Imaginez la scène : dernier tour, lumières d’Abou Dhabi qui dansent sur l’asphalte, et deux pilotes qui se battent pour un titre mondial avec seulement quelques points d’écart. On a vécu ça hier. Et franchement, je ne sais pas si mon cœur va s’en remettre un jour.
Lando Norris est champion du monde 2025. Oui, vous avez bien lu. Le gamin de McLaren, celui qu’on voyait comme l’éternel second pendant des années, a enfin décroché la timbale. Et pas n’importe comment : avec deux malheureux points d’avance sur Max Verstappen. Deux points. C’est rien, et en même temps c’est énorme.
Un final à couper le souffle
On nous avait promis une fin de saison tendue, mais personne n’avait imaginé un scénario aussi dingue. Depuis Singapour, les écarts n’ont cessé de fondre. Verstappen revenait course après course, grappillant des points là où McLaren en perdait bêtement. À Las Vegas, il n’y avait plus que 11 points. Au Qatar, 5. Et puis Brésil… cette course cauchemardesque sous la pluie où Norris a terminé 6e et Verstappen a gagné en partant 17e. Là, on s’est dit que c’était plié.
Mais non. Lando a tenu. Il a limité la casse, a profité des malheurs de Red Bull à quelques reprises, et est arrivé à Abou Dhabi avec 8 points d’avance. Huit. Pas assez pour être tranquille, largement assez pour y croire.
Et puis il y a eu cette course. Verstappen qui gagne, Piastri qui termine deuxième, et Norris qui sauve l’essentiel avec une troisième place arrachée de haute lutte. Quand il a franchi la ligne, il n’a même pas fêté ça tout de suite. Il a juste demandé à la radio : « C’est bon ? On l’a ? » La réponse de son ingénieur, pleine d’émotion, a fait pleurer tout le paddock.
Le classement final qui fait mal aux yeux
Allez, on va se le prendre en pleine figure, ce classement. Parce qu’il résume à lui seul la folie de cette année.
| Pos | Pilote | Équipe | Points |
| 1 | Lando Norris (GBR) | McLaren | 423 |
| 2 | Max Verstappen (NED) | Red Bull Racing | 421 |
| 3 | Oscar Piastri (AUS) | McLaren | 410 |
| 4 | George Russell (GBR) | Mercedes | 319 |
| 5 | Charles Leclerc (MON) | Ferrari | 242 |
| 6 | Lewis Hamilton (GBR) | Ferrari | 156 |
| 7 | Kimi Antonelli (ITA) | Mercedes | 150 |
| 8 | Alexander Albon (THA) | Williams | 73 |
| 9 | Carlos Sainz (ESP) | Williams | 64 |
| 10 | Fernando Alonso (ESP) | Aston Martin | 56 |
Regardez-moi ce top 3. Trois pilotes en 13 points. C’est du jamais-vu depuis… en fait non, c’est tout simplement du jamais-vu. Même 2008 avec Hamilton et Massa (1 point d’écart) paraît presque confortable à côté.
McLaren, l’année de la confirmation
On l’attendait depuis 2023, ce retour au premier plan. Les upgrades de mi-2024 avaient montré la voie, mais 2025 a été l’année de la consécration totale. Norris et Piastri ont été intouchables ou presque. 423 et 410 points, c’est monstrueux. Pour vous donner une idée, Verstappen en a marqué 621 l’an dernier pour être champion avec une voiture dominante. Là, McLaren a gagné le titre avec une auto rapide, fiable, mais pas forcément la plus rapide sur un tour.
Leur force ? La régularité. Peu d’abandons, des stratégies solides, et deux pilotes capables de marquer gros presque toutes les semaines. Piastri, avec ses victoires à Monaco et en Italie, a montré qu’il n’était plus un second pilote. Il a même été proche, très proche, de jouer le titre jusqu’au bout.
« On forme la meilleure paire du plateau, et on l’a prouvé toute la saison. »
– Oscar Piastri, après le podium d’Abou Dhabi
Verstappen, le champion déchu qui n’a rien lâché
Dire que Max a perdu serait injuste. Il a tout donné. Vraiment tout. Cette victoire à Abou Dhabi, parti de la pole et jamais inquiété, était un chef-d’œuvre. Mais cette saison, Red Bull a trop souvent été en retrait. La voiture n’était plus la référence, Tsunoda en deuxième pilote n’a pas aidé non plus en début d’année, et les erreurs stratégiques ont coûté cher.
Malgré tout, il a failli le faire. Remonter 40 points en six courses, c’était quasi impossible. Il en a remonté 38. Respect.
Les Français : Hadjar, la révélation
Parmi les belles histoires de 2025, il y a celle d’Isack Hadjar. Le jeune Français, chez Racing Bulls, termine 11e avec 51 points. Des podiums, des points réguliers, une vitesse impressionnante. On murmure déjà qu’il sera chez Red Bull l’an prochain aux côtés de Verstappen. Si c’est le cas, ça risque de faire des étincelles.
Esteban Ocon, chez Haas, sauve sa saison avec 38 points et une 15e place. Pas mal pour une équipe de milieu de grille. Pierre Gasly, lui, a souffert chez Alpine. 22 points, 18e place. Dur.
Et maintenant ?
Lando Norris est champion. À 26 ans, il entre dans l’histoire. Mais la question que tout le monde se pose déjà : va-t-il dominer comme Verstappen l’a fait pendant quatre ans ? Ou va-t-on assister à une bagarre encore plus intense en 2026 avec les nouvelles réglementations ?
Une chose est sûre : cette saison 2025 restera comme l’une des plus belles, des plus intenses, des plus émouvantes de l’ère moderne. On a vibré, on a pleuré, on a hurlé devant notre écran. Et quelque part, même si on supportait Max, on est content pour Lando.
Parce que parfois, le sport écrit des scénarios plus forts que n’importe quel film.
Et toi, tu l’avais vu venir, ce titre Norris ?
