Franchement, quand on va voir son équipe à l’extérieur un dimanche de décembre en Normandie, on espère au moins un petit frisson, un but, une étincelle. Eh bien hier, au Stade Océane, on a eu droit à tout… sauf ça. Un 0-0 aussi gris que le ciel du Havre, avec deux équipes qui se sont cognées dessus sans jamais vraiment se faire mal. Et pourtant, ce point ramené par le Paris FC laisse un goût bizarre : soulagement ou frustration ? Un peu des deux, je dirais.
Un match qui résume parfaitement la saison parisienne
Quinzième journée de Ligue 1, deux clubs qui luttent pour ne pas glisser trop bas au classement, un terrain lourd, une ambiance frigorifiée… Tous les ingrédients étaient réunis pour un match fermé. Et on a été servis. Le Paris FC, avec le retour de plusieurs cadres, avait pourtant les armes pour ramener mieux qu’un point. Mais entre les montants qui tremblent des deux côtés et une maladresse chronique devant le but, on reste sur notre faim.
C’est presque devenu une habitude cette saison : le Paris FC voyage mal, marque peu, mais ne coule jamais complètement. Hier, c’est encore Kevin Trapp qui a évité le pire. Quatrième titularisation seulement et déjà un deuxième clean-sheet. Le gars est clairement en train de justifier son statut de numéro 1 bis.
Kevin Trapp, le seul vrai patron sur le terrain
On va pas tourner autour du pot : sans lui, le Paris FC rentrait à la maison avec zéro point et la tête dans le seau. Deux arrêts réflexes en première période, un face-à-face gagné en seconde, et surtout cette détente incroyable sur une tête à bout portant en fin de match. À chaque fois que Le Havre a accéléré, il était là.
« Quand ton gardien est ton meilleur attaquant, c’est que quelque chose cloche devant. »
On entend ce genre de phrase un peu trop souvent cette saison du côté des supporters parisiens…
Trapp a fini le match avec des crampes, preuve qu’il a été mis à contribution plus que de raison. Note logique : 8/10. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit. Il a même gagné quelques duels aériens sur corner, histoire de rappeler qu’il sait tout faire.
La défense tient la baraque… tant bien que mal
Devant lui, la charnière a souffert mais a tenu. On a vu des approximations, des relances complètement ratées sous la pression, mais globalement les défenseurs ont fait le boulot. Mention spéciale à celui qui a pris le poste de latéral gauche : Tuomas Ollila, seulement sa deuxième titularisation de la saison. Le Finlandais a été propre, sérieux, sans fioritures. Il a gagné la plupart de ses duels et a même tenté deux ou trois montées intéressantes. 6,5/10, c’est encourageant.
À droite, c’était plus compliqué. Quelques oublis de placement, des centres qui n’ont jamais trouvé preneur. On sentait que le froid engourdissait un peu tout le monde, y compris les défenseurs adverses d’ailleurs.
Milieu : Maxime Lopez revient, mais ça coince encore
Le retour de Maxime Lopez était attendu comme le messie. On nous avait vendu un métronome capable de fluidifier le jeu parisien. Hier, il a eu du mal. Quelques bonnes passes dans l’intervalle, oui, mais aussi pas mal de déchet et surtout une incapacité collective à accélérer le jeu. Le milieu parisien a été dominé physiquement par moments, et ça, c’est inquiétant quand on connaît la qualité technique du groupe.
- Trop de touches de balle
- Peu de mouvements sans ballon
- Des pertes bêtes dans les zones dangereuses
Résultat ? Le Havre a souvent pu repartir vite et mettre le feu dans la surface parisienne. Heureusement que Trapp veillait.
L’attaque ou l’art de se créer des occasions… sans les mettre
On arrive au cœur du problème. Et là, désolé, mais c’est compliqué de défendre certains. Jean-Philippe Krasso, attendu comme le grand renfort offensif, a livré une prestation plus que décevante. Transparent pendant 70 minutes, hors jeu sur les rares bons ballons, et quand enfin il a une occasion franche… il la met à côté. Frustrant.
Derrière lui, les ailiers ont essayé, ont percuté, mais sans jamais être décisifs. On a touché deux fois les montants, c’est vrai, mais sur l’ensemble du match, on a tiré quoi… cinq fois cadrées ? C’est beaucoup trop peu pour une équipe qui veut jouer les trouble-fêtes en haut de tableau.
Franchement, à un moment, je me suis demandé si les attaquants n’avaient pas oublié les crampons à l’hôtel.
Les notes complètes des Parisiens
Allez, on y va sans langue de bois :
| Joueur | Note | Commentaire rapide |
| Kevin Trapp | 8/10 | L’homme du match, sans contestation |
| Tuomas Ollila | 6,5/10 | Solide pour une deuxième titularisation |
| Charnière centrale | 6/10 | A souffert mais n’a pas craqué |
| Maxime Lopez | 5,5/10 | Quelques éclairs, beaucoup de déchet |
| Milieux relayeurs | 5/10 | Trop timides, pas assez de volume |
| Jean-Philippe Krasso | 4/10 | Une prestation à oublier, vite |
| Ailiers | 5,5/10 | Du mouvement mais zéro efficacité |
Note collective : 5/10. Un point pris à l’extérieur, ok, mais on sent que cette équipe peut et doit faire beaucoup mieux.
Et maintenant ?
Ce nul n’arrange personne. Le Havre reste scotché en bas de tableau, le Paris FC stagne dans le ventre mou. Avec la trêve qui approche, il va falloir vite trouver des solutions offensives, parce que s’appuyer uniquement sur son gardien, aussi bon soit-il, ça ne tiendra pas toute la saison.
Prochain match à la maison, contre un concurrent direct. Là, il faudra montrer autre chose. Parce que des 0-0 comme ça, à la longue, ça use les nerfs des supporters. Et croyez-moi, on commence à être nombreux à trouver le temps long devant le but adverse.
Allez Paris, on croit encore en vous… mais il serait temps de le prouver autrement que par des clean-sheets.
