Dimanche après-midi, le Stade Océane va vibrer. Pas pour un énième PSG-OM, non. Cette fois, c’est le vrai Paris qui descend en Normandie : le Paris FC, 13e, face au Havre, 15e. Deux points seulement séparent les deux clubs et, franchement, ce match sent la poudre pour le maintien. On parle d’un choc où chaque ballon gratté au milieu peut valoir trois points et un peu de tranquillité avant les fêtes.
Allez, on arrête les politesses : après le match insipide contre Auxerre (1-1), le Paris FC a intérêt à montrer un autre visage. Parce que oui, on peut être promu, jouer parfois les yeux dans les yeux avec Lens ou Rennes, mais quand on laisse filer des points à domicile face à un concurrent direct, ça commence à piquer sérieusement.
Un milieu enfin au complet : le retour qui change tout
La grande nouvelle de la semaine ? Maxime Lopez et Pierre Lees-Melou sont aptes. Point final. Les deux absents lors des dernières journées ont repris normalement l’entraînement et seront dans le groupe, probablement titulaires. On respire à Orly.
Parce que soyons honnêtes : sans eux, le milieu parisien ressemblait à une équipe de copains qui se cherchent en soirée. Avec eux ? C’est une tout autre histoire. Technique, lecture du jeu, intensité dans les duels… le duo ramène exactement ce qui a manqué cruellement ces dernières semaines.
« Leurs absences avaient pesé. Vraiment pesé. »
On entend ça dans tous les couloirs du centre d’entraînement
Maxime Lopez, avec son passé marseillais et son pied gauche toujours aussi magique, apporte cette touche de calme dans la tempête. Lees-Melou, lui, c’est le poumon, le mec qui court partout et qui récupère des ballons que personne n’ose aller chercher. Ensemble ? Ils transforment un milieu quelconque en véritable plaque tournante.
Trapp numéro 1 : la hiérarchie est claire
Autre confirmation qui ne passe pas inaperçue : Kevin Trapp sera dans les buts. L’Allemand, arrivé avec son CV de Ligue des Champions et sa finale de Coupe du monde, a profité de la petite alerte d’Obed Nkambadio pour prendre la place. Et il ne la lâchera plus, semble-t-il.
Forfait de dernière minute contre Auxerre à cause d’une douleur au pied, il a repris normalement et sera titulaire en Normandie. Finies les questions : la hiérarchie est posée. Trapp devant, Nkambadio sur le banc. Point.
Est-ce que ça change grand-chose sur le terrain ? Peut-être pas à chaque match. Mais psychologiquement, avoir un gardien qui a joué les plus grands rendez-vous d’Europe, ça rassure une défense parfois fébrile. Et en ce moment, le Paris FC a besoin de tous les signaux positifs possibles.
Un seul absent : ça sent le groupe presque au complet
Seul Samir Chergui, touché aux ischio-jambiers, manquera à l’appel. Pour le reste ? Tout le monde est là. C’est rare cette saison, alors autant en profiter. Stéphane Gilli va pouvoir aligner son onze le plus compétitif depuis longtemps. Et ça tombe bien, parce que le calendrier ne fait pas de cadeaux.
- Retour de Lopez et Lees-Melou au milieu
- Kevin Trapp titulaire dans les cages
- Toute l’effectif disponible sauf Chergui
- Une opportunité en or de prendre ses distances avec la zone rouge
Stéphane Gilli ne panique pas… mais il sait
En conférence de presse, le coach parisien a joué la carte de la sérénité. « Je ne suis pas inquiet », a-t-il lâché. Et on veut bien le croire… jusqu’à un certain point. Parce que quand tu sors d’un match que tu qualifies toi-même de « pire depuis que je suis là », forcément, tu dors moins bien.
« Si c’était le troisième ou quatrième match comme ça, oui, je serais inquiet. Là, c’est le premier. Donc on va réagir. J’en suis convaincu. »
Stéphane Gilli, avec le calme qu’on lui connaît
Il a raison sur un point : le Paris FC n’est pas décroché. Deux petits points de plus et on parlerait déjà de « bon promu ». Deux points de moins et on commencerait à regarder le classement avec les yeux qui piquent. Tout se joue sur des détails. Et ce déplacement au Havre, c’est exactement le genre de match où tu peux renverser la dynamique… ou t’enfoncer un peu plus.
Maxime Lopez cash : « Il n’y a pas urgence, mais… »
Le milieu expérimenté, capitaine dans l’âme même s’il ne porte pas officiellement le brassard, n’a pas tourné autour du pot. Oui, les deux prochains matchs (Le Havre et Toulouse) sont capitaux. Surtout quand tu sais que la reprise, en janvier, c’est direct un déplacement au Parc des Princes. Autant arriver là-bas avec le ventre plein.
Il a aussi rappelé une vérité toute simple : parfois, il vaut mieux gagner moche que jouer beau et rentrer bredouille. Le Paris FC a souvent été séduisant cette saison (Lens, Rennes, Brest…), mais il manque cette grinta, cette capacité à aller chercher les points quand ça devient rugueux.
« On a tenu tête à pas mal d’équipes, on a fait de beaux matchs. Mais parfois c’est mieux d’être un peu moins beau et de prendre les trois points. »
Maxime Lopez, lucide
Le Havre, cet adversaire qui ne lâche rien
Et attention, Le Havre n’est pas n’importe qui. On se souvient tous de leur match contre le PSG : ils les ont étouffés, pressés haut, joué sans complexe. Peu d’équipes ont réussi à mettre les Parisiens en telle difficulté cette saison. Ça donne une idée du niveau d’intensité qu’il faudra mettre dimanche.
À domicile, les Normands sont solides. Ils ne calculent pas, ils jouent. Et avec seulement deux points de retard sur le Paris FC, ils savent qu’une victoire les remettrait dans le peloton. L’ambiance s’annonce électrique.
Quatre points minimum avant la trêve : l’objectif réaliste
Dans les couloirs du club, on ne se cache plus : il faut au minimum quatre points sur les six possibles (Le Havre + Toulouse à domicile). C’est le seuil pour passer une trêve sereine et attaquer le mercato d’hiver avec des idées claires.
Parce que oui, janvier arrivera vite. Et avec lui, des renforts ciblés pour corriger les petits manques observés depuis août. Un attaquant ? Un défenseur central supplémentaire ? Les rumeurs vont déjà bon train. Mais avant de penser au marché, il y a deux matchs à négocier. Et le premier, c’est déjà dimanche.
Alors oui, on peut parler de match de la peur. Ou de match de la confirmation. Moi je préfère y voir une opportunité. Le Paris FC a les armes pour aller chercher quelque chose en Normandie. Avec son milieu au complet, un gardien expérimenté et une envie (espérons-le) de revanche après Auxerre.
Le football de haut niveau, c’est aussi ça : savoir rebondir après une contre-performance. Si les Parisiens ramènent les trois points du Havre, tout le monde oubliera vite le non-match contre Auxerre. Dans le cas contraire… eh bien la trêve risque d’être longue.
Rendez-vous dimanche à 17h15. Et quelque chose me dit qu’on n’est pas prêts d’oublier ce déplacement en Normandie. Allez Paris (le vrai).
