Franchement, quand on regarde le calendrier du PSG en ce moment, on se demande comment les joueurs font pour tenir le rythme. Bilbao mardi soir, Metz ce samedi, Doha mercredi pour la Coupe intercontinentale, puis Nantes le week-end suivant… Luis Enrique n’a pas le choix : il faut tourner, et tourner fort. Face à la lanterne rouge, on s’attend à une balade ? Peut-être pas. Metz reste sur une victoire de prestige contre Lens à domicile. Et quand Paris présente une équipe bis, on sait que tout peut basculer.
Une rotation XXL avant le grand rendez-vous à Doha
Le message est clair : personne ne peut enchaîner tous les matchs à 100 % dans ce marathon de fin d’année. Après le nul solide mais frustrant à Bilbao (0-0), Luis Enrique range les cadres au frigo et sort les plans B, C et parfois D. L’idée ? Garder les jambes fraîches pour la finale contre un gros d’Amérique du Sud la semaine prochaine, tout en ramenant trois points d’un déplacement toujours délicat à Saint-Symphorien.
Et puis soyons honnêtes, c’est aussi l’occasion parfaite pour certains de montrer qu’ils existent. Parce que dans l’ombre des stars, il y a des garçons qui trépignent.
Safonov toujours titulaire, la défense totalement remodelée
Dans les cages, pas de surprise : Matvey Safonov enchaîne. Le Russe a donné satisfaction en Ligue des Champions et profite de l’absence prolongée de Donnarumma pour grappiller du temps de jeu. Il a montré qu’il savait garder sa cage inviolée dans une ambiance hostile, c’est déjà ça de pris.
Devant lui, c’est du grand art version puzzle. Marquinhos reste en soins (hanche), Achraf Hakimi toujours blessé, Nuno Mendes tout juste de retour… Du coup, on bricole, mais on bricole bien.
- Warren Zaïre-Emery arrière droit – Oui, vous avez bien lu. Le gamin de 19 ans, déjà impressionnant au milieu, s’installe à un poste où il a déjà dépanné avec brio. Et vu son match à Bilbao, on signe direct pour qu’il continue. Le brassard ? Possible. Ça ferait de lui le plus jeune capitaine de l’histoire récente du club, et franchement, il l’a dans les tripes.
- Illia Zabarnyi – Le roc ukrainien acheté cher l’été dernier confirme match après match. Solide, propre dans les duels, il prend la place du capitaine brésilien sans trembler.
- Willian Pacho ou Lucas Beraldo à gauche dans l’axe – Pacho a les jambes pour enchaîner, Beraldo revient de blessure et a besoin de rythme. Les deux sont gauchers, les deux peuvent faire le job. Choix cornélien pour le coach.
- Lucas Hernandez latéral gauche – Suspendu en C1, il retrouve enfin le terrain en championnat. Un luxe de pouvoir compter sur un champion du monde à ce poste quand Nuno Mendes souffle.
Cette défense, sur le papier, manque peut-être d’automatismes. Mais individuellement ? Il y a du très lourd. Et face à une attaque de Metz qui peine à marquer, ça peut largement suffire.
Un milieu new-look avec les jeunes loups
Après avoir vu Vitinha, Fabian Ruiz et João Neves se battre comme des lions ces derniers jours, place à la relève. Et là, ça devient excitant.
Kang-in Lee retrouve enfin une place de titulaire. Le Coréen a montré de très belles choses en sortie de banc, notamment sa capacité à accélérer et à trouver les intervalles. On l’attend sur un gros match, histoire de rappeler qu’il n’est pas juste un joker de luxe.
À ses côtés, deux gamins qui cognent à la porte :
- Senny Mayulu – Le milieu de 18 ans impressionne à chaque apparition. Technique, vision, intensité : il a tout. On dirait presque un mini-Zaïre-Emery version 2025.
