Imaginez la scène. Juin 2026, quelque part entre Los Angeles et New York, le stade est en feu. Les Bleus mènent 1-0 en huitième de finale, mais ça bloque devant. Et là, sur le banc, un mec de 38 ans se lève pour s’échauffer. Maillot numéro 9, regard noir, petit sourire en coin. Karim Benzema. Frisson garanti ou simple fantasme de supporter ? Hier, l’intéressé a balancé une petite phrase qui remet tout le monde à l’endroit : il est prêt à revenir si on l’appelle. Et quelque part, ça change pas mal de choses.
Benzema ne ferme (presque) aucune porte
Quand on lui parle de la Coupe du monde 2026, l’attaquant d’Al-Ittihad ne joue pas les blasés. À 37 ans (bientôt 38), il sait très bien que le temps presse. Pourtant, il pose les choses avec une simplicité désarmante : qui dirait non à une Coupe du monde ? Sûrement pas lui.
« Comme je suis quelqu’un qui aime le foot et la compétition, forcément, si tu me dis d’aller en équipe de France pour jouer une Coupe du monde et que je te dis non, je suis un menteur. »
Voilà. C’est dit. Pas de déclarations enflammées, pas de « je suis le meilleur 9 du monde », juste la vérité d’un mec qui aime le foot plus que tout. Et ça résonne différemment quand c’est le Ballon d’Or 2022 qui le dit.
Un passé en dents de scie avec les Bleus
Revenons un peu en arrière, parce que l’histoire entre Benzema et l’équipe de France, c’est tout sauf un long fleuve tranquille. Six ans d’absence entre 2015 et 2021, l’affaire de la sextape, le Mondial 2018 regardé depuis son canapé, puis le retour triomphal, la Ligue des Nations gagnée, l’Euro 2021 où il claque quatre buts… et enfin cette blessure au Qatar en décembre 2022 qui le prive du Mondial. Un scénario digne d’une série Netflix.
Beaucoup pensaient que c’était fini. Définitivement. Lui le premier, peut-être. Pourtant aujourd’hui, il refuse l’idée d’un « goût d’inachevé ». Il assume : il a tenté, parfois ça a marché, parfois non. Point final.
« J’ai fait ce que j’ai fait. Ce n’est pas passé parfois, c’est comme ça. Je n’ai pas joué six ans, je suis revenu, j’ai gagné la Ligue des nations. On a fait l’Euro, j’ai brillé mais on a été éliminés. C’est la vie. »
Et cette sérénité, franchement, elle force le respect. Pas de rancœur apparente, pas de règlement de comptes. Juste un mec qui tourne la page… tout en gardant la lumière allumée au cas où.
Didier Deschamps tient la clé (et il le sait)
Parce que oui, tout repose sur un seul homme : Didier Deschamps. Le sélectionneur n’a jamais vraiment fermé la porte à Benzema, mais il n’a jamais non plus tendu la main franchement depuis 2022. Entre les deux, c’est un peu le silence radio poli.
Pourtant, les signaux faibles existent. Deschamps a déjà rappelé des joueurs de plus de 35 ans quand le besoin s’est fait sentir (Giroud, évidemment). Et la Coupe du monde 2026, avec son format élargi à 48 équipes, va offrir plus de places, plus de matchs, plus de gestion de groupe. Autant de paramètres qui pourraient jouer en faveur d’un vétéran capable de faire la différence en 20 minutes.
- Un leader technique incontestable
- Une expérience des très grands rendez-vous
- Une aura qui pèse encore dans les vestiaires adverses
- Un rôle de grand frère parfait pour les jeunes pousses
Après, soyons honnêtes : il y a aussi des freins. Son âge, sa condition physique en Arabie Saoudite, la concurrence (Giroud toujours là, les jeunes qui poussent)… Et surtout cette relation compliquée avec le staff. Mais dans le foot, on a vu des retours plus improbables.
Et s’il revenait vraiment ? Scénario réaliste ou doux rêve ?
Imaginons une seconde. Mars 2026, liste pour un match amical contre l’Allemagne. Deschamps lâche le nom « Benzema » en conférence de presse. Le pays entier bascule en mode nostalgie immédiate. Les réseaux sociaux explosent, les débats télé reprennent de plus belle.
Sur le terrain, ça donnerait quoi ? Un 4-3-3 avec Mbappé à gauche, Benzema en pointe (ou en 9 et demi), Griezmann en meneur ? Un 4-4-2 à l’ancienne avec Giroud et lui en tandem comme en 2021 ? Les possibilités sont nombreuses et excitantes.
Et puis il y a cette donnée qu’on oublie souvent : Benzema reste un monstre de professionnalisme. En Arabie, il continue de marquer, de peser, de prendre soin de son corps. À 38 ans, il ne sera pas le sprinteur de 2014, mais le mec qui plante un but sur un contrôle orienté suivi d’une frappe enroulée, lui, il l’a encore dans la jambe.
Ce que ça dit de l’équipe de France actuelle
Plus largement, cette sortie de Benzema pose une question intéressante : où en sont les Bleus en attaque ? Giroud approche des 39 ans, Mbappé est parfois esseulé, les jeunes (Barcola, Cherki, etc.) sont prometteurs mais manquent encore d’expérience sur la scène internationale.
Un Benzema, même à 30-40 % de ses moyens d’il y a cinq ans, apporterait une solution différente. Un mec capable de faire jouer les autres, de garder le ballon dos au but, de transformer une occasion en or. Dans un tournoi long comme le Mondial 2026 (trois matchs de poule + éventuels huitièmes, quarts, etc.), ce genre de profil peut devenir précieux.
Les supporters en redemandent déjà
Sur les réseaux, c’est déjà la folie. Les montages « Benzema 2026 » fleurissent, les hashtags #Benzema2026 et #KB9auxBleus tournent en boucle. Les fans n’ont pas oublié les gestes de classe, les buts en sélection, cette finale de Ligue des Nations contre l’Espagne où il avait tout simplement marché sur le match.
Et quelque part, c’est touchant. Parce que malgré toutes les polémiques, malgré les absences, Benzema reste une icône pour toute une génération. Le mec qui a gagné le Ballon d’Or en étant blacklisté pendant des années, qui a prouvé que le talent finit toujours par parler.
Mon avis perso ? Je signe où ?
Franchement ? Je trouve ça beau. Le foot, c’est aussi ça : des histoires qui ne se terminent jamais vraiment comme on l’imagine. Benzema a déjà tout gagné en club, il n’a plus rien à prouver à personne. S’il revient, ce sera uniquement pour le plaisir, pour le maillot, pour ajouter une ligne à une carrière déjà légendaire.
Et si Deschamps décide de l’appeler un jour de mars ou juin 2026, je parie que 90 % des supporters français hurleront de joie. Parce qu’on aime les belles histoires. Et celle-là, elle serait magnifique.
Alors oui, rien n’est fait. Peut-être que ça ne se fera jamais. Mais aujourd’hui, la porte est entrouverte. Et dans le foot, parfois, il ne faut pas plus que ça.
En attendant, une chose est sûre : Karim Benzema n’a pas fini de faire parler. Ni sur le terrain, ni en dehors. Et quelque part, c’est tout ce qu’on lui demande.
