Franchement, il y a des soirs où on se demande si Kylian Mbappé joue vraiment dans la même catégorie que les autres. Mercredi soir à San Mames, face à un Athletic Bilbao pourtant réputé pour son intensité défensive, le Français a tout simplement décidé que le match allait se jouer selon ses règles. Et quand il décide ça, généralement, ça finit mal pour l’adversaire.
Un slalom génial dès la 7e minute, une passe décisive maligne juste avant la pause, puis une frappe venue d’ailleurs à l’heure de jeu : trois gestes, trois moments de pure classe qui ont suffi à plier une rencontre pourtant annoncée comme piégeuse. Le score final ? 0-3. Sec, net, sans discussion. Et pourtant, on a presque l’impression que c’était un soir « tranquille » pour lui.
Un récital qui sent le soufre pour la concurrence
On va être honnête deux secondes : quand tu vois Mbappé arriver au Real l’été dernier, tu te dis que le garçon va mettre un peu de temps à digérer l’ampleur du club, le vestiaire trois étoiles, la pression madrilène. Eh bien non. Vingt matchs plus tard, il est déjà en train de faire passer tout ça pour une formalité.
25 buts et 4 passes décisives toutes compétitions confondues. Faites le calcul vous-même : ça fait plus d’une contribution directe par match. En Liga, il tourne à quasiment un but toutes les 60 minutes jouées. À ce rythme, il pourrait dépasser son record de 44 réalisations établi sous le maillot parisien en 2018-2019. Et on n’est qu’en décembre.
Le premier but : l’œuvre d’art dès l’entame
Reprenons depuis le début. 7e minute, le Real récupère haut, le ballon arrive dans les pieds de Mbappé, esseulé en pointe. Premier contrôle orienté du droit : déjà le défenseur est battu. Deuxième touche de balle, petit crochet intérieur : deuxième défenseur aspiré. Et là, le slalom démarre.
Il élimine trois joueurs dans un espace réduit, comme s’il dansait entre les plots à l’entraînement. Arrivé aux 20 mètres, il arme une frappe sèche du droit qui vient se loger sous la barre. Le gardien ? Il n’a même pas bougé. But magnifique, ovation debout des supporters madrilènes présents dans le virage, et déjà l’impression que la soirée va être longue pour les Basques.
« Quand il part comme ça, il n’y a plus personne. Tu peux juste applaudir. »
Un défenseur de Liga, sous couvert d’anonymat, après le match
La connexion française avec Camavinga : symbole d’une nouvelle ère
Juste avant la mi-temps, nouveau coup de génie. Trent Alexander-Arnold, encore en phase d’adaptation à droite, envoie un centre tendu au second poteau. Mbappé, dos au but, laisse filer astucieusement entre ses jambes pour Camavinga qui arrive lancé. Le milieu français n’a plus qu’à pousser le ballon au fond.
Regardez bien cette action : c’est tout sauf un hasard. C’est la preuve que les automatismes commencent à se mettre en place entre les Français du Real. Camavinga, Tchouaméni, Mbappé… on sent une complicité évidente, presque un langage codé. Et quand ça clique comme ça, ça fait très mal aux défenses adverses.
- Camavinga fête son but en courant vers Mbappé
- Les deux hommes se font un check particulier, presque militaire
- Dans la foulée, Tchouaméni vient rejoindre le duo : le clan français est bel et bien là
Ce genre de détails ne trompe pas. Le Real version 2025-2026 est en train de construire quelque chose de solide, et les joueurs français en sont le moteur.
Le troisième but : la signature Mbappé
59e minute. Le score est de 0-2, Bilbao commence à pousser pour revenir. Et là, comme souvent, c’est le moment où les très grands sortent leur spécial.
Ballon récupéré haut par Bellingham, relais rapide avec Vinicius qui écarte à gauche. Mbappé reçoit légèrement excentré, à 30 mètres environ. Un contrôle, un regard vers le but, et bam : frappe enroulée du droit qui prend une courbe improbable et va se ficher dans la lucarne opposée. Le gardien volé. San Mames qui retient son souffle. Et nous, devant notre écran, qui nous disons simplement : « Mais comment il fait ? »
Cette frappe, c’est la marque des joueurs destinés à marquer l’histoire. Zidane en avait une semblable. Ronaldo aussi. Mbappé, lui, l’a déjà intégrée à son arsenal à seulement 26 ans.
Des stats qui donnent le vertige
Allons dans le dur, les chiffres. Parce que parfois, les mots ne suffisent plus.
| Compétition | Matchs | Buts | Passes décisives |
| Liga | 14 | 18 | 3 |
| Ligue des Champions | 5 | 6 | 1 |
| Supercoupe & Coupe | 1 | 1 | 0 |
| Total | 20 | 25 | 4 |
Ce qui frappe, c’est la régularité. Il a marqué lors de 16 matchs sur 20. Il n’a connu la disette que lors de 4 rencontres, souvent quand il était bien muselé ou quand le Real jouait à dix. Autrement dit : dès qu’il a un peu d’espace, il punit.
Et ce qui est encore plus effrayant, c’est qu’on a l’impression qu’il monte encore en puissance. Les trois matchs nuls précédents ? Il n’avait marqué « que » deux fois. Là, il répond direct avec un récital. C’est le propre des très grands : ils n’acceptent pas la moindre baisse de régime.
Et le Ballon d’or dans tout ça ?
On y vient forcément. À ce rythme, Mbappé va terminer la saison avec des chiffres hallucinants. S’il maintient cette cadence, on parle de 55-60 buts toutes compétitions confondues. Ajoutez une Ligue des Champions correcte (voire plus), et il devient automatiquement le grand favori pour le prochain Ballon d’or.
Certains diront que Vinicius reste devant grâce à sa dernière finale de C1. D’autres avanceront Haaland et ses chiffres fous en Premier League. Mais franchement ? Quand tu vois Mbappé jouer comme ça, avec cette aisance, cette variété dans son jeu, tu te dis que 2026 pourrait bien être son année. Enfin.
« Je ne pense pas au Ballon d’or. Je veux juste gagner des titres avec le Real et rendre les supporters heureux. »
Kylian Mbappé, en zone mixte après Bilbao
Classique Mbappé : il dit ça, mais on sait tous qu’au fond de lui, ce trophée individuel suprême l’obsède. Et cette saison, il a enfin toutes les cartes en main pour aller le chercher.
Un mot sur l’équipe : le Real commence à ressembler à quelque chose
Parce qu’on parle beaucoup de Mbappé – à juste titre – mais il faut souligner le collectif. Vinicius, même s’il n’a pas marqué, a été infernal sur son côté. Bellingham commence à retrouver son niveau anglais. Camavinga et Tchouaméni verrouillent le milieu comme jamais. Et derrière, la défense tient enfin la route.
Ce Real-là commence à faire peur. Vraiment peur. Et quand Mbappé joue à ce niveau, ça devient presque injuste pour le reste de la Liga.
Prochain test ? Un déplacement compliqué à Valencia, puis la réception du Barça dans quelques semaines. Deux matchs qui nous diront si cette équipe est déjà prête à tout écraser sur son passage.
En attendant, une chose est sûre : Kylian Mbappé est bel et bien lancé. Et quand il est lancé comme ça, généralement, il ne s’arrête plus.
Et vous, vous en pensez quoi ? Mbappé déjà intouchable cette saison ou il reste encore des matchs pour juger ? Dites-moi tout en commentaire, on en discute avec plaisir.
