Vous savez ce qui me touche le plus chaque année quand arrive Miss France ? Ce moment où l’on découvre que derrière les sourires et les robes de princesse se cachent parfois des parcours qui donnent envie de se lever du canapé et d’aller sauver le monde. Cette année, parmi les trente candidates, il y en a une qui m’a littéralement scotché dès la première photo officielle : Ninon Crolas, Miss Bretagne 2026. À 18 ans à peine, elle cumule déjà plus de casquettes qu’une majorité d’entre nous à 30 ans. Et pourtant, elle reste d’une simplicité désarmante.
Miss Bretagne 2026 : quand la beauté rime avec courage
Imaginez une seconde. Vous avez 18 ans, vous venez de passer votre bac, et au lieu de faire la tournée des festivals bretons avec vos potes, vous décidez de vous engager comme sapeur-pompier volontaire tout en commençant des études d’infirmière. Et en bonus, vous décrochez l’écharpe de Miss Bretagne. Franchement, on est nombreux à avoir du mal à gérer simplement le lave-linge à cet âge-là.
Un parcours déjà hors norme
Ninon est née et a grandi à Ploërmel, dans le Morbihan. Fille d’un pompier professionnel et d’une enseignante, elle baigne depuis toute petite dans l’idée de service aux autres. Très tôt, elle se passionne pour le sauvetage : elle devient nageuse-sauveteuse sur les plages bretonnes l’été, puis franchit le pas en intégrant les sapeurs-pompiers. Aujourd’hui, elle est capable d’intervenir sur des accidents de la route ou des malaises cardiaques avec un sang-froid impressionnant.
Mais ce n’est pas tout. Pendant huit ans, elle a pratiqué la gymnastique à haut niveau. Huit années de compétitions, d’entraînements intensifs en parallèle du collège et du lycée. Quand elle raconte que cela lui a appris à gérer le stress, on veut bien la croire. Personnellement, je me souviens encore en sueur rien qu’à l’idée des notes de contrôle continu au bac…
« La gymnastique m’a appris à tomber et à me relever immédiatement. C’est exactement ce qu’on fait en intervention : on analyse, on agit, et surtout on ne panique pas. »
Un combat personnel contre la maladie de Parkinson
Ce qui motive Ninon au plus profond d’elle-même, c’est la neurologie. Sa grand-mère est atteinte de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années. Voir une personne qu’on aime trembler, perdre peu à peu son autonomie, ça laisse des traces. Chez elle, ça a créé une vocation : elle veut devenir médecin neurologue. Pas juste « médecin », non. Neurologue. Spécialisée dans les maladies qui touchent le cerveau et le système nerveux.
Elle le dit elle-même : elle n’est pas là uniquement pour la couronne. Elle veut profiter de la visibilité de Miss France pour parler de choses concrètes. Et le sujet numéro un, c’est la formation aux gestes de premiers secours.
Parce que oui, en France, seulement 30 % de la population est formée aux gestes qui sauvent. Pourtant, en cas d’arrêt cardiaque, chaque minute compte : les chances de survie diminuent de 10 % par minute sans massage. Ninon le sait mieux que personne. Elle l’a vu sur le terrain.
Son message : « Tout le monde peut sauver une vie »
Son grand cheval de bataille ? Sensibiliser le grand public à l’importance d’une formation de quelques heures seulement. Une journée de stage PSC1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1), et vous savez faire un massage cardiaque, poser un défibrillateur, mettre quelqu’un en position latérale de sécurité.
- En 2024, plus de 40 000 arrêts cardiaques en France
- Moins de 10 % de survie quand l’intervention n’est pas immédiate
- Plus de 70 % de survie quand un témoin formé intervient tout de suite
Des chiffres qui font froid dans le dos. Et Ninon veut les changer. Elle rêve qu’un jour chaque lycée propose systématiquement cette formation. Qu’on arrête de considérer que « ça concerne seulement les pros.
Une Bretonne fière de ses racines (et de ses blagues)
Évidemment, elle défend aussi sa région avec une énergie communicative. La gastronomie bretonne, les produits de la mer, les crêpes (complètes, bien sûr), le cidre artisanal… Elle veut montrer que la Bretagne, c’est bien plus que la pluie et les menhirs.
Et elle a le sens de l’autodérision. Sa blague préférée ? « Pourquoi dit-on que les Bretons sont tous frères et sœurs ? Parce qu’ils ont Quimper. » Bon, ok, il faut être Breton pour rire à gorge déployée, mais c’est déjà un bon début.
Elle participe aussi à l’élection pour faire plaisir à son grand-père, fan inconditionnel du concours depuis toujours. Un clin d’œil familial qui fait chaud au cœur.
Des conseils de poids pour le grand soir
Pour se préparer, Ninon n’a pas hésité à demander conseil aux meilleures. Elle a rencontré Ève Gilles (Miss France 2024) lors d’un événement mode à Dinan. Les deux jeunes femmes ont longuement discuté. Diane Leyre (Miss France 2021) lui a également envoyé un message après son élection régionale. Des attentions qui comptent énormément quand on a 18 ans et qu’on se retrouve propulsée sous les projecteurs nationaux.
Sa chanson fétiche du moment ? « Je vole » de Louane. Un titre qui parle d’envol, de liberté, de rêves. Tout un symbole.
Pourquoi Ninon pourrait créer la surprise le 6 décembre
Alors oui, elle n’a que 18 ans. Oui, c’est sa première grande scène nationale. Mais justement. Elle arrive avec une fraîcheur, une authenticité et surtout un message utile qui change des discours habituels. Dans un monde où on reproche parfois à Miss France d’être déconnecté, Ninon incarne exactement l’inverse : une jeune femme impliquée, qui connaît la valeur d’une vie sauvée.
Et puis, soyons honnêtes : quand on a passé huit ans à faire des pirouettes sur un praticable, on sait gérer la pression d’un direct sur TF1 un samedi soir devant 6 millions de téléspectateurs.
Je ne sais pas vous, mais moi je sens que cette gamine venue de Ploërmel a toutes les chances de marquer les esprits. Peut-être pas forcément avec la couronne (même si…), mais définitivement dans les cœurs.
Le 6 décembre, quand elle montera sur scène, elle ne portera pas seulement l’écharpe de Miss Bretagne. Elle portera aussi l’espoir que la beauté peut servir à quelque chose de grand. Et ça, franchement, ça fait un bien fou.
Alors, vous la suivrez aussi ?
