Vous vous réveillez demain matin, il fait encore nuit, il caille un peu, et la première chose que vous faites, comme des milliers de Franciliens, c’est checker votre appli de transports. Grève ou pas grève ? Cette fois, la réponse risque de vous surprendre agréablement… ou de vous laisser perplexe.
Parce que oui, il y a bien un appel à la mobilisation nationale ce mardi 2 décembre 2025. Les syndicats, CGT en tête, FSU, Solidaires et quelques autres, appellent à faire barrage à un projet de budget qu’ils jugent « socialement injuste ». Manifs dans les rues, discours enflammés, tout le classique. Mais dans les faits, sur vos trajets quotidiens ? On dirait presque une journée lambda.
Un trafic qui frôle le 100 % normal : la surprise du jour
Franchement, quand j’ai vu les premières infos hier soir, j’ai cru à une blague. D’habitude, dès qu’il y a un appel interprofessionnel, on se prépare au pire : rames bondées qui ne viennent pas, bus aux abonnés absents, galères en cascade. Là ? Le ministère des Transports parle carrément de trafic normal sur l’ensemble du réseau géré par la RATP. Métro, RER, tram, bus : tout roule.
Du côté de la SNCF, c’est presque pareil en Île-de-France. Les Transilien, les RER A, B, D et E devraient tourner à plein régime. Seule petite ombre au tableau : quelques ajustements sur le RER C, mais rien de dramatique. On est loin des journées où on reste bloqué une heure à Invalides en attendant un hypothétique train.
« Le plan de transport sera normal sur l’ensemble du réseau francilien, hormis quelques perturbations locales sur le RER C »
Communiqué officiel du ministère des Transports – 1er décembre 2025
Alors, miracle de Noël en avance ou simple désaffection des agents ? Un peu des deux, sans doute. Ces derniers mois, on sent une certaine fatigue dans les rangs syndicaux après des années de mobilisation intense. Et puis, la période de fin d’année approche, les gens ont peut-être moins envie de sacrifier leur journée.
La RATP : métro, bus et tramway sans histoire
Si vous prenez le métro tous les jours, vous pouvez souffler. Aucune ligne n’est annoncée en difficulté majeure. Même la 13, cette éternelle galérienne, devrait assurer ses rotations habituelles. Les bus ? Pareil. Les trams aussi. Bref, si vous avez un rendez-vous à 9 h à La Défense ou un cours à Jussieu, vous avez toutes les chances d’arriver à l’heure.
J’ai quand même un petit doute sur les heures de pointe du matin. Même sans grève officielle, il suffit de quelques agents absents pour que tout bascule rapidement. Mais pour l’instant, rien n’indique un scénario catastrophe.
SNCF : le RER C, seul point noir (relatif)
Le seul endroit où il faudra peut-être ouvrir l’œil, c’est le RER C. Quelques trains risquent d’être supprimés ou détournés, surtout sur les branches ouest et sud. Si vous allez vers Versailles-Chantiers, Saint-Quentin-en-Yvelines ou Dourdan, vérifiez bien votre appli avant de partir. Pour le reste – Nation, Austerlitz, Brétigny – ça devrait le faire.
- RER A : 100 % normal
- RER B : 100 % normal
- RER D : 100 % normal
- RER E : 100 % normal
- RER C : quelques ajustements, surtout en banlieue ouest et sud
- Transilien (lignes H, J, K, L, N, P, R, U) : circulation normale
En gros, si vous n’êtes pas sur le C, vous pouvez presque oublier qu’il y a grève.
Et en dehors de l’Île-de-France ? Quelques régions plus touchées
Nationalement, la situation est un peu plus contrastée. Les Intercités (trains de jour et de nuit) risquent quelques annulations. Les TER aussi, notamment en Occitanie où la mobilisation semble plus suivie. Si vous aviez prévu Bordeaux-Toulouse ou Montpellier-Perpignan dans les jambes, mieux vaut vérifier.
Pour les TGV, en revanche, quasiment aucun impact annoncé. Les liaisons Paris-Lyon, Paris-Lille ou Paris-Bordeaux devraient rouler sans encombre. L’avantage des réservations obligatoires, sans doute : plus compliqué de faire grève quand les billets sont déjà vendus.
Pourquoi si peu de perturbations cette fois ?
Soyons honnêtes : ça fait bizarre. On était habitués à des journées complètement bloquées dès qu’il y avait un appel national. Plusieurs raisons à ça, d’après ce que j’entends dans les couloirs :
- Une base syndicale moins mobilisée qu’avant la crise sanitaire
- Des négociations en cours sur certains points (revalorisation des bas salaires dans les transports)
- La proximité des fêtes : personne n’a envie de se mettre les usagers à dos juste avant Noël
- Et surtout, une certaine lassitude après des années de conflits durs
Résultat ? Une grève qui fait plus de bruit dans la rue que dans les gares.
Mes conseils pratiques pour demain matin
Même si tout annonce une journée calme, je reste prudent. Voici ma petite routine perso quand il y a un risque, même minime :
- Je checke l’appli RATP ou SNCF Voyageurs la veille à 22 h et le matin à 6 h
- Je prévois toujours un plan B (Vélib, trottinette, covoiturage)
- Je pars 20 minutes plus tôt, au cas où
- Je garde un œil sur les comptes Twitter/X officiels (@RATPgroup, @RERC_SNCF, etc.)
Et franchement, demain, je pense que je vais juste prendre mon café tranquille avant de descendre à l’arrêt de bus habituel.
En résumé, si vous habitez ou travaillez en Île-de-France, cette grève du 2 décembre 2025 devrait passer presque inaperçue dans vos trajets. Un peu comme ces jours où tout le monde parle de télétravailler… mais sans le télétravail. Profitez-en, ça ne dure pas toujours !
Et qui sait, peut-être que cette accalmie relative permettra enfin de discuter du fond : conditions de travail, salaires, service public. Parce que derrière les pancartes et les banderoles, il y a de vraies questions qui méritent mieux qu’une journée de pagaille… ou qu’une journée trop calme.
