Imaginez-vous capitaine d’une grande équipe, prêt à soulever un trophée inédit pour votre club, dans un stade lointain sous les lumières de Doha. Tout semble aligné pour une soirée parfaite. Et puis, en quelques minutes, tout bascule : une erreur qui coûte cher, une occasion en or qui s’envole. C’est exactement ce qu’a vécu Marquinhos lors de cette finale de Coupe Intercontinentale face à Flamengo. Une soirée qui laisse un goût amer, malgré la victoire finale.
Le PSG a remporté ce titre aux tirs au but, après un match nul intense. Mais pour son défenseur central et capitaine, la performance individuelle a été bien en deçà de ce qu’on attend de lui habituellement. Revenu d’une petite alerte physique, il a montré deux visages complètement différents au cours de la rencontre.
Une finale à deux visages pour le capitaine parisien
Le début de match avait pourtant tout du scénario idéal. Marquinhos, associé à son partenaire habituel en charnière, semblait dans le rythme. Solide, concentré, il multipliait les interventions propres. On l’a vu, par exemple, réaliser un tacle décisif pour couper une trajectoire dangereuse dès les premières minutes. Le PSG dominait tranquillement, et l’ouverture du score signée Khvicha Kvaratskhelia en fin de première période venait récompenser cette maîtrise collective.
Jusqu’à la pause, tout roulait. Le capitaine brésilien gérait son duel avec sérénité, et l’équipe parisienne donnait l’impression de pouvoir gérer la rencontre sans trop forcer. C’était le genre de première mi-temps qui fait dire : « Ça va le faire. »
Le tournant fatal du pénalty concédé
Et puis arrive cette heure de jeu. Un moment qui change tout. Dépassé par un crochet subtil de Giorgian de Arrascaeta, Marquinhos commet l’irréparable : il accroche le pied d’appui de l’Uruguayen dans la surface. L’arbitre, aidé par la vidéo, désigne logiquement le point de pénalty.
Jorginho ne tremble pas et égalise. 1-1. Le stade explose, les Brésiliens reviennent dans le match, et le capitaine parisien se retrouve sous le feu des critiques. Franchement, cette faute semblait évitable. On connaît Marquinhos pour sa lecture du jeu, sa précision dans les interventions. Là, c’était un geste tardif, presque maladroit. Comme si la fatigue accumulée pesait déjà sur ses appuis.
Une erreur qui rappelle que même les plus grands défenseurs peuvent avoir un soir sans.
Car oui, le Brésilien traînait une petite fatigue musculaire qui l’avait privé du dernier match de championnat. On se demande forcément si ce n’était pas un peu trop tôt pour le titulariser dans une finale d’une telle intensité. Le staff médical a pris le risque, et pendant 60 minutes, ça a tenu. Après, ça a craqué.
L’occasion manquée qui fait mal
Mais le pire était peut-être à venir. Dans les arrêts de jeu, alors que le match bascule vers la prolongation, Ousmane Dembélé adresse un centre ras de terre parfait. Marquinhos est là, seul, à trois mètres du but. Il n’a plus qu’à pousser le ballon au fond.
Et pourtant… la reprise passe à côté. Incroyable. On revoit la scène en boucle et on se dit : comment est-ce possible ? Lui-même esquisse un sourire gêné, comme pour dire « je n’y crois pas ». Les supporters parisiens, eux, n’ont pas le cœur à rire. Cette balle de match ratée aurait pu éviter toute la tension de la prolongation et des tirs au but.
C’est le genre d’occasion qu’un attaquant de pointe rêve de avoir. Et quand c’est un défenseur central qui se retrouve dans cette position, on se dit que le destin veut offrir une rédemption immédiate. Sauf que non. Le football peut être cruel, parfois.
Une prolongation en mode survie
En prolongation, Marquinhos a tenté de se racheter en se projetant davantage vers l’avant. On l’a vu proposer des solutions, monter sur les coups de pied arrêtés. Une tête timide à la 98e minute, mais rien de vraiment dangereux. Physiquement, il semblait émoussé. Les duels étaient plus disputés, les courses moins explosives.
Heureusement pour le PSG, le gardien a brillé lors de la séance des tirs au but. Un immense Safonov qui arrête les tentatives adverses et offre le trophée aux Parisiens. Le capitaine peut soulever la coupe, son 35e titre avec le club. Mais on sent que la célébration est un peu forcée. Ce n’est pas la soirée dont il rêvait.
Un début de saison en dents de scie pour Marquinhos
Il faut dire que ces dernières semaines n’ont pas été simples pour le Brésilien. On se souvient de certains matchs où il a été pris en défaut. Contre Tottenham, par exemple, pour sa 500e apparition sous le maillot parisien, il avait laissé filer un attaquant dans son dos sur l’ouverture du score. Contre Monaco, un manque de vivacité avait coûté cher. Et face à Bilbao, il avait dû sortir à la pause à cause de cette fameuse alerte à la hanche.
À 31 ans, Marquinhos reste un pilier indiscutable. Recordman du nombre de matchs avec le PSG, capitaine respecté, il incarne la stabilité défensive du club depuis des années. Mais là, on sent une petite baisse de régime. Est-ce l’usure liée à l’enchaînement des matchs ? L’âge qui commence à peser dans les duels ? Ou simplement une période sans ?
- Des interventions moins précises qu’à l’accoutumée
- Quelques oublis défensifs inhabituels
- Une fatigue musculaire récurrente
- Des montées offensives moins tranchantes
Tous ces éléments mis bout à bout dessinent le portrait d’un joueur qui traverse une zone de turbulences. Rien d’alarmant, bien sûr. Les grands défenseurs ont tous connu ça. Mais ça interpelle.
Le contexte particulier d’un match entre Brésiliens
Il y avait aussi cette dimension émotionnelle. Affronter Flamengo, un club mythique du Brésil, avec plusieurs compatriotes en face. Ça ajoute une couche de pression. Marquinhos connaît bien ces ambiances. Il a grandi dans ce football sud-américain passionné. Peut-être que ça a joué inconsciemment.
En face, des joueurs comme De Arrascaeta ou Jorginho n’ont pas hésité à mettre l’intensité nécessaire. Le crochet qui mène au pénalty, c’est du grand art. Et Marquinhos, pris à froid, réagit trop tard. C’est humain, après tout.
Mais c’est aussi ce qui rend le football si captivant : ces duels entre joueurs d’un même pays, ces petites histoires dans la grande histoire.
Et maintenant ? Vers une remise en question ?
Le titre est là, c’est l’essentiel. Le PSG boucle une année folle avec un sixième trophée. Mais pour Marquinhos, cette finale laisse des traces. On imagine qu’il va analyser tout ça calmement pendant la trêve. Repos, récupération, travail spécifique sur certains aspects.
Parce qu’on sait qu’il a ce caractère. Ce professionnalisme qui l’a porté si haut. Il va rebondir, c’est certain. Les grands capitaines se nourrissent de ce genre d’épreuves. L’aspect peut-être le plus intéressant, c’est de voir comment il va transformer cette soirée délicate en motivation supplémentaire.
En attendant, cette finale nous rappelle une chose simple : même les joueurs les plus fiables peuvent avoir un match compliqué. Le football n’offre pas de garantie. Et c’est pour ça qu’on l’aime tant.
Le PSG rentre avec la coupe. Marquinhos rentre avec des questions. Mais aussi avec l’expérience d’un leader qui sait que les vrais défis se gagnent sur la durée. La suite de la saison nous dira s’il a su transformer cette soirée contrastée en force nouvelle.
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