Vous souvenez-vous de ces nuits où Paris semblait ne jamais dormir ? Où une simple adresse, 8 rue du Faubourg-Montmartre, suffisait à faire battre le cœur plus vite de toute une génération ? Moi oui. Et quand j’ai appris que le Palace allait rouvrir ses portes fin 2026, j’avoue avoir eu un frisson. Pas juste de la nostalgie : l’envie viscérale de revoir ce lieu reprendre vie.
Le Palace n’est pas qu’une salle, c’est une légende vivante
Difficile d’expliquer à quelqu’un qui n’a pas connu les années 80 ce que représentait ce théâtre transformé en temple de la nuit. À l’époque, entrer au Palace, c’était pénétrer dans un autre monde. Un monde où les stars internationales croisaient les oiseaux de nuit parisiens les plus déjantés, où la musique faisait trembler les murs et où l’on pouvait croiser un couturier célèbre en train de danser à côté d’un inconnu tout juste sorti de son boulot.
Aujourd’hui, après des années d’abandon et de tentatives avortées, quelqu’un a décidé de redonner vie à ce géant endormi. Et pas n’importe qui.
Un repreneur qui connaît la musique (et les salles)
Mickael Chetrit, 42 ans, n’est pas un novice. Déjà propriétaire de plusieurs lieux parisiens bien établis, il vient de finaliser le rachat avec ses associés. Son ambition ? Claire et assumée : recréer l’ADN originel du Palace, celui des grandes années concerts et des soirées où tout semblait possible.
« C’est un nom connu dans le monde entier »
Mickael Chetrit, nouveau maître des lieux
Et il a raison. Demandez à n’importe quel New-Yorkais, Londonien ou Tokyoïte amateur de culture nocturne : le mot « Palace » fait immédiatement tilt. On parle d’un lieu qui a vu défiler les plus grands, d’un sous-sol peint par Gérard Garouste devenu restaurant ultra-select, d’une piste de danse où la folie était la seule règle.
Jacques Garcia, le retour du fils prodigue
Et là, cerise sur le gâteau : c’est Jacques Garcia qui signe la rénovation. Oui, le même qui a transformé des hôtels entiers en rêves baroques, le même qui fréquentait assidûment le Palace dans sa jeunesse.
Quand il parle du lieu, on sent l’émotion :
« J’ai passé ma vie ici, avec des fêtes les unes après les autres aux côtés de gens hallucinants. On était des dingues, sans limite mais avec une forme d’élégance »
Il promet de l’exubérance. Le mot est lâché. Et quand Jacques Garcia dit exubérance, on peut s’attendre à ce que ça claque fort.
Imaginez : lustres monumentaux, velours profond, dorures, miroirs sans fin, peut-être même un soupçon de cette folie décorative qui faisait le charme du Palace originel. Mais remis au goût du jour, avec le confort et la technique d’aujourd’hui.
Une jauge généreuse et une vraie ambition musicale
La salle pourra accueillir jusqu’à 1 400 spectateurs. Ce n’est pas rien. On parle d’une vraie capacité pour des concerts d’envergure, pas juste d’un club confidentiel.
L’objectif est clair : refaire du Palace une adresse incontournable pour les artistes qui comptent. Un lieu où les tournées internationales feront étape, où les talents français auront une scène à la hauteur de leur ambition.
- Concerts rock, pop, électro ? Probablement.
- Soirées thématiques façon années 80 revisitées ? Quasiment certain.
- Un mélange des genres sociaux, comme à l’époque ? C’est l’ambition affichée.
Parce que c’est ça, le vrai défi : arriver à recréer cette magie où Yves Saint Laurent pouvait danser à côté du gars qui vidait les poubelles le matin. Ce mélange fou, cette absence de barrières qui faisait du Palace un lieu à part.
Le Palace a déjà failli renaître… plusieurs fois
Attention, soyons honnêtes : on a déjà cru à son retour. En 2008, après douze ans de sommeil, le lieu avait été magnifiquement restauré. Concerts, spectacles, tout y était. Et puis 2023 est arrivé, portes fermées à nouveau, squatté par le silence et la poussière.
Cette fois, le projet semble plus solide. L’équipe derrière a l’expérience, les moyens, et surtout cette passion communicative qui manque souvent aux reprises de lieux mythiques.
Et Paris dans tout ça ?
Paris a changé. La nuit parisienne n’est plus tout à fait celle des années 80, c’est vrai. Les règles se sont durcies, les habitudes aussi. Mais justement : n’est-ce pas le moment parfait pour un lieu qui ose encore la démesure ? Un endroit où l’on viendra non seulement pour écouter de la musique, mais pour vivre quelque chose.
Entre les clubs ultra-select qui pratiquent des tarifs stratosphériques et les salles de concert aseptisées, il manquait cruellement un espace hybride. Un lieu beau, grand, un peu fou, où l’on peut à la fois voir un concert incroyable et faire la fête jusqu’au bout de la nuit.
Le Palace version 2026 pourrait bien combler ce vide.
Un calendrier ambitieux
Les travaux doivent durer environ un an. Objectif affiché : une réouverture en octobre 2026. C’est demain, quand on y pense. Suffisamment loin pour bien faire les choses, suffisamment proche pour maintenir l’excitation.
Et pendant ce temps, le quartier du Faubourg-Montmartre continue sa mutation. Entre théâtres historiques, bars confidentiels et nouvelles adresses branchées, le secteur redevient peu à peu un vrai pôle culturel et festif. Le Palace arrivera pile au bon moment.
Ce que j’espère personnellement
Je vais être franc : j’ai peur qu’on en fasse un énième lieu « premium » hors de prix. Mais quand j’écoute les discours du nouveau propriétaire et de Jacques Garcia, je me dis que non. Ils parlent d’âme, de mélange, d’exubérance. Pas juste de rentabilité.
Si eux arrivent à retrouver ne serait-ce que 50 % de la magie originelle, ce sera déjà énorme. Et je serai parmi les premiers à pousser la porte le soir de la réouverture, ça, c’est certain.
Parce que Paris a besoin de mythes vivants. Et le Palace, plus que tout autre, mérite de continuer à écrire sa légende.
Fin 2026, donc. Notez la date. Et préparez vos plus belles tenues : quelque chose me dit que la nuit parisienne est sur le point de redevenir un peu plus folle.
