Imaginez la scène : vous avez 21 ans, vous venez de disputer votre dernier Grand Prix avec l’équipe B d’un géant de la F1, vous terminez 17e et ratez le top 10 pour un cheveu. Frustration maximale, non ? Et deux jours plus tard, on vous tend les clés de la meilleure voiture du plateau. C’est exactement ce qui est arrivé à Isack Hadjar début décembre à Abu Dhabi. Franchement, on a rarement vu une promotion aussi brutale et aussi excitante.
Un Rêve Qui Devient Réalité Sous le Soleil d’Abu Dhabi
Les tests post-saison, c’est un peu le marché aux bestiaux de la Formule 1. Tout le monde roule, tout le monde observe, et les chronos parlent. Mais quand c’est votre première fois dans la voiture championne en titre, ça change tout. Hadjar n’a pas simplement « testé » la Red Bull ». Il a pris possession de son futur bureau pour 2026.
Le timing était presque cruel. Lando Norris venait de remporter son premier titre mondial, Max Verstappen sa dernière course de l’année, et paf : le jeune Français, à toi de jouer. Pas de round d’observation, pas de « on verra l’an prochain ». Direct dans le grand bain avec les requins.
« J’ai jamais eu un feeling pareil dans une voiture. »
Isack Hadjar, après ses premiers essais sur une Red Bull en novembre
Un Parcours Météorique Qui Fait Tourner les Têtes
Revenons deux ans en arrière. 2023, Hadjar court encore en Formule 2. Il est rapide, très rapide même, mais personne n’imagine qu’il brûlera les étapes aussi vite. Pourtant, dès le Grand Prix du Mexique, Red Bull lui offre déjà une séance d’EL1 au volant de la voiture de Sergio Pérez. À l’époque, c’est déjà énorme. Un an plus tard, rebelote à Abu Dhabi, cette fois dans la monoplace de Verstappen himself.
Et là, quelque chose se passe. Les ingénieurs autrichiens notent des temps, des retours techniques, une adaptation express. Le genre de détails qui ne trompent pas. Résultat ? Fin 2025, alors qu’il termine 11e du championnat pour sa première saison complète en F1 avec Racing Bulls, l’annonce tombe : Hadjar monte, point final.
Ce qui impressionne, c’est la vitesse à laquelle tout s’est enchaîné. D’habitude, les rookies font deux ou trois saisons dans l’équipe junior avant de prétendre au graal. Lui, une seule. Une seule ! C’est du jamais-vu depuis… Verstappen, justement, en 2016.
Premier Contact Avec la RB21 : Les Premières Impressions
Alors, cette RB21, elle donne quoi quand on sort du garage pour la première fois en tant que futur titulaire ?
- Un équilibre presque parfait, même avec les pneus durs de démo
- Une puissance brute qui colle au siège dès la ligne droite des stands
- Une direction ultra-précise qui donne l’impression de penser à votre place
- Et surtout, ce « feeling » dont il parlait déjà l’an dernier, mais en encore plus fort
Les observateurs présents dans le paddock ont noté qu’il n’a pas cherché à en mettre plein la vue avec des chronos fous – pas la peine, tout le monde sait que ces tests servent surtout à valider les procédures et à prendre ses marques. Mais le sourire au moment de retirer le casque en disait long. Ce n’était pas un sourire poli de circonstance. C’était celui d’un gamin qui vient de comprendre qu’il va jouer dans la cour des grands pour de vrai.
Équipier de Max Verstappen : Mission Impossible ou Tremplin ?
Parce que oui, rappelons-le : en 2026, il sera l’équipier de Max Verstappen. Pas de n’importe qui. Le quadruple champion du monde, recordman de victoires consécutives, pilote le plus dominant de l’ère moderne. Autant dire que la pression va être monstrueuse.
Mais curieusement, dans le clan Red Bull, on semble serein. On parle même d’Hadjar comme du « plus grand talent sorti du vivier depuis Max ». Rien que ça. Certains ingénieurs vont jusqu’à dire qu’il a une approche similaire : calme en apparence, mais une capacité d’analyse et d’adaptation hors norme.
Évidemment, tout le monde pense à Gasly et Albon, Pérez… Tous ont souffert à côté du Néerlandais. Mais Hadjar a un avantage que les autres n’avaient pas : il a grandi dans le système Red Bull depuis ses 16 ans. Il connaît la philosophie, la méthode, les attentes. Et surtout, il n’arrive pas en terrain inconnu.
Et la France Dans Tout Ça ?
On va se le dire franchement : ça fait du bien. Depuis Romain Grosjean en 2015, aucun Français n’avait été titulaire dans une top team. Ocon chez Alpine, Gasly aussi, oui, mais jamais dans l’élite absolue. Hadjar change la donne.
Et il n’arrive pas en victime expiatoire. Il arrive avec une saison rookie déjà très solide (11e, plusieurs entrées dans les points, meilleur résultat P5 à Spa sous la pluie). De quoi faire taire les sceptiques qui pensaient que Red Bull prenait un risque énorme en se séparant de Pérez et Lawson au profit d’un gamin de 21 ans.
D’ailleurs, petite confidence : dans les coulisses, on murmure que c’est précisément cette prise de risque qui plaît à l’état-major autrichien. Ils veulent du sang neuf, quelqu’un capable de pousser Verstappen dans ses retranchements sur le long terme. Parce que oui, même Max aura 29 ans en 2026. Le temps passe, même pour les légendes.
Ce Qui Nous Attend en 2026
Alors, concrètement, à quoi s’attendre ?
- Des premiers Grands Prix d’observation où il va apprendre à gérer la pression médiatique et les attentes
- Une montée en puissance rapide, probablement dès Miami ou Imola, circuits qu’il adore
- Des duels internes avec Verstappen qui risquent de faire des étincelles – en bien ou en moins bien
- Et peut-être, qui sait, un premier podium dès sa première saison complète chez les grands
Ce qui est sûr, c’est que la grille 2026 s’annonce explosive. Norris champion en titre chez McLaren, Leclerc et Hamilton chez Ferrari, Russell chez Mercedes, et maintenant Hadjar chez Red Bull. On n’a pas vu une génération aussi talentueuse depuis longtemps.
Et quelque part, c’est beau. Parce qu’Hadjar, c’est l’histoire d’un gamin des Yvelines qui rêvait devant les courses de Vettel et qui se retrouve, dix ans plus tard, à partager le box du plus grand pilote de sa génération. Si ça, ce n’est pas le plus beau scénario de la F1 moderne…
2026 risque d’être passionnant. Et quelque chose me dit qu’on n’a pas fini d’entendre parler d’Isack Hadjar. Vraiment pas.
