Vous savez ce moment précis où un joueur entre sur le terrain et, sans même toucher le ballon, vous vous dites : « Celui-là, il va faire mal » ? Moi, je l’ai ressenti dès les premières minutes de João Neves sous le maillot parisien. À 21 ans à peine, le gamin venu de Lisbonne ne se contente pas d’être bon. Il est addictif. On a envie de le regarder, de le suivre, de parler de lui au café du coin. Et franchement, ça faisait longtemps que Paris n’avait pas vibré comme ça pour une recrue.
Le phénomène qui dépasse déjà toutes les attentes
Quand le PSG a déboursé une somme colossale pour l’arracher à Benfica l’été dernier, beaucoup ont haussé les épaules. Un milieu relayeur de 21 ans, OK, mais à ce prix-là ? Six mois plus tard, plus personne ne pose la question. João Neves n’est pas seulement un investissement. C’est déjà un leader, un buteur inattendu, et surtout un garçon qui semble avoir été créé en laboratoire pour rendre heureux les supporters parisiens.
Le chiffre qui fait tourner la tête ? Il est actuellement le meilleur buteur du club toutes compétitions confondues. Oui, vous avez bien lu. Un milieu de terrain de 1m74 devance les stars de l’attaque. C’est absurde, c’est magnifique, c’est tellement lui.
Des stats qui racontent autre chose que des chiffres
Derrière les goals, il y a tout le reste. Ce gamin court partout, récupère, oriente, accélère, ralentit, lit le jeu trois secondes avant les autres. On parle d’un joueur capable de casser les lignes d’un regard, de transformer une récupération haute en occasion nette en deux touches de balle. Les stats avancées le placent déjà parmi les meilleurs milieux d’Europe à son âge. Mais les chiffres, honnêtement, ne disent pas tout.
Ce qui frappe, c’est l’impression de facilité. Comme si le football de très haut niveau était pour lui une cour de récréation géante. Un jour, il marque d’une frappe enroulée de 25 mètres. Le lendemain, il plante une tête sur corner – oui, une tête, lui qui culmine à peine à 1m74. Dans les couloirs du Campus PSG, on plaisante désormais :
« Bientôt il va tirer le corner et se retrouver seul au second poteau pour la reprendre de volée. »
La blague est exagérée, bien sûr. Mais elle dit tout de l’aura qui entoure déjà le Portugais.
Une personnalité qui conquiert les vestiaires
Sur le terrain, il impressionne. En dehors, il désarme. Timide au premier abord, toujours poli, capable de rougir quand on le chambre un peu trop fort. Les anciens racontent qu’il est le premier arrivé à l’entraînement et parmi les derniers à partir. Il pose des questions, écoute, remercie. Dans un vestiaire parisien parfois décrit comme clinquant, il ramène une forme d’humilité qui fait un bien fou.
Les supporters l’ont adopté en un rien de temps. Comment leur en vouloir ? Quand il marque, il ne fait pas le malin. Il court vers le kop, tape sur le blason, embrasse l’écusson. Les gestes simples, ceux qu’on aime. Sur les réseaux, les vidéos de lui qui console un jeune du centre de formation après un match ou qui prend le temps de signer chaque maillot tendu font le tour en quelques heures.
- Il parle un français déjà très correct, avec cet accent portugais chantant qui passe crème.
- Il refuse les interviews individuelles trop longues : « Le collectif avant tout. »
- Il a gardé le même agent depuis ses 14 ans et n’envisage pas d’en changer.
- Il appelle sa mère après chaque match, quel que soit le résultat.
Ces petits détails, accumulés, construisent une popularité qui dépasse le simple cadre sportif.
Un rôle taillé sur mesure par Luis Enrique
L’entraîneur asturien l’adore, c’est une évidence. Il le compare parfois, à demi-mot, au jeune Xavi qu’il a connu à Barcelone. Le même sens du placement, la même capacité à rendre les autres meilleurs. Au PSG, João Neves évolue dans un rôle hybride : sentinelle quand il faut protéger, relayeur box-to-box quand il faut dynamiter, presque meneur de jeu reculé quand l’équipe domine.
Et surtout, il a cette liberté. Luis Enrique lui a dit dès le premier jour : « Ici, tu joues comme tu sens. » Résultat ? On le voit surgir dans la surface comme un attaquant, prendre sa chance de loin sans demander la permission, tenter des passes que d’autres n’oseraient même pas envisager. Cette confiance, il l’a gagnée en quelques semaines seulement.
Pourquoi il incarne le nouveau PSG
Il y a quelque chose de symbolique dans l’éclosion de João Neves. Après des années à courir après les stars établies, Paris semble avoir trouvé la recette : recruter les meilleurs jeunes du monde, leur donner du temps de jeu immédiatement et les laisser grandir ensemble. Neves n’est pas seul dans ce projet : il forme avec Barcola, Mayulu ou d’autres une génération qui commence à faire sérieusement peur à l’Europe.
Avant le match contre Tottenham, l’excitation est à son comble. Les Anglais savent qu’ils vont affronter une équipe en pleine confiance, portée par ce milieu portugais qui semble capable de tout. Dans les travées du Parc, on prépare déjà les pancartes : « João President », « Neves 2025 », « O Rei de Paris ». C’est excessif ? Peut-être. Mais c’est tellement bon à vivre.
Et demain ?
À 21 ans, il a déjà tout : la technique, le mental, la régularité, l’envie. Les comparaisons avec les plus grands milieux portugais fusent. Certains osent même le placer sur la trajectoire d’un certain Bernardo Silva, en version plus explosive. Ce qui est sûr, c’est que le football européen a trouvé un nouveau visage à suivre de très près.
Alors oui, il reste des paliers à franchir. La gestion de la pression sur la durée, les gros matchs couperets, les blessures à éviter. Mais quand tu vois ce garçon jouer, sourire, progresser à vue d’œil, tu te dis que le meilleur est encore à venir. Et ça, franchement, ça donne envie de se lever tôt pour regarder les matchs.
João Neves n’est pas seulement un joueur. Il est devenu, en quelques mois, une raison d’y croire à nouveau. Une raison de remplir le Parc. Une raison de parler foot avec des étoiles dans les yeux.
Et quelque part, c’est peut-être ça le plus beau : à 21 ans, il a déjà réussi l’impossible. Il a fait craquer tout Paris.
