Vous vous souvenez de la dernière fois où vous avez douté de LeBron James ? Moi non plus. Et pourtant, à l’approche de ses 41 ans, certains commençaient à chuchoter que le temps faisait enfin son œuvre. Trois jours après la fin de sa série hallucinante de 1 297 matchs consécutifs à dix points ou plus, le King a répondu de la plus belle des manières : une performance complètement dingue, décisive, presque insolente, pour offrir aux Lakers une victoire arrachée sur le fil à Philadelphie. 112 à 108. Et franchement, on en a encore des frissons.
Une soirée où le temps s’est arrêté
Dimanche soir, dans une salle surchauffée, on a eu l’impression de remonter dix ans en arrière. LeBron James, ce corps de 2,06 m qui a déjà tout vécu, a décidé qu’il n’était pas encore l’heure de passer le flambeau. 29 points, 7 rebonds, 6 passes décisives… des stats déjà énormes. Mais ce qui reste en tête, c’est surtout la fin de match. Dix points consécutifs. Dix. Dont un tir en déséquilibre sur une jambe qui a fait hurler toute l’arène, suivi d’un step-back à mi-distance à 27 secondes du buzzer. Et là, le geste signature : il pose la couronne invisible sur sa tête. Message envoyé.
« C’était la fin du road trip, je me sentais juste bien depuis ce matin. J’avais de bonnes jambes, je savais que je devais faire plus offensivement. »
– LeBron James, après le match
Quand on entend ça, on se dit que même à presque 41 ans, l’instinct du tueur est intact. Il sent le match, il sent le moment. Et il appuie là où ça fait mal.
Luka Doncic, l’autre magicien de la soirée
Il ne faut pas oublier non plus l’autre star des Lakers. Luka Doncic, qui revenait tout juste d’Europe après la naissance de son deuxième enfant, a livré un triple-double monstrueux : 31 points, 15 rebonds, 11 passes. Le Slovène a traversé l’Atlantique, le décalage horaire, la fatigue… et il a quand même dominé. C’est presque injuste d’avoir ces deux-là dans la même équipe.
Le coach JJ Redick, qui connaît LeBron mieux que quiconque, a été clair :
« LeBron est le connecteur de cette équipe. Il est important de se rappeler de temps en temps de quoi on est capable, surtout pour lui après un début de saison perturbé par les blessures. »
Et c’est peut-être ça le plus impressionnant. Après avoir raté une bonne partie du début de saison à cause d’une sciatique, LeBron revient et joue comme si les années n’avaient aucune prise sur lui.
Philadelphie n’a pas démérité… loin de là
De l’autre côté, Joel Embiid a montré qu’il restait un monstre quand il est en rythme. 31 ans, un corps abîmé par les blessures, mais toujours ce talent brut. 16 points, 7 rebonds, un contre autoritaire sur LeBron en fin de match… Il a égalisé à 1 minute 29 du buzzer. Tyrese Maxey, lui, a été infernal avec 28 points. Les Sixers ont tout donné. Mais face à un LeBron en mode clutch, c’était trop.
Les Lakers restent invaincus cette saison dans les matchs « clutch » (écart de 5 points ou moins dans les 5 dernières minutes). 8 victoires sur 8. C’est pas du hasard. C’est une mentalité.
Et maintenant ? Direction la Coupe NBA et peut-être… Wembanyama
Avec ce succès, les Lakers (17 victoires, 6 défaites) consolident leur deuxième place à l’Ouest. Prochain rendez-vous ? Mercredi, à domicile, contre San Antonio en quart de finale de la Coupe NBA. Et là, tous les regards seront tournés vers un possible retour de Victor Wembanyama, absent depuis mi-novembre à cause d’une blessure au mollet.
Imaginez un peu : LeBron James face à Wembanyama en pleine forme. Le passé contre l’avenir. Le vétéran indétrônable contre le phénomène qui redéfinit les limites du basket. Ce duel, on l’attend tous. Et si Wemby revient, ça risque d’être historique.
Pourquoi cette performance nous touche autant
Parce qu’on est tous un peu comme ça, non ? On veut croire que l’âge n’est qu’un chiffre. Que l’expérience, le talent brut, la rage de vaincre peuvent encore renverser les lois de la physique et du temps. LeBron James, à presque 41 ans, continue de nous faire rêver. Il continue de nous rappeler que certaines légendes ne prennent jamais leur retraite… elles se contentent de réécrire l’histoire, match après match.
Et tant qu’il mettra cette couronne invisible sur sa tête après un tir clutch, on continuera de le regarder avec des étoiles dans les yeux. Parce que oui, The King is still in the building.
Et vous, vous avez vu le match ? Quel moment vous a le plus marqué ? Dites-moi tout en commentaire, on en parle ensemble.
- 29 points pour LeBron (dont 10 consécutifs en fin de match)
- Triple-double pour Luka Doncic (31-15-11)
- 8/8 en matchs clutch cette saison pour les Lakers
- Prochain match : Lakers – Spurs (quart de finale Coupe NBA)
- Retour espéré de Victor Wembanyama
Le basket, c’est ça. Des émotions brutes. Des légendes qui refusent de s’éteindre. Et des soirées comme celle-ci où on se dit que, finalement, le sport reste le plus beau spectacle du monde.
