Imaginez un peu : vous êtes en pleine ascension, vous venez de vivre une année folle avec une demi-finale à Roland-Garros et un premier titre WTA en poche, et soudain, une blessure vous freine net. C’est exactement ce qui arrive à Loïs Boisson en cette fin 2025. La jeune Dijonnaise, qui porte désormais les espoirs du tennis français féminin, vient d’annoncer qu’elle ne participera pas à la United Cup. Un coup dur, mais elle garde le cap sur un objectif plus grand.
Un forfait qui tombe mal pour l’équipe de France
La United Cup, cette compétition par équipes mixtes qui lance la saison en Australie, démarre dans quelques jours à Perth. Pour Loïs Boisson, c’était l’occasion rêvée de porter les couleurs bleu-blanc-rouge pour la première fois dans un format collectif. Elle l’attendait avec impatience, cette aventure. Et pourtant, elle a dû se résoudre à déclarer forfait.
Sur ses réseaux, elle a expliqué les choses avec franchise : un petit contretemps durant sa préparation de pré-saison l’a contrainte à revoir ses plans. Derrière cette expression pudique, on comprend vite qu’il s’agit d’une rechute ou d’une nouvelle alerte au niveau de la cuisse gauche, cette même blessure qui l’avait déjà obligée à tirer un trait sur la fin de saison 2025.
« J’ai eu un petit contretemps pendant ma préparation de pré-saison. Par conséquent, je ne serai pas prête à temps pour participer à la United Cup à Perth. C’était une décision très difficile à prendre, car j’avais vraiment hâte de représenter la France pour la première fois dans une compétition par équipes. »
Ses mots traduisent une vraie déception. On sent qu’elle avait à cœur de partager cette expérience avec ses coéquipiers. Mais la santé prime, surtout quand on vise plus loin.
Une blessure qui traîne depuis l’automne
Revenons un peu en arrière pour bien comprendre. Tout avait pourtant si bien commencé en 2025 pour Loïs Boisson. À 22 ans, elle explose littéralement aux yeux du grand public en atteignant les demi-finales de Roland-Garros. Une performance incroyable sur terre battue, sa surface de prédilection. Puis, elle enchaîne avec un premier titre WTA à Hambourg, sur une surface différente, preuve qu’elle élargit sa palette.
Mais fin septembre, lors du tournoi de Pékin, la tuile arrive. Une douleur à la cuisse gauche la force à abandonner. Quelques semaines plus tard, elle annonce qu’elle met un terme à sa saison pour se soigner correctement et revenir plus forte en 2026. À l’époque, on se disait que deux bons mois de repos suffiraient.
Apparemment, les choses sont un peu plus compliquées. Ce « petit contretemps » dont elle parle aujourd’hui montre que la guérison n’est pas totalement linéaire. Les blessures musculaires à la cuisse, surtout chez les joueuses de tennis qui sollicitent énormément les appuis et les changements de direction, peuvent être traîtres. Une reprise trop précoce, et hop, rechute assurée.
J’ai suivi pas mal de carrières dans le tennis, et je peux vous dire que ces moments sont toujours délicats. La patience est une vertu rare dans ce sport ultra-compétitif, mais elle est indispensable.
L’Open d’Australie dans le viseur
Heureusement, Loïs Boisson n’a pas baissé les bras. Dans le même message, elle affirme travailler dur pour être prête pour le premier Grand Chelem de l’année, l’Open d’Australie, prévu du 18 janvier au 1er février à Melbourne.
« Je fais tout mon possible pour être prête à temps pour l’Open d’Australie. »
Cette phrase résonne comme un message d’espoir. Melbourne, avec ses courts en dur rapides, pourrait convenir à son jeu offensif. Elle y a déjà obtenu de bons résultats par le passé, même si son exploit majeur reste bien sûr sa demi-finale parisienne.
Mais soyons honnêtes : avec seulement quelques semaines devant elle, la marge est étroite. Les joueuses de haut niveau ont besoin d’enchaîner les matchs pour retrouver le rythme. Si elle arrive à Melbourne sans avoir disputé la United Cup, ni probablement de tournoi de préparation, ce sera un défi supplémentaire.
