Imaginez-vous jeûner pendant des mois, jour après jour, pour défendre une cause qui vous déchire le cœur. C’est l’histoire d’une mère, une universitaire de 69 ans, qui a poussé son corps à bout pour réclamer la liberté de son fils, emprisonné loin de chez elle. Cette lutte, qui se déroule à des milliers de kilomètres, entre Londres et Le Caire, touche à l’universel : un combat pour la justice, les droits humains et la dignité. Comment une femme, armée seulement de sa détermination, peut-elle défier un système ? Voici l’histoire poignante d’une grève de la faim qui secoue les consciences.
Un Combat pour la Liberté
Depuis septembre 2024, une universitaire et militante des droits humains, âgée de 69 ans, a entamé une grève de la faim à Londres. Son objectif ? Attirer l’attention sur le sort de son fils, un blogueur et opposant politique égypto-britannique, détenu en Égypte malgré la fin officielle de sa peine. Cette mère, figure respectée dans les cercles de défense des droits humains, a choisi de mettre sa santé en jeu pour faire entendre sa voix. Après 242 jours de jeûne, son état s’est aggravé, nécessitant une hospitalisation d’urgence.
Son combat n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une lutte plus large pour la liberté d’expression et la justice dans un pays où les voix dissidentes sont souvent réduites au silence. Ce qui rend cette histoire si captivante, c’est la force d’une femme ordinaire face à une situation extraordinaire. Mais comment en est-on arrivé là ?
Une Grève de la Faim aux Limites du Corps
En septembre 2024, cette mère a décidé de cesser de s’alimenter pour protester contre la détention prolongée de son fils. Initialement, elle consommait environ 300 calories par jour sous forme de solutions liquides, évitant tout aliment solide. Cette restriction, déjà extrême, témoignait de sa détermination. Mais en mai 2025, face à l’absence de progrès, elle a pris une décision radicale : passer à une grève de la faim totale, sans aucune calorie. Une telle démarche, comme je l’ai observé dans d’autres cas de militantisme, est un cri désespéré, un acte où le corps devient l’arme ultime.
Je ne prendrai plus aucune calorie. C’est ma dernière carte à jouer pour mon fils.
Son état de santé s’est rapidement détérioré. Avec un taux de glycémie dangereusement bas, elle a été admise dans un hôpital londonien. Pourtant, même affaiblie, elle n’a pas renoncé à son combat. Chaque jour, elle manifestait devant la résidence officielle du Premier ministre britannique, brandissant des pancartes et des messages d’espoir. Ce courage, presque surhumain, soulève une question : jusqu’où une mère est-elle prête à aller pour son enfant ?
Qui Est Alaa Abdel Fattah ?
Le fils de cette militante, Alaa Abdel Fattah, est une figure emblématique de la résistance en Égypte. Blogueur et activiste, il s’est fait connaître pour ses critiques virulentes du régime égyptien, notamment à travers des écrits dénonçant la torture et les abus dans les prisons. Arrêté en 2019 après avoir publié un texte sur les conditions de détention, il a été condamné en 2021 à cinq ans de prison pour diffusion de fausses informations, un chef d’accusation souvent utilisé pour museler les opposants.
Alaa n’est pas un inconnu. Sa voix a résonné lors des soulèvements de 2011 en Égypte, et son combat pour la liberté d’expression lui a valu un soutien international. En 2022, il a obtenu la nationalité britannique grâce à sa mère, née au Royaume-Uni. Pourtant, malgré ce statut, il reste derrière les barreaux, bien après la date prévue pour sa libération. Cette situation, pour moi, illustre un paradoxe cruel : comment un citoyen britannique peut-il être abandonné ainsi par son propre gouvernement ?
- 2019 : Arrestation après un texte dénonçant la torture.
- 2021 : Condamnation à cinq ans de prison.
- 2022 : Obtention de la nationalité britannique.
- 2024 : Date prévue de sa libération, non respectée.
Une Mère, une Militante, une Icône
La mère d’Alaa, universitaire et militante de longue date, n’est pas une novice dans la lutte pour les droits humains. En Égypte, elle a été une voix respectée, dénonçant les injustices bien avant l’arrestation de son fils. Son engagement, mêlé de courage et de rigueur intellectuelle, en fait une figure inspirante. Mais ce qui frappe, c’est sa capacité à transformer une douleur personnelle en un combat universel. En choisissant la grève de la faim, elle a fait de son corps un symbole, un porte-voix pour tous les prisonniers politiques.
