Vous souvenez-vous de votre première soirée Miss France ? Moi oui. J’avais douze ans, j’étais collée devant la télé avec ma grand-mère qui commentait chaque robe comme si c’était la finale de la Coupe du monde. Vingt ans plus tard, je regarde encore, mais cette fois je me pose mille questions sur ce qui se passe vraiment derrière le rideau. Alors ce samedi, direction Amiens pour la 96e édition : 30 candidates, une seule couronne. Et croyez-moi, tout a changé.
Miss France 2026 : une édition qui marque un tournant
Franchement, on a beau dire que c’est « juste » un concours de beauté, Miss France reste un phénomène de société incroyable. Cette année plus que jamais, on sent que l’émission cherche à coller à son époque tout en gardant sa magie d’antan. Et ça commence dès les règles d’accès.
Les nouvelles règles qui ont tout changé
Fini le temps où il fallait être célibataire, sans enfant et sans le moindre tatouage visible. Depuis 2022, ces critères ont sauté. Aujourd’hui, les conditions indispensables se comptent sur les doigts d’une main :
- Être une femme (de naissance ou transgenre, c’est ouvert)
- Avoir la nationalité française
- Être majeure (18 ans minimum)
- Measurer au moins 1,70 m
- Avoir un casier judiciaire vierge
Le reste ? Libre. Maman, mariée, tatouée jusqu’au cou, peu importe. L’important, c’est le charisme, l’éloquence et la capacité à porter les valeurs du concours. J’ai trouvé ça plutôt sain, même si certains puristes crient au scandale dans les commentaires YouTube.
Par contre, quelques interdits restent gravés dans le marbre : pas de chirurgie esthétique (sauf réparatrice), pas de photos dénudées dans le passé, et surtout pas d’utilisation de l’écharpe régionale pour faire de la politique ou de la religion. Ça, c’est non négociable.
Pourquoi seulement 30 régions (et pas 48 comme avant) ?
Petit cours d’histoire rapide. Dans les années 2000, on frôlait parfois les 50 candidates : Miss Pays de Savoie, Miss Flandre, Miss Camargue… C’était la folie. Puis l’organisation a décidé de calquer les écharpes sur les grandes régions administratives. Résultat : 30 candidates stables depuis 2016.
Cette année, la Nouvelle-Calédonie fait son grand retour après une absence liée à l’annulation de l’élection locale l’an dernier. Saint-Martin/Saint-Barthélemy est là (années paires), mais toujours pas de Miss Saint-Pierre-et-Miquelon ni Wallis-et-Futuna. Dommage, j’aimais bien cette touche d’exotisme extrême.
Le secret le mieux gardé : le Top 12 est déjà choisi !
Oui, vous avez bien lu. Quand Jean-Pierre Foucault annoncera les 12 demi-finalistes samedi soir, ce ne sera pas une surprise pour tout le monde. Ces 12 jeunes femmes ont déjà été sélectionnées plusieurs jours avant le direct par un jury professionnel.
Comment ? Grâce à un entretien individuel ultra-exigeant : défilé en robe de soirée, défilé en maillot, questions de culture générale (noté sur 20, cette année Miss Auvergne a cartonné avec 18/20 !) et discussion sur leurs motivations.
Le jury ? Des anciens de la maison (Marine Lorphelin, Eve Gilles cette année) et des partenaires. Le public et le jury people présidé par Michèle Bernier ? Ils n’interviennent qu’après.
Le système de vote : 50/50, la règle d’or
Une fois les 12 annoncées, là vous entrez dans la danse. Vous votez par SMS ou téléphone, vos voix comptent pour 50 %, celles du jury people pour les 50 % restants. C’est ce duo qui désigne le Top 5.
Puis même combat pour le classement final : public + jury = résultat. Ça évite les mauvaises surprises (ou les bonnes, selon le point de vue). Personnellement, je trouve le système plutôt équilibré.
Et la gagnante remporte quoi, concrètement ?
On entend souvent « un an de rêve ». Mais en vrai, c’est aussi un vrai job. La nouvelle Miss France signe un CDI avec la société Miss France Organization. Salaire ? Entre 3 000 et 5 000 euros net par mois, selon les années et les déclarations passées – ce qui est loin d’être ridicule pour une jeune femme de 20-25 ans.
Mais le plus fou, ce sont les cadeaux. L’an dernier, la lauréate est repartie avec :
- Une Toyota Yaris Cross hybride (25 000 €)
- Un appartement de fonction dans le 17e à Paris (loyer ~1 500 €/mois payé)
- Une couronne et parure Mauboussin
- Un voyage en Côte d’Ivoire en business class
- iPhone, MacBook, AirPods, TV, robot cuisine…
- Un an de coiffure Saint Algue gratuite
- Des dizaines de robes de soirée, montres Festina, soins Sothys, etc.
Franchement, même sans le salaire, ça fait un sacré paquet de Noël.
« C’est un métier à part entière. On représente la France 365 jours par an, avec le sourire et la banane, même quand on est épuisée. »
Une ancienne Miss France
Ce qui m’impressionne le plus cette année
Ce n’est pas tant les cadeaux ou le salaire. C’est la maturité des candidates. Quand on écoute leurs interviews pré-élection, on sent une génération hyper consciente des enjeux : inclusion, body positivity, écologie, santé mentale. Elles ne sont plus là juste pour sourire et défiler. Elles ont des choses à dire.
Et puis il y a ce petit frisson quand on sait que parmi ces 30 jeunes femmes, l’une va vivre une année complètement dingue, entre tapis rouges, voyages et rencontres incroyables… tandis que les 29 autres rentreront chez elles avec une expérience folle, mais aussi une pointe de déception.
Alors oui, on peut critiquer le concept, les maillots, le côté « vieille France ». Mais moi, j’avoue : samedi soir, je serai encore devant ma télé, un thé à la main, prêt à crier quand ma favorite passera (cette année, j’ai un gros faible pour Miss Corse et Miss Rhône-Alpes, ne me jugez pas).
Et vous ? Vous regardez encore Miss France ? Dites-moi en commentaire votre plus beau souvenir d’élection, j’ai hâte de lire vos histoires !
Rendez-vous samedi soir sur TF1. Que la meilleure gagne… ou plutôt, que la plus prête à porter cette couronne trop lourde gagne. Parce qu’au final, c’est peut-être ça, le vrai critère.
