Le cœur battant, les mains moites sur le volant, Lando Norris a franchi la ligne d’arrivée en troisième position. Rien d’exceptionnel en apparence. Sauf que ce 7 décembre 2025, cette troisième place valait de l’or pur : elle offrait au Britannique son tout premier titre de champion du monde de Formule 1. À 26 ans, le gamin de Bristol entre enfin dans la légende.
Devant lui, Max Verstappen a gagné la course – comme souvent – mais cette fois, le Néerlandais n’a pas pu retenir l’inévitable. McLaren a réalisé l’impossible : transformer une saison débutée dans l’ombre de Red Bull en une domination finale éclatante. Franchement, qui l’aurait cru en mars ?
Un final à couper le souffle sous les lumières d’Abu Dhabi
Le circuit Yas Marina, avec ses éclairages spectaculaires et son ambiance presque irréelle, a offert le décor parfait pour clore une saison complètement folle. 58 tours de tension maximale, de stratégies osées et de duels roue contre roue. On a eu droit à tout : un départ canon, des arrêts aux stands millimétrés et même une petite enquête des commissaires qui a fait trembler le paddock.
Max Verstappen, parti en pole, a rapidement pris le large. Le quadruple champion du monde (bientôt quintuple ou pas) a signé sa huitième victoire de l’année, preuve que Red Bull reste une machine redoutable. Mais derrière lui, la vraie bataille se jouait entre les deux McLaren orange papaye.
Le classement complet du Grand Prix
| Pos | Pilote | Équipe | Écart |
| 1 | Max Verstappen | Red Bull | Vainqueur |
| 2 | Oscar Piastri | McLaren | +16.318 |
| 3 | Lando Norris | McLaren | +19.988 |
| 4 | Charles Leclerc | Ferrari | +25.149 |
| 5 | George Russell | Mercedes | +47.183 |
| 6 | Fernando Alonso | Aston Martin | |
| 7 | Esteban Ocon | Haas | |
| 8 | Lewis Hamilton | Ferrari | |
| 9 | Oliver Bearman | Haas | |
| 10 | Gabriel Bortoleto | Sauber |
Derrière le trio de tête, Charles Leclerc sauve l’honneur de Ferrari avec une belle quatrième place, tandis que George Russell limite la casse chez Mercedes. Mention spéciale à Esteban Ocon, septième sur la Haas et meilleur Français du jour. Solide pour un pilote qui a connu tant de galères ces dernières années.
Comment Norris a construit son titre, course après course
Revenons un peu en arrière. Au début de saison, personne ne misait vraiment sur Lando. Verstappen enchaînait les poles et les victoires, Piastri montait en puissance, et McLaren semblait encore un cran en dessous. Puis il y a eu cette série incroyable à partir de l’été : quatre victoires consécutives, des doublés, une régularité diabolique.
Ce qui frappe, c’est la maturité du bonhomme. On se souvient du Lando nerveux, capable de jeter une course pour un rien. En 2025, il a été impérial. Moins d’erreurs, des dépassements propres, une gestion de course presque parfaite. On a senti qu’il avait franchi un cap mental.
« Je n’ai pas gagné la dernière course, mais je repars avec le plus beau trophée de ma vie. Cette année, j’ai appris à courir pour le championnat, pas seulement pour une victoire. »
Lando Norris, juste après le podium
McLaren, l’équipe qui a tout changé
Impossible de parler du titre sans saluer le travail monstrueux de l’écurie de Woking. Nouveau châssis, upgrades constantes, stratégie souvent parfaite. Zak Brown peut être fier : il a ramené McLaren au sommet, quinze ans après le dernier titre pilotes.
- Meilleure gestion des pneus sur les longs relais
- Arrêts aux stands ultra-rapides (plusieurs fois sous les 2 secondes)
- Une voiture enfin capable de suivre Red Bull en rythme pur
- Un duo Piastri-Norris complémentaire et fair-play
Oscar Piastri, dauphin au championnat et deuxième aujourd’hui, a joué un rôle énorme. L’Australien a accepté de lever le pied quand il le fallait, tout en remportant cinq Grands Prix. À 24 ans, il est déjà vice-champion du monde. Terrifiant.
Et Verstappen dans tout ça ?
Max a tout tenté. Huit victoires, des poles en pagaille, des remontées folles. Mais cette année, Red Bull a parfois manqué de rythme pur, notamment sur les circuits rapides. Le Néerlandais termine troisième du championnat – son plus mauvais résultat depuis 2020 – mais repart avec la tête haute et une victoire symbolique pour clore l’année.
Il l’a dit lui-même en conférence de presse : « Je préfère perdre un titre en me battant comme ça que gagner sans concurrence. » Classe.
Les Français : Ocon brille, les autres souffrent
Esteban Ocon, septième, a probablement couru l’une de ses meilleures courses de l’année. Parti dixième, il a profité d’une stratégie agressive et d’une Haas enfin compétitive pour remonter. À 29 ans, le Normand montre qu’il a encore de beaux restes et qu’il mérite un bon volant en 2026.
En revanche, week-end compliqué pour Pierre Gasly (19e) et Isack Hadjar (16e). Alpine reste dans le dur, malgré les espoirs placés dans la nouvelle direction. On sent que la reconstruction va prendre du temps.
Hamilton, la dernière danse (ou presque)
Difficile de ne pas avoir une pensée pour Lewis Hamilton. Huitième pour son dernier Grand Prix chez Mercedes ? Non, attendez… il était déjà chez Ferrari en 2025 ! Huitième place tout de même pour le septuple champion du monde, qui n’a jamais vraiment été dans le rythme ce week-end. À 41 ans bientôt, il a promis de revenir plus fort en 2026 avec la Scuderia. On veut y croire.
Ce que ce titre change pour la Formule 1
Le règne Verstappen est-il terminé ? Probablement pas. Mais 2025 marque clairement la fin d’une ère de domination absolue. McLaren est revenue, Ferrari semble solide, Mercedes prépare son retour, Aston Martin progresse. Et surtout, une nouvelle génération prend le pouvoir.
Lando Norris champion, c’est aussi une victoire pour tous ceux qui attendaient que le sourire remplace enfin la rage. Un pilote sympa, drôle, humain, qui gagne. Ça fait du bien.
Alors oui, la saison est terminée. Mais quelque part, on a déjà hâte d’être à 2026. Parce que maintenant, tout le monde va vouloir battre le nouveau roi.
Et vous, vous attendiez-vous à voir Lando Norris champion dès 2025 ? Dites-le moi en commentaire, je suis curieux de savoir qui avait vu juste dès le début de saison…