J’ai toujours trouvé que les combats menés par des figures comme elle ont quelque chose de profondément humain. Ils nous rappellent que derrière chaque cause, il y a des visages, des familles, des histoires. Cette mère ne se bat pas seulement pour son fils, mais pour un idéal plus grand : celui d’un monde où la liberté d’expression ne serait pas un crime.
Son sacrifice est un appel à l’action pour nous tous.
– Un militant des droits humains
La Pression sur les Autorités Britanniques
Le combat de cette mère ne se limite pas à une lutte personnelle. Il met aussi en lumière les relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et l’Égypte. Le Premier ministre britannique a publiquement déclaré avoir abordé le cas d’Alaa lors d’un échange avec le président égyptien. Pourtant, les résultats tardent à venir. Pourquoi ? Peut-être parce que les intérêts économiques et stratégiques entre les deux pays pèsent plus lourd que la défense d’un citoyen.
Ce constat me pousse à m’interroger : les gouvernements sont-ils prêts à sacrifier des individus pour préserver des alliances ? La mère d’Alaa semble penser que non. En manifestant quotidiennement devant Downing Street, elle force les autorités britanniques à se confronter à leur responsabilité. Son message est clair : un citoyen britannique est en danger, et l’inaction n’est pas une option.
| Action | Impact |
| Grève de la faim | Visibilité internationale du cas |
| Manifestations | Pression sur le gouvernement britannique |
| Médiatisation | Soutien croissant de la société civile |
Un Contexte Égyptien Complexe
Pour comprendre cette affaire, il faut plonger dans le contexte égyptien. Depuis des années, le pays est critiqué pour ses restrictions sur la liberté d’expression et la répression des opposants politiques. Les organisations de défense des droits humains estiment que des milliers de prisonniers politiques croupissent dans les geôles égyptiennes. Alaa Abdel Fattah n’est qu’un cas parmi d’autres, mais son profil – blogueur, intellectuel, binational – en fait un symbole.
Ce qui me frappe, c’est la résilience des familles comme celle d’Alaa. Dans un pays où parler peut coûter cher, elles continuent de se battre, souvent au péril de leur vie. La grève de la faim de cette mère, par exemple, est un acte de défi face à un système qui semble tout faire pour briser l’espoir.
L’Impact d’un Sacrifice
La grève de la faim, bien qu’extrême, a un pouvoir unique : elle attire l’attention. En mettant sa santé en jeu, cette mère a réussi à mobiliser une communauté internationale. Des militants, des ONG et même des responsables politiques se sont exprimés en faveur de la libération d’Alaa. Mais à quel prix ? Son hospitalisation récente montre les limites physiques d’un tel combat.
Je me demande souvent si ces sacrifices individuels suffisent à changer les choses. Ils émeuvent, certes, mais les systèmes qu’ils défient sont souvent inflexibles. Pourtant, chaque jour où cette mère persiste, elle rappelle au monde que la liberté a un coût, et qu’elle est prête à le payer.
- Visibilité accrue pour les prisonniers politiques.
- Pression sur les autorités britanniques et égyptiennes.
- Inspiration pour d’autres mouvements de résistance.
Et Maintenant ?
Alors que cette mère lutte pour sa santé et que son fils reste derrière les barreaux, une question demeure : que faudra-t-il pour que justice soit rendue ? La communauté internationale, les gouvernements, les citoyens – nous avons tous un rôle à jouer. Peut-être que l’histoire de cette femme nous rappelle une vérité simple : la justice ne vient pas sans effort, sans sacrifice, sans voix qui s’élèvent.
Ce combat, aussi personnel soit-il, est un miroir tendu à nous tous. Il nous force à réfléchir à ce que nous sommes prêts à faire pour défendre ce qui est juste. Pour l’instant, cette mère continue son jeûne, son corps affaibli mais son esprit intact. Et nous, que ferons-nous ?
Chaque jour de lutte est un pas vers la liberté, même si le chemin est long.
En attendant, son histoire continue de résonner, un appel vibrant à ne pas détourner le regard. La liberté d’un homme, la santé d’une mère, l’espoir d’une famille : tout cela est en jeu. Et dans ce combat, chaque voix compte.
