Imaginez l’ambiance à Rabat ce soir. Le stade Prince Moulay Abdallah vibre déjà, les supporters marocains en rouge et vert chantent à plein poumon, et en face, les fans maliens ne sont pas en reste. On parle quand même d’un des chocs les plus attendus de cette CAN 2025. Et pourtant, une nouvelle fait déjà jazzer : Achraf Hakimi, la star, va encore prendre place sur le banc. Frustrant, non ?
Je me souviens encore de ce tacle violent en Ligue des champions début novembre. Depuis, le latéral droit phare du Maroc traîne cette entorse à la cheville qui l’empêche d’être à 100 %. Le sélectionneur joue la prudence, et on comprend. Mais quand même, voir un joueur de ce calibre sur le banc deux matchs de suite, ça interpelle.
Un choc qui peut tout changer dans le groupe A
Ce Maroc-Mali, c’est bien plus qu’un simple match de poules. Les deux équipes arrivent avec des intentions claires : prendre les trois points pour se rapprocher des huitièmes. Le Maroc a démarré fort contre les Comores grâce à une merveille de bicyclette, tandis que le Mali veut montrer qu’il peut rivaliser avec les gros. À domicile, les Lions de l’Atlas partent favoris, mais attention, les Aigles ont des arguments solides.
Le contexte est particulier aussi. Jouer à Rabat, devant son public, ça booste. Mais la pression est énorme : après la demi-finale mondiale en 2022, les Marocains veulent enfin décrocher cette CAN qui leur échappe depuis si longtemps. Chaque match compte double.
Les compositions officielles côté Maroc
Walid Regragui a dévoilé son onze, et il y a quelques ajustements notables. Devant les cages, on retrouve le fiable Bounou, toujours aussi serein. En défense, Mazraoui occupe le couloir droit en l’absence d’Hakimi titularisé, avec Aguerd et El Yamiq en charnière centrale – ce dernier remplace numériquement Saïss, touché lors du premier match.
Au milieu, le trio Ounahi, Amrabat et El Aynaoui promet de la solidité et de la créativité. Amrabat, on le sait, c’est le poumon infatigable. Devant, Brahim Diaz et Saibari encadrent El Kaabi, le héros du match d’ouverture avec son geste technique magnifique. Rahimi, lui, passe sur le banc. Choix fort du coach, qui récompense la performance du buteur.
- Gardien : Bounou
- Défense : Mazraoui, Aguerd, El Yamiq, Salah-Eddine
- Milieu : Ounahi, Amrabat, El Aynaoui
- Attaque : Brahim Diaz, El Kaabi, Saibari
Cette composition respire l’équilibre. On sent que Regragui veut contrôler le milieu tout en exploitant les côtés. El Kaabi en pointe, ça peut faire mal s’il reproduit son exploit précédent.
Le onze malien : de la Ligue 1 et de la puissance
De l’autre côté, Tom Saintfiet aligne une équipe athlétique et technique. Diarra garde les buts, protégé par une défense à cinq avec Coulibaly, Diaby, Dieng, Camara et Gassama. Au milieu, Doumbia et Bissouma forment une paire redoutable – Bissouma, on connaît sa capacité à casser les lignes.
Coulibaly et Sangaré complètent le milieu, ce dernier évoluant en Ligue 1 et apportant de l’expérience française. En attaque, Sinayoko, autre joueur de notre championnat, sera chargé de perforer la défense marocaine. Haïdara et Doumbia (le Brestois) commencent sur le banc, ce qui montre la profondeur de l’effectif malien.
- Gardien : Diarra
- Défense : Coulibaly, Diaby, Dieng, Camara, Gassama
- Milieu : Doumbia, Bissouma, Coulibaly, Sangaré
- Attaque : Sinayoko
Ce choix tactique avec cinq défenseurs montre que le Mali vient pour ne pas perdre. Mais avec Bissouma et Sangaré, ils ont les moyens de contre-attaquer vite et fort.
Achraf Hakimi : la grande interrogation
On en revient toujours à lui. Achraf Hakimi sur le banc, ça fait bizarre. Le joueur le plus capé, le plus talentueux sur son poste, et pourtant remplaçant pour la deuxième fois. La blessure contractée en novembre semble plus sérieuse qu’annoncé initialement.
Le coach a été clair : on prend la meilleure décision pour le joueur. Sage, évidemment. Mais dans un match comme celui-ci, l’entrée d’Hakimi, même pour vingt minutes, pourrait tout changer. Sa vitesse, ses centres, son aura… Le public rêverait de le voir entrer et faire basculer la rencontre.
D’après ce qu’on observe, il progresse bien, mais le staff ne veut prendre aucun risque. Et franchement, je comprends. Une rechute maintenant pourrait hypothéquer toute la compétition.
Les clés tactiques du match
Plusieurs duels vont être passionnants à suivre. D’abord, le milieu : Amrabat contre Bissouma, ça va être physique. Les deux adorent les duels, récupèrent haut et relancent vite. Celui qui dominera cette zone pourrait orienter le match.
Ensuite, les ailes. Mazraoui devra contenir les montées maliennes, tandis que Brahim Diaz et Saibari auront la liberté pour percuter. El Kaabi, en forme, sera l’homme à surveiller pour la défense à cinq du Mali.
Côté malien, Sinayoko aura besoin de service pour briller. Si Bissouma arrive à trouver les espaces, ça peut devenir dangereux. Le Mali excelle dans les transitions rapides, et le Maroc devra être vigilant sur les pertes de balle.
Dans ce genre de match, c’est souvent le détail qui fait la différence : une récupération haute, un centre précis, une inspiration individuelle.
Et là, on pense évidemment à Brahim Diaz ou à un possible joker comme Hakimi.
Le contexte plus large de cette CAN 2025
Cette édition réserve déjà son lot de surprises. Des tribunes parfois clairsemées malgré les billets vendus, des marchés parallèles qui font parler, et des matchs accrochés. Le Maroc, pays hôte, porte les espoirs de tout un continent après sa campagne mondiale historique.
Mais la concurrence est rude. L’Égypte a déjà validé son ticket pour les huitièmes, d’autres gros comme le Sénégal ou la Côte d’Ivoire veillent. Chaque point compte, et une contre-performance ce soir pourrait compliquer la suite.
Le Mali, de son côté, veut prouver qu’il appartient à l’élite africaine. Avec une génération talentueuse, ils n’ont rien à perdre et tout à gagner.
Ce qu’il faut retenir avant le coup d’envoi
En résumé, ce Maroc-Mali s’annonce tendu, tactique, et probablement riche en émotions. Les compositions montrent deux équipes prêtes à se battre. Le Maroc mise sur l’équilibre et son attaque créative, le Mali sur la solidité et les contres.
Hakimi remplaçant, El Kaabi titulaire : deux décisions qui pourraient marquer la soirée. Personnellement, je sens un match avec peu de buts mais beaucoup d’intensité. Peut-être un 1-0 ou un nul avec des regrets des deux côtés.
Quoi qu’il arrive, ce genre de rencontre rappelle pourquoi on aime le football africain : la passion, l’engagement, l’imprévisible. Rendez-vous à 21 heures pour vivre ça ensemble. Allez, que le meilleur gagne – mais un peu plus le Maroc, quand même ?
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