D’un autre côté, son classement autour de la 36e place mondiale lui assure une tête de série potentielle, ce qui peut éviter les gros chocs dès les premiers tours. C’est un avantage non négligeable.
Que signifie ce forfait pour le tennis français ?
Au-delà de Loïs Boisson elle-même, ce forfait pose la question du leadership dans le tennis féminin français. Depuis plusieurs années, on cherche la joueuse capable de porter durablement les couleurs au plus haut niveau. Avec ses performances en 2025, la jeune Bourguignonne s’est imposée comme la nouvelle numéro 1 française.
Son absence à la United Cup prive l’équipe de France d’un atout majeur. On imagine que les capitaines vont devoir revoir leurs plans tactiques. Mais surtout, cela rappelle à quel point le tennis tricolore féminin reste fragile, dépendant de la santé de quelques éléments clés.
- Une génération en transition après les années dominées par des joueuses plus expérimentées.
- Des jeunes talents qui émergent mais qui doivent encore confirmer sur la durée.
- Une concurrence mondiale toujours plus rude avec l’arrivée de nouvelles stars.
Loïs Boisson incarne parfaitement cette transition. Son potentiel est énorme, mais la régularité physique reste le grand enjeu.
Les clés d’un retour réussi
À mon avis, plusieurs éléments vont déterminer si elle pourra bien figurer à Melbourne.
D’abord, la qualité de sa rééducation. Travailler avec un staff médical compétent, alterner repos et charges progressives, tout ça compte énormément. Ensuite, la gestion mentale. Après une si longue pause, retrouver la confiance sur le court n’est jamais évident.
Enfin, l’entourage joue un rôle crucial. Son coach, sa famille, ses proches doivent l’aider à garder le cap sans la pousser trop vite. J’ai vu trop de joueuses se précipiter et payer cher ensuite.
- Évaluer précisément l’état de la cuisse avec des examens récents.
- Planifier une reprise progressive des entraînements intenses.
- Prévoir éventuellement un tournoi de moindre envergure avant Melbourne, si possible.
- Travailler la condition physique générale pour compenser le manque de matchs.
Si elle coche toutes ces cases, alors oui, elle a ses chances. Sinon, il vaut mieux parfois accepter de décaler le retour pour éviter une blessure plus grave.
Et après l’Australie ? Les objectifs 2026
Même si l’Open d’Australie concentre toutes les attentions aujourd’hui, la saison 2026 s’annonce passionnante pour Loïs Boisson. Avec son classement actuel, elle va entrer directement dans la plupart des gros tournois. L’objectif sera de confirmer qu’elle peut performer régulièrement dans le top 30, voire top 20.
La terre battue restera son terrain de chasse privilégié, avec bien sûr Roland-Garros comme grand rendez-vous. Mais elle a prouvé à Hambourg qu’elle pouvait gagner ailleurs. Élargir son jeu, améliorer son service, varier davantage les coups : il y a encore de la marge.
Personnellement, ce qui m’impressionne chez elle, c’est cette maturité précoce. À 22 ans, elle parle déjà comme une joueuse expérimentée. Cette blessure, si elle la surmonte correctement, pourrait même la rendre plus forte mentalement.
On a vu ça chez d’autres championnes : une grosse tuile, une remise en question, et puis un retour tonitruant. Pourquoi pas elle ?
En attendant des nouvelles
Pour l’instant, on croise les doigts. Les prochaines semaines seront décisives. Suivra-t-on Loïs Boisson sur les courts de Melbourne en janvier, ou devra-t-elle encore patienter ?
Une chose est sûre : son parcours inspire déjà beaucoup de jeunes joueuses en France. Elle montre qu’avec du travail et du talent, on peut percer rapidement. Reste maintenant à transformer l’essai sur la durée, et surtout en bonne santé.
Le tennis féminin français a besoin de figures fortes. Loïs Boisson a tout pour en devenir une majeure. Espérons que 2026 lui sourira enfin pleinement.
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