Vous savez cette petite boule au ventre qu’on a quand tout peut basculer en une seule course ? C’est exactement ce que je ressens ce soir en regardant la grille de départ du Grand Prix du Qatar 2025. Sous les lumières artificielles de Lusail, l’air est lourd, presque électrique. Un Australien de 24 ans vient de signer sa sixième pole de la saison, son coéquipier peut devenir champion du monde demain, et le triple champion en titre part troisième. Bienvenue dans le money-time de la Formule 1.
Une soirée presque parfaite pour McLaren
Oscar Piastri, disons-le franchement, marche sur l’eau en ce moment. Après avoir gagné la course sprint cet après-midi, l’Australien a remis le couvert en qualifications avec un tour absolument magistral. Un dixième et demi d’avance sur Lando Norris, c’est peu et c’est énorme à la fois. Sur un circuit où dépasser reste compliqué malgré les zones DRS, partir devant son coéquipier peut faire toute la différence.
Et puis il y a cette histoire de titre. Lando Norris arrive au Qatar avec la possibilité de tout boucler dès dimanche. Une victoire, peu importe ce que font les autres, et c’est fini : il sera champion du monde 2025. Vous imaginez la pression sur les épaules du Britannique ? Il a déjà craqué plusieurs fois cette saison dans des moments clés. Demain, il n’aura pas le droit à l’erreur.
« Je suis là pour gagner la course, pas pour calculer. Si le titre vient avec, tant mieux. »
– Lando Norris, après les qualifications
La grille complète : qui part où ?
Voici la grille de départ telle qu’elle s’est dessinée sous les projecteurs qataris :
- Oscar Piastri (McLaren)
- Lando Norris (McLaren)
- Max Verstappen (Red Bull)
- George Russell (Mercedes)
- Andrea Kimi Antonelli (Mercedes)
- Isack Hadjar (Racing Bulls)
- Carlos Sainz (Williams)
- Fernando Alonso (Aston Martin)
- Pierre Gasly (Alpine)
- Charles Leclerc (Ferrari)
- Nico Hülkenberg (Sauber)
- Liam Lawson (Racing Bulls)
- Oliver Bearman (Haas)
- Gabriel Bortoleto (Sauber)
- Alexander Albon (Williams)
- Yuki Tsunoda (Red Bull)
- Esteban Ocon (Haas)
- Lewis Hamilton (Ferrari)
- Lance Stroll (Aston Martin)
- Franco Colapinto (Alpine)
Oui, vous avez bien lu : Lewis Hamilton dix-huitième. Le septuple champion du monde risque de vivre sa première saison sans podium depuis ses débuts en 2007. C’est presque irréel à écrire.
Isack Hadjar, la belle surprise française
On en parle peu, et pourtant : un Français en sixième position pour sa première vraie saison complète, c’est énorme. Isack Hadjar, 21 ans, a placé sa Racing Bulls au milieu des Mercedes et devant les Ferrari. Le gamin formé à la French Touch de la filière Red Bull montre une maturité impressionnante.
En conférence de presse, il restait d’un calme olympien : « La voiture était incroyable aujourd’hui, on a trouvé un super équilibre. Sixième, c’est déjà un rêve, maintenant il faut transformer ça en points solides demain. » Simple, clair, efficace. Ce garçon va faire parler de lui, croyez-moi.
Max Verstappen dos au mur, mais toujours dangereux
Troisième temps, c’est loin d’être catastrophique pour le Néerlandais. Mais sur le papier, il n’a plus le choix : il doit terminer devant Norris demain pour garder une chance d’aller chercher un quatrième titre consécutif à Abou Dhabi. Sinon, c’est terminé.
Ce qui me frappe, c’est que Verstappen semble presque… libéré. Moins de pression que Norris en fait. Il sait qu’il part avec le couteau entre les dents, comme toujours. Et sur un circuit où il a déjà gagné trois fois, il reste l’homme à abattre quand ça part en bagarre.
Les Français dans le peloton : des fortunes diverses
Pierre Gasly sauve les meubles chez Alpine avec une neuvième place encourageante. À côté de Leclerc, c’est même plutôt flatteur. Par contre, la dixième ligne pour son coéquipier Colapinto et la dix-septième place d’Esteban Ocon chez Haas font mal.
Ocon devant Hamilton, on n’aurait pas parié là-dessus en début de saison. C’est le genre de détail qui montre à quel point 2025 est une année de bouleversements.
Pourquoi cette course peut tout changer
Parce que tout simplement, on arrive au bout d’une saison complètement folle. McLaren a dominé la seconde partie de championnat comme rarement une équipe l’avait fait depuis l’ère Mercedes. Mais le titre pilotes reste ouvert, et c’est ça rend chaque tour décisif.
Quelques scénarios possibles demain :
- Norris gagne → champion du monde 2025, rideau.
- Piastri gagne et Norris 2e → McLaren fête un doublé et reporte la fête à Abou Dhabi.
- Verstappen gagne et Norris hors du top 2 → suspense total pour la finale.
- Abandon ou accrochage en tête → tout le monde retient son souffle.
Franchement, je ne donne pas cher de ma tension artérielle dimanche soir.
Ce qu’il faut surveiller en priorité
Le départ, évidemment. Avec les deux McLaren en première ligne, si elles passent le premier virage côte à côte, Verstappen pourra-t-il tenter quelque chose à l’extérieur ? Le Néerlandais est passé maître dans l’art du premier tour kamikaze.
La dégradation des pneus aussi. Lusail use beaucoup les gommes arrière, et la stratégie à deux arrêts semble la plus probable. Celui qui gérera le mieux son second relais pourrait faire la différence.
Et puis il y a la chaleur, même en nocturne. Près de 30°C en piste, c’est énorme en cette période de l’année. La moindre erreur de concentration se paie cash.
Allez, on se retrouve demain à 17h pour vivre ça ensemble. Quel que soit le vainqueur, on risque de vivre un moment d’histoire de la Formule 1. Et quelque part, c’est tout ce qu’on demande.
Ps : Si Norris gagne demain, je promets de manger un kebab entier en live. Vous avez ma parole.