- Quentin Ndjantou – Moins connu du grand public, mais les suiveurs du centre de formation le comparent déjà à un certain Yacine Adli version plus physique. Une chance à saisir.
Ce trio manque peut-être d’expérience ensemble, mais individuellement, le potentiel est énorme. Et face à un bloc bas, leur créativité peut faire très mal.
Ramos titulaire : enfin l’occasion de briller ?
Devant, c’est là que ça devient intéressant. Gonçalo Ramos va enchaîner une nouvelle titularisation. L’ancien Benficiste a beau être un bosseur acharné, il a trop peu souvent l’occasion de se montrer avec la concurrence féroce à son poste. Ce match à Metz, c’est un peu son examen de passage version 2025.
Parce que oui, il marque, oui il pèse sur les défenses, mais on sent qu’il lui manque encore ce match référence sous le maillot parisien où il plante un doublé et fait taire tout le monde. Samedi, face à une défense messine pas impériale, l’occasion est belle.
Doué et Mbaye sur les ailes : la jeunesse au pouvoir
À droite, Désiré Doué va enfin démarrer un match dans sa position préférée. Le gamin a montré de sacrés flashes balle au pied, mais il a trop souvent été utilisé en joker ou à gauche. Là, il aura 90 minutes (ou presque) pour montrer qu’il peut être bien plus qu’un remplaçant de luxe.
À gauche, Ibrahim Mbaye, autre pépite issue du centre de formation, aura la lourde tâche de remplacer les flèches habituelles. Rapide, technique, il a déjà montré qu’il pouvait faire mal sur son couloir. Reste à le faire sur la durée.
Derrière eux, sur le banc, Barcola et Kvaratskhelia attendront leur tour. Autant dire que si le score est serré à l’heure de jeu, l’entrée de ces deux-là peut tout changer.
Quand tu joues tous les trois jours, tu es obligé de faire confiance à tout le monde. Les jeunes ont faim, ils vont nous apporter de l’énergie et de la fraîcheur. C’est aussi ça, la force d’un grand club.
Un proche du staff technique
Metz, cette lanterne rouge qui ne ressemble à aucune autre
On a tendance à l’oublier, mais Metz reste sur une victoire éclatante contre Lens (2-0) à domicile fin octobre. Dans leur antre de Saint-Symphorien, les Grenats jouent libérés, sans pression, et arrivent souvent à poser des problèmes aux gros. Leur capitaine, Gauthier Hein, sort d’une période compliquée sur le plan personnel et semble revivre. Attention à l’effet « rien à perdre ».
Le PSG, même remanié, reste largement supérieur. Mais dans le football, on le sait, il n’y a pas de match facile quand tu présentes une équipe jeune et inexpérimentée à certains postes.
La composition probable en un coup d’œil
Voici ce qui se dessine pour samedi soir (4-3-3) :
| Gardien | Matvey Safonov |
| Défense | Zaïre-Emery – Zabarnyi – Pacho (ou Beraldo) – L. Hernandez |
| Milieu | Mayulu – Lee – Ndjantou |
| Attaque | Doué – Ramos – Mbaye |
| Remplaçants notables | Barcola, Kvaratskhelia, Fabian Ruiz, Vitinha, João Neves… |
Un onze qui, sur le papier, fait jeune, très jeune même. Mais un onze qui a aussi faim. Et parfois, c’est exactement ce qu’il faut pour aller chercher trois points à l’extérieur.
Alors oui, on parlera beaucoup de la finale à Doha dans quelques jours. Mais avant de penser aux stars sud-américaines, il y a ce déplacement piège à Metz. Un match que le PSG version 2025, avec sa profondeur d’effectif XXL, se doit de gagner. Même avec les « remplaçants ».
Parce qu’au final, dans un grand club, il ne devrait plus y avoir de remplaçants. Juste des joueurs en attente de leur moment. Et samedi, à Saint-Symphorien, certains pourraient bien saisir le leur.
