen ne gagne pas la course
- 6e ou 7e → Il faut que ni Verstappen ni Piastri ne gagnent
- 8e → Piastri ne doit pas gagner et Verstappen doit terminer pire que 3e
- 9e → Piastri ne gagne pas et Verstappen hors podium
- 10e ou plus loin → Piastri maximum 3e et Verstappen hors podium
Vous voyez le truc ? Même une course moyenne peut suffire. Mais dans les faits, on sait tous que Norris ne va pas calculer comme un comptable. Il va attaquer. Parce qu’il part deuxième, juste derrière Verstappen et juste devant son coéquipier Piastri. La première ligne McLaren-Red Bull-McLaren, c’est du jamais vu en finale de championnat.
La pression ? Elle est surtout sur Norris
On entend souvent que Verstappen est un monstre sous pression. C’est vrai. Le Néerlandais a déjà prouvé qu’il pouvait aller chercher des titres dans des conditions improbables. Mais là, pour la première fois depuis longtemps, ce n’est pas lui qui a les cartes en main. Il doit gagner et espérer que Norris fasse une faute. C’est un rôle qu’il déteste.
Piastri, lui, joue presque libéré. Troisième homme dans cette histoire, l’Australien peut se permettre de tout tenter. S’il gagne et que Norris termine au-delà de la 3e place, le titre est à lui. Improbable ? Oui. Impossible ? Non. Et ça, ça rajoute une couche de folie à cette course.
« Franchement, les trois pilotes méritent le titre cette année. Mais objectivement, Norris est dans la situation la plus confortable. »
– Une légende française aux quatre couronnes
Quand une pointure pareille le dit, on écoute. Et on se dit que oui, malgré la pression monstre qui repose sur ses épaules, Lando a toutes les raisons d’y croire.
McLaren peut-elle gérer la pression d’équipe ?
Parce qu’il y a un autre paramètre qu’on oublie parfois : McLaren court déjà avec le titre constructeurs dans la poche depuis plusieurs courses. L’équipe respire la confiance. Les stratégies sont rodées, les arrêts au stand sont parmi les plus rapides du plateau, et les deux pilotes roulent à un niveau stratosphérique.
Mais justement. Quand on n’a plus rien à perdre chez les constructeurs, est-ce qu’on se permet de jouer un peu plus avec le feu ? Est-ce que Piastri va recevoir l’ordre de faciliter la vie de Norris en cas de besoin ? Ou est-ce que l’équipe va laisser les deux pilotes se battre à la loyale jusqu’au bout ?
Personne ne le sait encore. Et c’est peut-être ça, le vrai suspense de ce week-end.
Verstappen, l’arme fatale en mode chasseur
De l’autre côté du garage, Red Bull vit une saison en dents de scie. La voiture n’est plus la monstre intouchable de 2023, mais Verstappen, lui, reste Verstappen. Le type a gagné des courses cette année avec une voiture parfois à la limite du top 4 en performance pure. Sa pole position hier ? Un pur chef-d’œuvre. Un tour où il a tout risqué, où il a flirté avec les limites comme personne.
S’il gagne aujourd’hui et que Norris termine au-delà de la troisième place, le quintuple champion du monde entrera encore un peu plus dans la légende. Et franchement, on ne serait même pas surpris.
Piastri, le joker qui peut tout faire exploser
Et puis il y a Oscar. Le gamin – pardon, le jeune homme – qui a déjà gagné trois courses cette saison et qui roule avec une maturité impressionnante pour un pilote de 24 ans. Il part troisième. Il a le rythme. Il a la voiture. Et il a zéro pression de la part du public.
S’il se retrouve en tête après quelques tours et que Norris est coincé dans le trafic… qui sait ce qui peut se passer ? Un premier titre dès sa troisième saison complète, ce serait historique. Et McLaren se retrouverait dans une situation délicate : fêter un titre pilotes… mais pas forcément celui qu’on attendait en début d’année.
Pourquoi cette course va marquer les esprits
Parce qu’on a tout. Trois pilotes talentueux au sommet de leur art. Trois scénarios possibles. Une piste qui permet les dépassements malgré son tracé parfois critiqué. Des enjeux personnels énormes : Norris qui peut effacer des années de « presque », Verstappen qui veut entrer dans le club très fermé des quintuples, Piastri qui peut devenir le plus jeune champion depuis un certain Lewis Hamilton.
Et surtout, parce que cette saison 2025 nous a offert un spectacle qu’on n’avait plus vu depuis longtemps. Des bagarres roue contre roue, des stratégies osées, des remontées folles, des erreurs aussi. De la vraie Formule 1, quoi.
Alors oui, dans quelques heures, l’un des trois montera sur la plus haute marche du podium avec le titre mondial. Et les deux autres rentreront chez eux avec des regrets immenses. Mais une chose est sûre : on va se souvenir longtemps de ce Grand Prix d’Abu Dhabi 2025.
Allez Lando ? Allez Max ? Allez Oscar ? Franchement, peu importe pour qui vous roulez. Aujourd’hui, on est tous des passionnés qui allons vivre une page d’histoire.
Le feu vert s’allume à 14 heures. Que la meilleure gagne.
Et vous, vous pariez sur qui ? Dites-le nous en commentaire, on lira tout après la course (promis, sans spoiler pour ceux qui regardent en différé).
